* Tout homme est un livre où
Dieu lui-même écrit. – Victor Hugo
J’aime les citations. Elles
disent tant en si peu de mots, ce qui n’est pas mon cas…hélas.
En lisant cette maxime de
Victor Hugo, j’ai réalisé que ce génie de l’écriture vivait à une autre époque.
Aujourd’hui, du moins pour les lecteurs du monde occidental, il aurait
probablement écrit : «Tout être
humain est un livre où Dieu lui-même écrit.» malgré que l’on considère
encore le mot «homme» comme représentant à la fois les hommes et
les femmes de ce monde. Remarquez qu’il y a des fois où je doute que ce soit
Dieu qui soit en train d’écrire le livre de l’humanité, car à observer comment cette
humanité évolue, j’aurais tendance à qualifier l’écrivain en question d’auteur
un peu sadique. Dit autrement, Dieu semble s’être fait voler son crayon.
Pour ma part, une pause
d’écriture fut l’occasion de faire autre chose. Patiner deux fois par semaine en
écoutant du John Lennon, Simon & Garfunkel, Gilles Vigneault et Fred
Pellerin fut d’un grand réconfort et un sauve-qui-peut devant une réalité
parfois trop oppressante. Gratter une guitare presque tous les jours par pur
plaisir d’apprentissage autodidacte à 66 ans, alors qu’on ne savait même pas
qu’une ronde, une blanche ou une noire puissent exister, fut une autre façon de
canaliser les émotions provoquées par la perte d’êtres chers, des amis ou des
connaissances avec qui certains atomes crochus s’échangeaient bien des valeurs.
Le reste du temps fut consacré à trouver un médecin de famille, mais ça, c’est
une toute autre histoire et elle vaut à elle seule, une autre chronique.

L’une aura pour titre : «Les Îles d’autrefois»…celles que vous
ne verrai jamais parce qu’elles n’existent plus. Le tout sera présenté avec
humour et portera surtout sur les quelques décennies avant la venue de
l’industrie touristique. L’autre, plus sérieuse, aura pour titre : «Le fleuve Saint-Laurent et les Îles
aujourd’hui». Il s’agira d’une tentative de sensibilisation sans parti-pris
sur l’immense valeur que sont le fleuve et le golfe Saint-Laurent pour toutes
les populations habitant leurs rives, qu’ils soient de la métropole ou habitant
les côtes les plus lointaines des grands centres urbains. En résumé, ce sera
pour moi l’occasion d’une ébauche d’éveil auprès de ceux qui pensent toujours
que le fleuve est tout juste bon pour pisser dedans, que ce liquide ait la
couleur laiteuse des résidus humains, de la ferme ou des pétrolières. Je vous
rassure tout de suite, je ne le dirai pas de cette façon. N’oublions pas que nous
sommes à l’aire de la «rectitude
politique» et je la respecterai. Toutefois, à la veille de naviguer pour
une cinquième année consécutive sur ce majestueux fleuve, sur ce golfe aux
richesses incroyables, je souhaite vivement faire tomber en amour certaines
personnes devant ces joyaux qui nous appartiennent à toutes et à tous.
Écrire,
encore écrire.
Je ne sais si je vais
continuer avec la même ardeur que par le passé, mais ce sera certainement
différent. J’aime rencontrer les gens et je suis de ceux qui sont convaincus
qu’un lieu n’est jamais aussi beau que les gens qui l’habitent. Partagé entre
les Îles de la Madeleine, la rive-sud de Montréal, le fleuve et le golfe, je ne
doute pas que les prochaines rencontres, tant avec la nature qu’avec les gens,
ne seront que révélations de plus sur la richesse du Québec, la richesse de ce
pays que nous habitons.
À une prochaine.
Georges Gaudet