dimanche 22 janvier 2017

Créativité, repos et lectures

Absence justifiée

Un bon dix jours que je n’ai pas écrit sur mon blogue. À vrai dire, cela fait parfois du bien de lâcher prise, même si une autre forme d’action s’est naturellement imposée à mon horaire.

Au-delà des grands évènements internationaux qui vont probablement tout chambouler notre monde au cours des prochains mois et possiblement des prochaines années, quoi de mieux que s’enfermer dans sa bulle, non pas pour s’y cacher, mais pour lire et pour créer. D’ailleurs ne sommes-nous pas tous des créateurs, chacun à notre façon? Pendant que d’autres se spécialisent dans la destruction, le nombre d’hommes et de femmes qui inventent, imaginent et se battent pour une meilleure humanité ne sera jamais assez élevé.

J’ai peint et j’ai écrit    
La toile illustrant la couverture de mon manuscrit est enfin terminée et je devrais plutôt dire, j’ai finalisé un roman qui me tenait à cœur depuis longtemps. C’est chose faite, avec l’aide de ma compagne. Lire, corriger, relire, corriger encore, demander à l’autre de lire, de suggérer des corrections, de relire et puis fouiller dans les livres de grammaire et relire à nouveau. Et si c’était fini, ce serait quand même bien, mais il faut encore passer au correcteur numérique et il n’est pas toujours exact. Lui, il n’a pas d’émotions et sa base de données grammaticale, bien que hyper efficace, ne trouve pas toujours le bon sujet ou le bon complément. Autrement dit, la bonne vieille grammaire doit aussi être consultée puisque cette belle langue française comporte un grand lot de difficultés pas toujours apparentes. Personnellement, j’avoue entretenir envers ce langage une relation d’amour et de haine tout à la fois, ce qui n’est pas rien pour qui souhaite s’exprimer par l’écrit.

Enfin, d’ici quelques jours, ce sera la mise en forme pour la mise en marché sur « Createspace » et « Amazon » en format papier et numérique. Bien sûr, reste aussi la conception de la page couverture, de l’épine (l’épaisseur du livre) et ce qu’on appelle le quatrième de couverture (la couverture à l’endos du livre). Puis suivront les grosses décisions. Un lancement officiel ou pas, un inventaire ou pas, un financement ou pas. Des fois, je me dis qu’il faut être fou pour publier quelque chose. Dans tous les cas, il faut se dire que c’est un cadeau qu’on se fait d’abord à soi et non l’ambition de conquérir un auditoire. C’est un peu comme ce sculpteur qui cisèle une œuvre dans une pièce de bois pour embellir son salon et tant mieux si les visiteurs en souhaitent une semblable.

Le titre du roman sera peut-être « Deux frères, une passion et puis l’aventure », mais rien n’est encore décidé. J’hésite aussi entre « Altitude 800 pieds » ou « 800 pieds au-dessus de la mer ». Qu’en pensez-vous? Vous pouvez toujours me donner votre opinion par courriel à georgesgaudet49@hotmail.com ou sur FB si cela vous intéresse. Cependant, ce n’est pas un concours et il n’y a pas de prix à gagner. 


J’ai lu      
Croyez-le ou non, mais dans mes moments de «relaxation», j’ai lu un livre qui à mon avis devrait faire partie des lectures obligatoires au sein de toutes les formations scolaires du monde. Un livre à valeur de coup de pied au cul, qualifié par la critique de pessimiste, mais d’une franchise et d’une lucidité exemplaire quant à l’état de notre planète terre et nos comportements humains envers elle. « L’odyssée des illusions – 25 ans à parcourir la planète » de Jean Lemire. C’est le cadeau de Noël que je me suis payé et je ne l’ai pas regretté. L’auteur, comme bien des sonneurs d’alarmes, ne fait pas toujours l’unanimité et il n’y a pas lieu de s’en offenser. Les photos sont belles et révélatrices. Le texte est vrai, riche, poétique et l’auteur ne prend pas de détours pour partager sa sensibilité ébranlée. Si après avoir lu tout ce livre au format « coffee table book » vous n’êtes pas convaincu d’agir pour notre bonne vieille planète Terre, vous êtes alors irrécupérable.

J’ai lu aussi…
J’ai lu aussi la deuxième version de «Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine» de Pauline Carbonneau. Voici un autre bouquin qui devrait être lu, à petites doses, par tous les Madelinots, qu’ils soient présentement habitants des Îles ou exilés. L’auteure a effectué un travail de moine et nous présente un portrait des Îles comme personne d’autre n’y est arrivé jusqu’à aujourd’hui. À la fin de la lecture, un constat s’impose. L’expression populaire voulant que « Les Îles de la Madeleine soient peuplées en majorité d’Acadiens » est bien vraie, mais en partie seulement. Bien que la grande majorité des premiers habitants furent d’origine acadienne, l’on constate que les Îles sont aussi un portrait à plus petite échelle de ce qu’est devenu le Québec d’aujourd’hui. Pendant 243 pages, l’auteure nous renseigne sur les origines et les arrivées d’à peu près tous ceux et celles qui ont posé pieds sur l’archipel depuis les Mi’kmaqs jusqu’à la fin des années cinquante. Si elle n’a pas oublié les origines acadiennes de tous ceux et celles qui sont arrivés avec l’Abbé Alain en 1792-93, elle n’a pas oublié non plus les Acadiens venus directement des maritimes, de la Gaspésie et de l’ensemble du Québec. Toutefois, ce qui se dégage le plus de ce bel ouvrage, c’est l’inventaire des origines des nombreux noms de famille ayant pris racine dans l’histoire des Îles. On y découvre une véritable mosaïque de gens venus de partout par le monde. De La Rochelle en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon, de Québec avec les engagés de Gridley et jusqu’aux gens d’origine Jerseyaise, Française, Allemande, Libanaise et Syrienne. Madame Carbonneau nous fait même le cadeau d’une liste exhaustive des familles qui ont quitté les Îles vers d’autres cieux pour y fonder des communautés bien vivantes aujourd’hui. Parmi celles-ci, elle ne fait pas qu’énumérer les lieux, mais nous informe de certains détails sur des personnages qui ont fait leur marque en différents endroits du Québec et des maritimes. Les Madelinots nous apparaissent alors comme une diaspora riche en histoire et en réalisations, tant politiques qu’économiques. Certains personnages du terroir disent souvent : « des Madelinots, y en a partout » et avec raison. Si la plus grande concentration « d’exilés » s’est installée en permanence dans la région de Montréal, d’autres se sont installés aussi à Saint-Grégoire de Nicolet, à Terre-Neuve, sur la Côte-Nord, à Natashquan, à Havre-Saint-Pierre, à Sept-Îles, à Clarke City, sur l’Île d’Anticosti, dans la Beauce, à Lac-au-Saumon, sur les bords de la Miramichi au Nouveau-Brunswick, au Saguenay, en Nouvelle-Angleterre, à Québec, en Mauricie et puis en Abitibi. Et ceci n’est même pas une liste complète, même si elle demeure bien impressionnante. Quand vous fermez le livre de Pauline Carbonneau, vous réalisez que la maxime suivante : « quand on sait d’où l’on vient, on sait où l’on va » prend tout son sens.

Bonne semaine à toutes et à tous, puis à la prochaine.

Georges Gaudet


   

dimanche 8 janvier 2017

Projets à venir

Une année de plus au calendrier de la vie


Côté toasts brûlées.

Toute cette frénésie qui anime le passage d’une année à l’autre m’a toujours intrigué, voire même rendu perplexe. Je n’ai jamais compris et ne comprends pas encore ce besoin de souligner avec tant de joie la fin d’une année et avec tant d’espoir, celle qui arrive. Personnellement, j’y vois tout au plus un marqueur de temps, un peu comme une estampe qui servira de référence dans l’histoire de l’humanité, alors que cette dernière chemine en constance avec son propre agenda. Dit autrement, tout n’a pas changé le premier janvier 2017 comme par magie. Les bons sont demeurés bons et les méchants sont demeurés méchants. Les bonnes âmes ont continué à faire du bien à leurs semblables et les autres ont continué de planifier leurs mauvais coups tout comme ils le faisaient en 2016.

Oui, c’est « drabe » mon affaire, mais c’est peut-être parce que ce temps particulier de l’année me rappelle probablement plus de mauvais souvenirs que de bons. C’est peut-être parce que la mortalité s’est installée un peu trop proche de moi et surtout des gens que j’aime. C’est peut-être parce qu’une fichue grippe m’a gonflé les sinus et les poumons pendant tout ce temps des « Fêtes » et que ce fichu vaccin antigrippe était encore une attrape commerciale qui ne valait pas une « shnoutte », mais qui servira toujours à remplir les poches des pharmaceutiques.

Et enfin, la vie continue quand même et elle peut être belle parfois.

Côté confitures.

J’ai consacré tout ce temps à écrire un nouveau roman, un roman d’aventures vécues. Écrire un bouquin, c’est un peu comme mettre un enfant au monde. Ce n’est pas moi qui l’ai dit le premier. Tous les auteurs vous diront la même chose. On ne sait pas pourquoi on écrit, mais on écrit quand même et une fois le travail terminé, on se sent bien. C’est la délivrance. Toutefois, cela ne va pas sans une certaine souffrance pendant la gestation. Il y a d’abord les premiers jets sur papier. Ces moments-là sont teintés de frénésie, d’empressement à sortir en lettres des histoires, des émotions, des sentiments, des opinions. Ensuite arrive le travail le plus ardu. La lecture, la relecture, le comité de lecture, les discussions avec le comité de lecture qui peut être une personne ou plusieurs individus. J’en suis rendu là. Ensuite, ce sera la mise en page, le formatage pour l’impression, les démarches bureaucratiques, numéro ISBN… etc. Et puis le choix de l’imprimeur, la conception de la page couverture, le graphisme, le quatrième de couverture (l’endos du livre) et l’épine, soit l’épaisseur que feront les pages une fois le livre fermé. Puis, viendront la distribution, le ou les lancements, la publicité, le format numérique et le format papier.

Certains diront que tout cela doit être fait par l’éditeur. Il y a du vrai là-dedans, mais quand tu es un illustre inconnu, tu paies pour tous ces services en plus de supporter ton propre inventaire de livres. Cela peut représenter quelques milliers de dollars. Quant à la distribution, celle qui te bouffe un énorme pourcentage des coûts, il faut passer à TLMP ou à Denis Levesque pour que les libraires s’arrachent ton bouquin et cela ne dure qu’une semaine environ. Alors, quand la passion de l’écriture t’anime, il te reste l’autre solution. Tu apprends péniblement tout par toi-même. Dans mon cas, ce fut avec ma compagne de vie.
Peu avant la période des Fêtes, elle a publié un roman policier ayant pour titre « Roméo et ses Juliette ». Le tout en version papier sur Amazon dans l’onglet « livres en français » et aussi en version numérique. C’est moi qui ai conçu la couverture, avec son accord bien sûr. Nous n’en sommes pas à notre premier roman et nous entendons bien voir toute notre bibliographie en version papier et numérique d’ici la fin du printemps.


Confitures et beurre de «pinottes».

Ça, c’est mon projet « en gestation ». Il est en processus de révision et correction. Le titre n’est pas encore trouvé non plus. C’est un peu l’origine d’un rêve qui devient réalité en passant par une aventure plus que rocambolesque avec tout ce que cela comporte à la fois de risques, de folies, d’innocence et aussi de grandes satisfactions. L’action se passe entre les Îles de la Madeleine et le Lac-Saint-Jean. Présentement, quelques croquis trônent sur ma table à dessin et une toile artistique est en processus de réalisation.
Ce sera probablement la page couverture. D’ici la fin de janvier, j’espère le présenter à tous mes amis, lecteurs et lectrices de ce blogue et ceux sur Facebook. Vous serez invités à en visualiser la présentation sur AMAZON, toujours sous l’onglet « livres en français » en version papier et en version numérique. J’espère aussi que vous en achèterez quelques exemplaires. Ces écrivains qui disent se foutre du nombre de lecteurs qu’ils ont intéressés ne méritent même pas le qualificatif que je pourrais écrire ici. Quel acteur de théâtre joue pour lui seul dans son garage? Quel producteur de cinéma crée un film superbe uniquement pour lui? Dans ce monde littéraire, il est vrai qu’il ne faut surtout pas écrire pour l’argent, mais personne ne peut prétendre écrire que pour lui-même tout en publiant devant public un livre, quel qu’il soit. Il s’agit là d’une question d’honnêteté intellectuelle.

Voici donc en première, l’aperçu d’un croquis de présentation et l’aperçu d’une toile en phase de réalisation ainsi que quelques lignes qui feront probablement partie de ce roman.

« C’était un de ces matins au froid mordant, emprisonné dans un ciel clair. Le petit « Piper » grimpait et grimpait comme s’il suivait la courbe de la «Butte de la croix» surplombant le village de Havre-Aubert. Du perron de l’église, un enfant de 12 ans l’observait avec attention et se demandait bien qui était ce pilote chanceux dont il ne percevait qu’une silhouette approximative alors que l’avion s’éloignait de plus en plus vers le nord des Îles. »


…histoire à continuer au cours des prochaines semaines.

Georges Gaudet