lundi 21 décembre 2015

Besoin d’une pause


Avant toute chose, je tiens à souhaiter un Joyeux Noël et une superbe année 2016 remplie de tous les cadeaux de la vie à toutes les lectrices et tous les lecteurs de mes écrits sporadiques ou réguliers sur l’autoroute internet de ce monde. Mille mercis pour votre fidélité et votre appréciation tout au long de l’année qui se termine.

La période de Noël de l’an passé fut pour ma compagne et moi-même très pénible. Les moments de cette année sont plus prometteurs et puisqu’il faut vivre d’espoir, c’est en nous accrochant à tous nos projets que nous entreprenons l’année qui s’en vient. Conférences, ateliers d’écriture, romans placés sur la voie numérique, toiles artistiques, voyages et activités sportives sont au menu de la nouvelle année.

L’an passé à pareille date, j’accompagnais mon frère vers son dernier voyage. Il vivait avec nous ses derniers jours sur terre en pleine période des Fêtes. Victime d’un foutu cancer, il aura combattu avec lucidité, vaillance, révolte et finalement, épuisement, jusqu’au 14 janvier de cette année. Comment ne pas comprendre ce refus de mourir à 63 ans quand pour la plupart des gens, c’est le temps de la récompense bien méritée après une vie de labeur? Alors vous comprendrez que ce temps particulier de l’année nous est d’autant plus pénible, à la fois pour ma compagne et pour moi-même.

C’est ainsi que pour faire un pied de nez à la mort et afin d’honorer le souvenir de mon frère, nous avons monté notre sapin de Noël et empilé les cadeaux pour les enfants et petits enfants dès que le temps nous l’a permis. Chaque soir, ce sapin est allumé et il le restera jusqu’à la fin de cette période de célébrations. Je sais que c’est cela qu’il aurait souhaité de notre part et pour tout vous dire, cela fait du bien. Voilà qui justifie aussi ce moment de pause nécessaire afin de fêter cette fois-ci avec les enfants et petits enfants de ma compagne de même qu’avec ce qu’il me reste de famille (oncles, tantes, cousins, cousines) ici en ce bas monde. L’an prochain nous tracera à tous et toutes une route encore inconnue, mais je crois que si elle est remplie de projets et d’espoir, elle nous enrichira tous un peu plus et pas nécessairement avec de l’argent, mais surtout en valeurs qui ne s’achètent pas. L’amour, la compassion, le partage, la joie, le bonheur et la santé pour tous. C’est ce que je souhaite à tous mes lecteurs et lectrices.

Ainsi, le prochain blogue ne sera publié que le 11 janvier 2016. Bien que l’idée ne soit pas encore totalement structurée, j’ai l’intention d’écrire chaque semaine la partie d’un roman qui formera un tout à la toute fin d’une série de chroniques. Il s’agira d’un carnet de voyage raconté non pas comme une carte postale, mais vu autant de l’intérieur de l’âme que des observations géographiques qui y seront décrites. Une sorte de Jack Kérouac du début des années 2000, soit un voyage vraiment vécu. Ce sera un roman véridique à petites doses en quelque sorte.

Sur ce, je termine en vous souhaitant à toutes et à tous, santé, bonheur et paix.
À l’an prochain.


Georges Gaudet      

lundi 14 décembre 2015


(Suite 2 et fin)
Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit!
… par Georges Gaudet

… surpris, le chargé de cours me demande poliment de me rassoir. Vous n’êtes pas un cas unique me dit-il et voici ce que je vous propose. Nous pouvons vous attribuer un professeur personnel hors nos horaires de cours pour une période de 21 heures maximum à raison de 3 heures par soir plus une évaluation qui sera finale. Bien sûr, cela à condition que vous acceptiez.

J’étais désemparé et puisque je n’avais rien à perdre sauf ma fierté qui en était à son plus bas, j’acceptai. C’est ainsi que j’ai rencontré un drôle d’énergumène, roulant BMW, enseignant à temps plein à l’université de l’Île-du-Prince-Édouard, écrivain de romans « gores » en anglais à ses heures et « récupérateur » de mathématiciens perdus tout comme moi, à temps partiel. Cela lui prit trois heures uniquement pour déceler mes faiblesses et de ce fait, mon problème majeur qu’il résuma brièvement en ces termes : ce n’est pas compliqué. On t’a appris à bâtir une maison en commençant par la toiture sans t’avoir montré comment construire d’abord les fondations.


Et c’est ainsi qu’après six heures d’enseignement privé, je me suis découvert non pas une passion pour les mathématiques, mais un intérêt très puissant pour résoudre tous les problèmes que mes professeurs réguliers pouvaient me soumettre. Âgé de 47 ans et partageant une passion pour l’aviation depuis presque la naissance, je me sentais comme un enfant qui vient de découvrir qu’il peut courir aussi vite que ses compagnons sur le terrain de soccer, même si ces derniers (ils étaient 21) n’étaient que dans la vingtaine sauf un. Je me rappelle m’être levé à trois heures du matin pour résoudre un problème algébrique que je n’avais pas résolu avant d’aller au lit. Et c’est ainsi qu’à la fin mai 1998, sortant du lit à 5 h 30 tous les matins et après avoir parcouru tous les jours 132 km pour me rendre à cette école et en revenir vers les 18 h pour étudier presque tous les soirs, je graduai avec une moyenne générale de 88,6 % sur 52 examens, me classant ainsi 3e sur les 22 élèves que nous étions. 


Certains pourront penser qu’il s’agit d’une vantardise, mais telle n’est pas mon intention. D’ailleurs, il y a des gens tout autour de nous qui vivent de bien plus grands défis que cela, de bien plus grandes victoires et avec beaucoup plus de courage qu’un parcours écolier, même si celui-ci fut réalisé à l’âge de 48 ans.


L’après   
Malgré cette belle réussite académique, j’ai cherché du travail partout en province, surtout au Québec. En fin octobre, j’ai même couché sous une bâche de toile dans ma boîte de camion pour être certain de rencontrer le patron d’une petite compagnie aérienne lors de son arrivée au bureau le lendemain. Rien n’y fit. Je me suis toujours buté à ces quelques questions ou réflexions qui tuent. Malheureusement, vous n’avez pas d’expérience. – des gars comme toi, j’en ai embauché et puis 2 ans plus tard, BOMBARDIER est venu les chercher. La vérité m’est d’ailleurs venue au cours d’une entrevue presque volée chez BOMBARDIER. 

– Félicitation monsieur. Vous avez un beau cours bien complet et une belle réussite. Le seul problème, c’est qu’avec des gens (comme vous), nous faisons des ingénieurs et non pas des techniciens. Toutefois, cela nous prend 5 à 7 ans pour les former et par la suite, parce que leur formation nous a coûté entre 700,000 $ et 1 M$, nous nous attendons à ce qu’ils travaillent pour nous au moins 15 années. – Que dire devant de tels faits quand la personne qui vous interroge n’a que 26 ans et vous, 49? C’est ainsi que se sont terminées mes recherches, après plus de 60 curriculums. Le 11 janvier 1999, j’entrais au service du journal Le Radar pour une aventure qui devait durer 2 semaines. Elle aura duré plus de 16 années. Oh! J’ai eu une chance, mais elle ne s’est pas réalisée. Même mon patron au journal, voyant ma déception, a essayé de me décrocher un emploi en ce domaine. Le métier de journaliste m’introduisant auprès de personnes souvent influentes fit que je me retrouvai un jour en entrevue avec le directeur d’Inter- Canadien. Il me fixa une entrevue pour le printemps après avoir pris connaissance de mon dossier. Hélas, quelques mois plus tard, peu de temps avant mon entrevue, la compagnie fermait ses portes.

Aujourd’hui
Il est trop tard maintenant. La technologie se développant à la vitesse grand V, il faudrait tout recommencer et ce n’est pas à l’âge de la retraite (66 ans) qu’une compagnie aérienne va vous embaucher. Pourtant, ne serait-ce que pour le plaisir d’analyser la résistance et l’usure d’une ailette de compresseur d’un moteur « jet », j’y irais comme un enfant qui entre dans un magasin de jouets. J’imagine que c’est cela qu’on appelle, « une passion ». Alors, comprenez que lorsque j’entends des propriétaires de compagnies aériennes ou pire, des politiciens, se lamenter que la main-d'œuvre québécoise n’est pas formée pour le travail disponible, j’aurais envie de leur en mettre plein la gueule… et j’avoue que là, il ne s’agit pas d’une figure de style. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’ils souhaitent une main-d'œuvre subventionnée par l’État ou importée de pays où les salaires sont de misère. Là, nous serions plus près de la vérité. D’ailleurs, au bout de leurs lamentations, le temps n’est pas long où nous les voyons déménager leurs pénates dans des pays sous-développés, ceci quand ils ne trouvent pas des politiciens pour leur avancer l’argent des citoyens, afin de maintenir sous forme de chantage, l’excellent travail que réalisent les travailleurs d’ici. Une chose me console à travers toute cette hypocrisie et ces mensonges. Que les gouvernements souhaitent maintenir au boulot des travailleurs de plus en plus âgés tout en faisant le contraire, ou que des compagnies prétendent avoir de la difficulté à trouver de la main-d'œuvre qualifiée ici au Québec ou au Canada, un fait demeure; ils ne sauront jamais tout ce qu’ils ont perdu en ne me donnant pas « une chance. » Mais moi je le sais, et aujourd’hui cela me suffit. Je suis en paix. Le hasard m’a permis d’explorer d’autres avenues et l’écriture en est une merveilleuse. D’ailleurs, ce texte, je le dédie ne serais-ce qu’à un seul jeune qui se cherche. Bien sûr, il ne trouvera pas nécessairement le chemin qu’il veut, mais s’il cherche vraiment et avec sincérité, il en trouvera certainement un, et ce chemin, il aura saveur de vérité, quoique lui aura dit son entourage.       

Au cours d’une vie, il y a souvent peu de choses dont une personne puisse être fière et ici, je ne parle pas de la famille et des enfants. Il s’agit plutôt de cette sorte de victoire sur soi-même. Ce genre de victoire que rien, ni personne, ni le temps, ni les aléas de l’existence ne pourront vous enlever. Cette petite histoire que je viens de vous raconter fait partie de ce peu de choses qui façonnent toute une vie.



lundi 7 décembre 2015

Croire en soi est bien plus important

Petite parenthèse annonce        Page couverture Kindle

* Le 4 décembre fut un grand jour pour moi. Grâce à l'aide précieuse de ma compagne, je peux maintenant annoncer que mon premier roman (essai)publié en version papier en 2002, UN CRI DANS LA DUNE, est maintenant disponible en livre numérique pour seulement 2.66 $ sur amazon kindle. Pour les intéressés, il ne suffit que d'aller sur amazon ca ou fr ou com et inscrire mon nom ou le titre du livre dans la bande de recherche pour en savoir plus long. Merci de me lire et/ou partager avec vos amis. Pour les propriétaires de liseuses ou tablettes, voici un joli cadeau de Noël vraiment à la portée de toutes et tous. Eh oui, il faut bien s'annoncer quelque part et il reste maintenant d'autres romans à venir, car le classeur est plein de manuscrits et il faudra bien un jour offrir aussi les versions papier. « On ne va pas vite, mais on avance quand même ».

 

Et maintenant, la véritable chronique

Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit!

Un tel titre peut sembler autoritaire et même prétentieux, mais je vous assure que telle n’est pas mon intention. Ce conseil, je l’ai entendu souvent, particulièrement de la part de mes parents quand j’étais enfant. D’ailleurs, j’aurais dû y accorder plus de crédit, car cela m’aurait probablement épargné bien des déboires, même que ma vie en aurait peut-être été complètement chambardée. Voici donc mon histoire, une histoire que « vous n’êtes pas obligés de croire », mais qui pour moi fut toute une découverte.

L’erreur

Au cours de mes études, j’ai eu le bonheur d’avoir de merveilleux professeurs et institutrices. Hélas! comme en toute chose, il y en a eu quelques moins bons. C’est ainsi qu’un soir, dans un collège, après un fameux test dit « d’intelligence », mon conseiller désigné me fit le résumé suivant : très fort en sciences humaines et pas loin de la débilité mentale pour tout ce qui concerne les mathématiques. Malheureusement, je l’ai cru et deux fois plutôt qu’une. Bien sûr, j’avais des difficultés en ces matières. Je me débrouillais tant bien que mal en géométrie, j’aimais la physique, je détestais la chimie et je me sentais nul en algèbre. Il n’y avait pourtant rien là qui indiquait une désespérance à la mesure de ce fameux test, mais j’ai tellement cru en ce verdict que je me suis mis à éviter tout ce qui pouvait m’approcher des maths. Un autre prof ne m’avait pas beaucoup aidé non plus, puisque comme en classe d’algèbre, je posais souvent les questions que les autres n’osaient poser, la fin des cours se terminait souvent par la remarque suivante du professeur en question : « Qui n’a pas compris… sauf Georges. » Bien sûr à cet âge, personne ne pouvait voir qu’il dormait en moi de la graine de journaliste et ce n’est que 11 années plus tard que le métier de poser des questions allait devenir mon gagne-pain en quelque sorte. À défaut de ne pouvoir vivre avec des réponses, pourquoi ne pas tenter de vivre en posant des questions?

Si la vie eût été si simple, je serais probablement riche aujourd’hui et je serais en mesure d’embaucher une équipe de chevronnés en maths, ne serait-ce que pour m’aider à compter mon argent. Disons que dans l’état actuel des choses, c’est loin d’être mon cas et si cela était, ce serait plutôt une équipe de conseillers en placements dans des paradis fiscaux qu’il me faudrait, surtout avec le système fiscal que l’on connaît aujourd’hui à l’endroit des riches de notre société. Ne dit-on pas à la blague qu’un bon comptable qui se fait demander combien font 7 +3 se doit répondre : « combien voulez-vous que cela fasse? » — plutôt que dire le chiffre 10. Triste, mais c’est ainsi. Alors, il s’est écoulé encore 20 années avant que le métier de poser des questions soit devenu ma manière de vivre. Je devrais dire, de survivre, mais ça, c’est une tout autre histoire. C’est donc au cours de ces 20 années de purgatoire que c’est révélé à moi ce conseil des plus sage : ne croyez pas tout ce qu’on vous dit! Même si cette histoire est vraie…enfin puisque c’est moi qui le dis…

La vraie histoire

livres

Nous sommes le 3 janvier 1997. Je suis devant le chargé de cours du collège Holland à Summerside, I.P.E. précisément à l’ancienne base militaire de l’endroit. Ayant refusé un déplacement dans la fonction publique suite à la fermeture du bureau où je travaillais depuis 7 ans, ce bon gouvernement m’offrait une réorientation de carrière par le biais d’une formation de 2500 heures en technique de réparation et entretien de moteurs d’avion turbo propulsés. Trois années d’études condensées en 18 mois de formation intensive devaient m’ouvrir une nouvelle carrière en un domaine qui me passionnait depuis longtemps. Seulement, voilà! J’étais devant ce directeur qui venait de pousser devant moi six briques traitant uniquement de mathématiques avancées et tenez-vous bien, uniquement en anglais. Puis il ajouta : tous les élèves doivent passer à travers ça en moins de six mois. La suite du cours consistera en pratique appliquée dans l’atelier et sur des unités fonctionnelles. Je me souviens très bien de quelques titres à faire peur sur les gros volumes. « Maths, Algebra, Calculus, Physics, Geometric dimentioning, non destructive testing calculations…etc..etc. » Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit : «My teachers always told me that I was totally stupid in maths, so excuse me, but I’m going home right now. — mes professeurs m’ont toujours dit que j’étais totalement stupide en maths, alors excusez-moi, mais je m’en retourne de ce pas chez moi. » Puis, la mort dans l’âme, j’ai repoussé les six briques de papier loin de moi et me suis levé pour quitter la pièce.

Capt mémoires 

(Suite et fin la semaine prochaine)

lundi 30 novembre 2015

L’équation «Éducation» vs «argent»

Crayons, papier et pilules

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Je n’ai pas eu d’enfant, mais j’ai été professeur. Trois années pour être exact et j’ai adoré mon expérience. C’était pendant les années soixante-dix. S’instruire et instruire nos semblables était la priorité de nos gouvernements. L’éducation et la santé étaient déjà les deux plus gros ministères, mais ils n’étaient pas encore « contaminés » par nos grands penseurs et gestionnaires comme ceux que nous avons d’aujourd’hui.

À la lumière de ce qui se passe de nos jours dans le monde de l’éducation, le tout alimenté par les médias, force est de reconnaître que le monstre a pris du galon et est devenu un panier de crabes dont chacun des princes un tant soit peu investi de pouvoir, travaille uniquement pour les intérêts de son groupe et pas nécessairement pour l’intérêt à la fois des enfants et des enseignants. Étrangement, ces deux entités sont passablement oubliées, noyées dans l’équation « qualité de l’enseignement vs coûts associés. » Derrière ce paravent se cachent bien des intérêts pas nécessairement voués au bien-être des enfants et des enseignants. Bien sûr, on me répondra que je suis de la vieille école. Curieusement, je n’en ai pas honte. J’ai toujours cru que les ingrédients majeurs pour la réussite scolaire d’un jeune tenaient en quelques articles et sujets peu nombreux, mais essentiels. D’abord de l’amour, un lieu sécuritaire, quelques crayons, du papier, de bons livres, un tableau, de la craie et un professeur imparfait, mais amoureux de ses classes et de son métier. OK! je vous entends déjà rire parce que je dois avoir l’air d’un dinosaure. Je vous l’accorde, mais remarquez bien que j’ai mentionné des gens et des outils essentiels de base. L’histoire du monde nous rappelle sans cesse que les crayons et le papier laissés dans des mains expertes furent des armes bien plus efficaces que les meilleurs épées et canons. Bien sûr, je ne rejette aucunement les ordinateurs, les calculettes, les I-Book et autres objets du genre. Ils sont des outils efficaces, mais encore faut-il qu’ils soient ce qu’ils doivent être. Des outils et non une fin en soi, le tout au service de profiteurs en tout genre. Gageons qu’il n’y a pas que dans le financement des partis politiques, les métiers de la construction et le monde médical qu’il y a magouille pour ne pas dire ce mot terrible : « collusion », sans conséquence bien sûr ici au Québec. La défunte commission Charbonneau en étant un parfait exemple. Il faut voir la liste exigée aux parents à chaque début des classes pour se rendre compte à quel point le système est rongé de l’intérieur. Les marques de crayons sont spécifiques, les cahiers, les quantités et même les endroits où acheter sont, non pas suggérés, mais « exigés ». Et là, on ne parle pas des spécialistes de souliers, de sacs à dos, etc., etc. Ayant été aussi moniteur en conduite automobile pendant 5 ans, j’ai vu des jeunes ados avec un agenda digne d’un chef d’État et poussés par une obsession de réussite tellement lourde que malheureusement, je l’ai constaté à quelques reprises, il ne leur restait que les moyens néfastes d’évasion que vous connaissez tous comme seule solution à leur angoisse.

Ce matin je suis tombé par hasard sur le commentaire suivant d’un parent exprimant sa colère sur un réseau social.

J’en ai marre! On demande à des enfants de 4 ans d'aller sur des bancs d'école et de ne pas bouger....... et de se concentrer..... et d'arrêter d'être dans la Lune...... et ça continue à 5 ans, 6 ans, 7 ans et tout à coup, ils sont diagnostiqués « trouble d’attention » et les joyeuses compagnies pharmaceutiques ont comme par hasard les pilules parfaites pour les calmer, les mettre dans le rang, les endormir. Bizarrement, ces enfants sont identifiés comme étant le problème. Comment se fait-il que personne ne pense à regarder le système d'éducation? – pourquoi? Sommes-nous devenus infaillibles comme société? Prétendent-ils que « notre système est parfait et que ce sont les enfants qui sont imparfaits? » C'est de la foutaise! Je suis prêt à en débattre n'importe quand et avec n'importe qui, car mon âme me dit que j'ai raison. Vous me direz : « Je suis prof et il y a vraiment des cas graves. » Et moi je vous répondrai : « une année sabbatique de liberté et d’amour sans école serait parfaite dans la plupart des cas. » Comment peut-on vouloir que tous les enfants aient les mêmes rêves, les mêmes besoins? Laissons les enfants rêver et vous verrez, ils changeront le monde, ce monde que nous avons vendu aux marchands de pilules et aux marchands de bidules.

Guy St-Onge

Lorsque l'on était plus jeune, les garçons et les filles parlaient et bougeaient en classe. Les professeurs faisaient souvent la police et se faisaient respecter. Aujourd'hui, les enfants n'ont plus le droit de bouger ni de parler, juste écouter et emmagasiner tout le « savoir » qu'on veut bien leur transmettre. Ils n'ont plus aucun sens de la critique, car c'est mal vu. Je suis heureuse d'avoir eu mes enfants à l'époque où les pilules ne régissaient pas le monde et je plains les parents d'aujourd'hui qui envoient leurs enfants à la manufacture de robots.

… Dominique Damien

Et les professeurs

Eux aussi sont les victimes du système. On exige tellement d’eux tout en les enfermant dans un carcan d’enseignement qui n’a rien d’humain. Classes trop nombreuses, enfants rois, parents irrespectueux, voire méprisants envers ceux qui s’occupent de leurs enfants plus qu’eux-mêmes ne le font, écarts énormes entre les meilleurs en classe et ceux ayant de graves problèmes réels d’apprentissage. Nivellement par le bas et soumission absolue à un régime dirigé par de supposés penseurs cachés dans de grandes tours à bureaux en ce super ministère de l’éducation.

Je suis entré à l’école à l’âge de six ans et sincèrement, je ne crois pas que cela a fait une énorme différence dans mon parcours de vie. On m’a permis d’être un enfant avant de devenir autre chose. Quand je revenais de l’école, mon père pouvait me demander : « As-tu été gentil avec la “maîtresse” aujourd'hui? » et je connaissais les conséquences d’une négation sans raison valable. Aujourd’hui, trop d’enfants se font demander : « l’institutrice a-t-elle été gentille avec toi aujourd'hui? »

Finalement, tous semblent malheureux dans le système actuel, sauf bien sûr, les vendeurs de pilules, les vendeurs de bébelles en tout genre et les ministres qui coupent dans les budgets les plus essentiels à l’équilibre d’un système d’éducation au centre du développement naturel des enfants tout en étant respectueux de la profession de celles et ceux qui ont pour tâche de cheminer avec eux.

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Si vous désirez offrir une toile de votre choix en cadeau pour Noël, c'est le temps de commander. Je travaille sur canevas ou «masonite» à partir de vos photos ou les miennes, sans les copier nécessairement. Plusieurs photos sont parfois nécessaires pour réaliser une création originale. Le tout en acrylique en format à partir de 16 x 20 pouces et jusque 24 x 36 pouces. Prix négociable selon le degré de difficulté et la grandeur de la toile. Premier contact par courriel: georgesgaudet49@hotmail.com 
Une seule toile sera réalisée d'ici Noël.

lundi 23 novembre 2015

Une paix si lointaine

 

Le refuge

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Les médias sociaux sont en train de nous montrer à quel point la méchanceté est omniprésente dans toutes nos sociétés, qu’elles soient occidentales ou ailleurs en ce monde. Alors que par le passé, seuls les puissants avaient droit de parole et en profitaient pour avilir les peuples, force est de constater qu’aujourd’hui, du moins dans nos pays dits libres, l’anonymat des réseaux sociaux montre sans aucune retenue, l’immense haine qui s’étale tout au long des répliques à la moindre expression libre étalée en public. Nul ne peut émettre une idée un tant soit peu à contre-courant populaire pour se voir insulté, trainé dans la boue littéraire d’un langage qui tient plus des immondices que d’une libre opinion ou réplique bien légitime. « C po bo »… moi j’vous l’dis.

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Alors, comme d’autres de mes amis, j’ai respecté ma parole de la semaine dernière. Je me suis réfugié dans la créativité, du moins celle que je connais, celle à ma portée.

Jules Bourgeois

Il y a mon compagnon d’enfance, Jules, qui à la retraite, construit de superbes bateaux.

Bateaux à Jean-Guy 3Galion dans Cap-Vert

Il y a mon ami Jean-Guy, qui lui aussi construit des bateaux. Des bateaux de guerre qui n’en sont pas, car ils appartiennent au passé, mais n’en sont pas moins des bijoux et une fuite imaginaire, à la voile, sur des galions imaginés sur les eaux du Cap-Vert.

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Et moi, j’ai sorti mes pinceaux et puis j’ai peint, toute la semaine. Il y avait des années que je n’avais pas peint un tableau. Les tubes de peinture étaient secs, figés ou disparus. Il a fallu en acheter d’autres et ce fut mon refuge à l’abri de ce monde de plus en plus fou. Un monde où des hommes enragés détruisent tout, même les plus grands trésors architecturaux et littéraires de l’humanité. Leur haine est d’un tel paroxysme qu’elle invite à la destruction, à l’humiliation et à la souffrance de tous les humains qui ne leur ressemble pas. Tout ce qui chante la vie leur est menaçant et tout ce qui ressemble à la mort les galvanise de fierté. On les qualifie de « fous de Dieu », mais il faut être au contraire, « disciples du diable » pour agir ainsi.

Chaloupe Grande-Entrée a

Cela peut sembler anodin, mais c’est une vieille photo en noir et blanc d’une chaloupe échouée sur la plage à Grande-Entrée qui m’a servi de fuite devant tant de négativisme. Une fuite que je partage avec vous en vous montrant ce que cela a donné.

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Et puis j’en connais d’autres. Ils s’appellent Jean, Adrien, Denis, Marc et Paul, qui armés de leur unique imagination, de leurs pinceaux, de leurs outils, de leur passion, construisent en petit, créent, inventent et de ce fait, font la guerre sans s’en rendre compte, à tous ceux qui ne font que détruire ce que Dieu s’il existe, à créé. Et je me suis dit que si tous les hommes et les femmes de la terre en faisaient autant, gageons qu’ils n’auraient jamais le temps de se faire la guerre.

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Il y a aussi mon ami Steeve, grand récupérateur de déchets et capable de transformer la moindre laideur en un bel objet d’art exprimant toute sa capacité créatrice. 

Ce dernier dimanche matin, je suis allé à la messe. Pas que je sois plus religieux qu’un autre, mais j’avais besoin de renouer avec une certaine sérénité que je trouve parfois dans les églises, même quand elles sont vides, surtout quand elles sont vides. Il y règne un silence entendu et c’est là que mon cœur s’apaise et qu’une certaine paix intérieure s’installe. Certains font du yoga, d’autres du tai-chi, les uns se défoncent dans des clubs d’exercices physiques, d’autres s’usent les basquets en kilomètres de course. À chacun sa voie pour trouver un peu de paix intérieure et c’est bien ainsi.

Cette semaine fut bien ardue, même si les évènements mondiaux que l’on connait ne se passent pas si près de chez nous. Ils finiront bien par débarquer dans le cœur et la tête de gens d’ici et Dieu sait quel massacre ils feront. Le curé de ma nouvelle paroisse est un Nigérien. Dans son homélie de ce dimanche, il a tout simplement dit : « Dans mon pays, chaque jour des villages entiers de chrétiens et de musulmans se font massacrer par des extrémistes musulmans. Alors, tous ensemble, prions. » Ce fut dit avec un calme aussi solide qu’un mur de béton. Plus rien ne pouvait être ajouté. Il y avait là dans ces quelques mots jetés dans le vide d’une église où assistaient une quarantaine de fidèles, quelque chose d’inéluctable, un peu comme un abandon où devant la fatalité, il ne reste plus qu’à prier, tout simplement parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA   Georges Gaudet

lundi 16 novembre 2015

Créer plutôt que détruire

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Le désastre de la pensée unique
Il est difficile de traiter des tristes évènements qui se sont déroulés à Paris le weekend dernier et peu avant à Beyrouth au Liban sans sombrer dans un magma de tristesse, de rage et d’incompréhension. Au cours des deux dernières journées, je suis demeuré accroché à mon ordi et non à mon téléviseur, ceci pour une raison majeure. Il me fallait décanter tout ça et me détacher de ces horreurs. Non pas par lâcheté, mais bien pour fuir d’abord devant l’envie de crier des bêtises et puis réorganiser ma pensée pour qu’elle ait un sens, du moins à mes yeux. Alors, pendant toute la journée de samedi, je me suis gavé sur YouTube de petits films de bateaux, de créateurs et d’inventeurs de « pataclins » de toutes sortes, de gens amoureux de la nature, de campeurs, de passionnés de la voile, de vol libre, enfin de tout ce qui pouvait me tenir à l’écart… du MAL, car c’est justement de cela qu’il s’agit.
Après avoir accidentellement écouté ce jeune à peine barbu de DAESH cracher sa haine sur une vidéo qui a fait le tour du monde, je me suis rappelé les paroles d’une mère ayant perdu sa fille aux mains d’un tueur. Les larmes aux yeux, elle avait tout simplement dit : le MAL existe. Alors, j’ai haï ce jeune hurluberlu dont la haine l’avait transformé en assassin d’innocents, en fanatique d’une religion donnant accès à toutes les pires atrocités. J’ai eu envie de cracher ma propre haine envers l’Islam, envers tous les islamistes. Et puis j’ai écouté de nouveau le message de ce jeune messager de l’horreur. J’y ai vu le démon dans toute son horreur, mais cela s’est vite transformé en la perception de l’immense souffrance d’un jeune individu devenu l’instrument d’un mal qui afflige la planète entière. Je me suis demandé quelle souffrance horrible pouvait amener ces jeunes cerveaux facilement influençables (car ils sont presque tous jeunes dans ces rangs là) à suivre ces vieux dictateurs manipulateurs jusque dans leurs plus profondes aspirations à la destruction de l’humanité. Je me suis demandé où était Dieu en des cas pareils. Je suis allé jusqu’à soupçonner Dieu, si vraiment il existe, d’être un peu couillon en se cachant derrière tant de MAL, un peu comme ces Juifs au temps des camps de concentration qui se suicidaient parce qu’ils se sentaient abandonnés de leur créateur. Je me suis retenu de condamner toute une croyance religieuse même si je la trouve dotée d’un bagage de violence inouïe dans ses textes sacrés, car il faut l’admettre, la croyance religieuse dans laquelle j’ai vécu n’en contient pas moins. Il y a a six siècles de cela, nos chefs religieux ont aussi contribués à l’assassinat, au massacre et aux faux jugements de milliers d’innocents. Notre chrétienté dans toutes ses différences n’a-t-elle pas brulée vive Jeanne D'Arc sur un bûcher? – les Templiers et quelques milliers de Cathares? — nos guerres internes et nos guerres conquérantes n’ont-elles pas massacré des centaines de milliers de soldats sur les champs de bataille de tous les continents?-et tout ça, au nom d’un Dieu? Hélas oui. C’est ainsi que s’est écrite l’histoire de l’humanité et du coup, en songeant à tout cela, je crois avoir compris la parabole de la joue gauche présentée à celui qui frappe la droite. Elle ne veut certes pas dire qu’il faut plier devant l’agresseur, mais elle ne propose que ce que le vrai Dieu est. Il est un être créateur et il n’oppose que l’amour à la haine. Il construit, crée, invente, transforme les hommes à son image. Du moins ceux qui le veulent bien où qui ont en entendu parler. Il construit, le MAL lui, détruit. La différence est là et toute là, indépendamment de toutes nos croyances religieuses.
Ce sont là de belles paroles bien théoriques, bien sûr. Mais devant le danger et l’adversité, nous avons tous le devoir de nous défendre. Il faut seulement ne pas sombrer dans la manipulation aveugle de ceux qui nous dirigent et qui ont des intérêts bien plus sombres qu’il n’y parait à première vue. Dans nos rangs alliés d’aujourd’hui s’alignent de tristes personnages aux croyances désastreuses pour toute l’humanité. Faites vos choix, car il y en a dans les deux camps. Leur but unique est la domination de l’humanité en lui imposant la pensée unique. Une pensée qui se reflète partout, même dans le confort de nos foyers, devant nos écrans de télévision ou d’ordinateur. La mode est un critère « in » ou « out ». Les couleurs des maisons sont dans une palette obligatoire, les balcons d’une grandeur obligatoire, la voie de la pensée est indiquée sinon point de salut. Les réseaux internet si critiqués sont en train de révéler la vraie nature de l’homme. Tu penses comme moi et je t’aime ou tu ne penses pas comme moi et je te tue. Malheur à celui ou celle qui ose exprimer une idée ou une opinion différente du courant de la pensée populaire. Un courant souvent autoproclamé par de puissantes organisations aux sombres intérêts pécuniers et parfois pire, au service de la manipulation des cerveaux pour en faire de bons éléments destructeurs de la pensée qui leur est opposée.
Se défendre d’un agresseur est un droit sacré. Il appartient à la vie et non à la mort. Un enfant qui joue, ri et court dans les feuilles mortes d’automne n’est-il pas plus créatif que celui qui, le cerveau bousillé par la souffrance ou la manipulation, tire du kalachnikov sur tout ce qui bouge avant de se faire éclater avec sa ceinture de grenades? — la réponse nous appartient à tous et il nous appartient aussi de dire ce qu’il faut dire et faire ce qu’il faut faire pour nous sauver, pour sauver l’humanité. Nous serons bientôt 10 milliards de semblables sur terre. Dix milliards de semblables qui seront tous différents. Bien sûr, cela parait illogique. Il va donc falloir se parler, sinon, nous sommes tous foutus. Et si nous commencions par récupérer quelques mots qui semblent trop souvent oubliés. PAIX, AMOUR, RESPECT. Ce serait un bon début.
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Tous les résultats d’un esprit créatif ne peuvent qu’être beaux. Utile n’est pas une nécessité bien sûr.

Bonne semaine à toutes et à tous, puis à la semaine prochaine.
 Capt mémoires Georges Gaudet






lundi 9 novembre 2015

Une chronique d’automne

Anecdotes et partages

* Un été est passé et l’automne est comme on dirait aux Îles de la Madeleine; « bien entamé ». Voici donc quelques échos et indiscrétions qui furent le lot de quelques observations au cours des derniers mois.

Camp de base : Quelque part le long d’une plage en Gaspésie.

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Voilà qui pourrait servir de titre à cette découverte. J’ai oublié son nom, mais il était un homme sympathique. En découvrant son camp bien emménagé sur la grève, j’ai reconnu ce genre d’homme épris de liberté, marginalisé sans aucun doute et quand même très respectueux de son environnement. Un camp d’été comme il l’a dit où certaines personnes n’aimaient pas son installation et qui plus est, des voyous s’étant fait un plaisir de tout démolir à plusieurs reprises. Eh oui, il y a des gens qui se sentent terriblement menacés par tout ce qui n’est pas comme eux. Dommage, car pour ma part, j’ai trouvé son installation estivale très imaginative, respectueuse de l’environnement et sa bonne humeur communicative. Comme on dit en anglais : « He made my day. »

Au son de son accordéon.

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Nous arrivions à Québec et cet inconnu s’est mis à jouer de l’accordéon avec grand talent. Je lui ai demandé pourquoi il avait subitement décidé d’agir ainsi. Réponse : Tout simplement parce que j’aime faire plaisir aux gens… et puis regardez leurs sourires. Il disait vrai et même si je n’ai jamais su son nom, lui aussi : « Il a embelli ma journée. »

À la mer les rats .

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Je ne connais pas le nom exact de ce gadget placé sur les câbles d’amarrage des navires afin d’empêcher les rats de filer sur le cordage et monter à bord en passagers clandestins, mais il s’agit bien d’un « bidule » bien original et sans doute efficace. C’était au quai des croisières à Québec et quelle belle idée pour ce navire d’embellir ces « antivermines » de figurines illustrant parfaitement bien l’utilité de la chose. Voilà un joli clin d’œil qui en valait la peine.

Les Schtroumpfs aux pommes.

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Après un déménagement guidé par les nécessités de la vie, j’oserais dire que ce fut les Schtroumpfs qui nous ont amenés aux pommes. À vrai dire non, ce fut les amis, les petits-enfants et leurs parents qui nous ont invités à les suivre, mais on aurait dit que ces petits bonhommes bleus étaient eux aussi de la partie. Puis ce fut la magie de la cueillette avec dame nature qui offrit toute sa pleine collaboration. Et qui a dit que l’automne était une saison plate et triste? — pas moi en tout cas. Bonne semaine à toutes et à tous et puis à lundi ou mardi prochain.

Capt mémoiresGeorges Gaudet

Bilan et projets

Un cri dans la dune



Par une belle journée de septembre, un jeune homme marche dans les dunes, non loin des lieux de son enfance. Fatigué, il s’étend sur le sable et sombre dans un profond sommeil qui le plonge dans une époque future. Dans la peau d’un vieillard et portant le nom de Tancrède, il rencontre son petit-fils, Antoine, qui sera son compagnon tout au long de ce voyage au pays des univers sans âge. C’est ce rêve que nous raconte l’auteur. Un rêve qui questionnera le lecteur, un rêve qui l’invitera à entrer dans l’univers des possibles, un univers presque à nos portes.

*La publication de ce récit est une réédition de l’original publié sous le même titre en 2002. L’aspect prémonitoire de ce récit en fait un texte plus que jamais représentatif de notre monde actuel.  10. $ + la poste. 

georgesgaudet49@hotmail.com


Projets d'avenir (notre roman)

Merci à tous nos lecteurs et lectrices, car depuis le lancement de notre roman«UN CADAVRE DANS LE CHALUT», nous avons épuisé tout notre inventaire.Il ne nous reste plus que quelques livres (version papier) le tout à 20.$ + la poste

Dans un avenir que nous souhaitons proche, (idéalement vers le début de 2016) ce roman devrait être disponible en version numérique sur KINDLE et en version papier sur AMAZON. Ce sont donc plusieurs centaines de mercis que nous souhaitons sincèrement adresser à toutes nos lectrices et lecteurs en attendant la mise en place de notre prochaine distribution.
Georges et Dominique.








Je réalise aussi des toiles sur demande. En voici un exemple. Idéalement, je travaille sur un canevas de 24 x 36 en acrylique. Prix moyen: 500. $ et + selon le degré de difficultés. 


Ne pas oublier non plus le DVD sur le naufrage du Corfu Island. Il s'agit d'un vibrant témoignage envers les Madelinots qui furent aux premières loges de cet événement pendant la nuit du 20 décembre 1963. Incluant le tournage de certaines scènes, le tout pour la modique somme de 20.$ + envoi postal. 

Voilà pour les petites annonces. Toute information ou commande peut être adressée à l'adresse suivante: 

georgesgaudet49@hotmail.com

À suivre, le blogue suivant en tout inclus cette semaine. Rendez-vous la semaine prochaine pour une autre chronique et merci encore une fois de me lire. 


lundi 26 octobre 2015

À la découverte d’un nouveau pays

De Sainte-Martine à Beauharnois, au pays du Québec.

par: Georges Gaudet

Curieux titre me direz-vous pour un endroit si près de nous. Voilà ce que je partage avec vous cette semaine. Des gens font des milliers de kilomètres pour voir ce qu’il y a souvent tout près de nous. Pire, nous ne le voyons plus parce que justement, nous l’avons sous le nez.

Ce court texte est l’histoire d’une promenade le long de la piste cyclable joignant la petite municipalité de Sainte-Martine à celle de Beauharnois dans la région de la Montérégie. Dans un aller-retour de quelque 18 kilomètres, la nature automnale offre ce qu’elle a de plus beau à la vue de tous ceux qui acceptent d’observer.

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Par un après-midi ensoleillé de 11 °C, bien habillé et muni de nos caméras, ma compagne et moi avons décidé de parcourir cette belle piste cyclable, droite comme un filin et plane comme une mer sans vent afin de découvrir un envers du décor qui n’a rien de la ville et encore moins des gens qui y habitent. Évidemment, nous sommes nouveaux arrivants dans la région. Avec le temps, le milieu et les gens nous deviendront certes familiers. Toutefois, avant toute chose, c’est la nature qui nous a interpelés en premier et c’est vers elle que nous sommes allés. Inutile d’en dire plus, elle nous a ravis.

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Comment ne pas être ébahis devant un tel spectacle? Là, tout juste au bord de cette rivière, des centaines de bernaches canadiennes (des outardes), comme en conciliabule avant de migrer vers le Sud. Bien sûr, il y a chaque matin ces coups de fusil au lever du jour et c’est personnellement avec une grande tristesse que ces impacts me réveillent. Bon! C’est une opinion personnelle, mais je ne m’habituerai jamais à l’idée que tuer tout ce qui est vivant dans la nature puisse être un sport. OK! Il faut que je m’assume. Je suis un carnivore et je ne partirai pas en croisade contre les chasseurs, mais quand il n’y a pas obligation de se nourrir de ces oiseaux-là, le mot sport sonne très mal à mes oreilles.

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La rivière est de toute beauté, surtout avec ses chutes et toujours ces outardes au repos avant la grande envolée. Le film « Fly away home » me revient sans cesse en mémoire et c’est avec ravissement que j’enfourche ma bicyclette, direction Beauharnois.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERA Le retour est tout aussi beau et avec en prime, le vent dans le dos. Les fruits sauvages (comestibles pour les oiseaux seulement) et les herbes folles comme autant de salutations au vent qui les agite, se joignent au son du tracteur de ce fermier qui laboure son champ, promesse d’une nouvelle récolte l’an prochain.

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Touché et ému de ce spectacle, ni grandiose ni fade, mais tout simplement vivant, je me suis arrêté afin de faciliter la traverse de cette chenille, perdue en plein milieu de la piste cyclable. Après quelques photos, je l’ai aidée à se rendre de l’autre côté du talus tout en songeant à cette merveilleuse citation de l’auteur Richard Bach dans son roman intitulé ILLUSION ou Le Messie Récalcitrant. Y voyant peut-être un futur monarque aux ailes sublimes, je me suis rappelé cette phrase : « N’oublie pas! — ce que la chenille appelle la fin du monde, ton maître lui, l’appelle un papillon. » OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Bonne semaine à toutes et à tous.

GG Capt mémoires