dimanche 30 décembre 2012

BONNE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS

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*Chaque fois qu’une nouvelle année commence, bien malin les personnes qui pourraient dire vers quelles rives nous nous dirigeons. Certains petits malins pourraient bien rire en voyant cette photo et dire que je n’irai pas bien loin avec ma petite chaloupe. Mais je leur répondrai que mon voyage est bien plus en mer intérieure qu’en baie extérieure et que c’est ainsi que je les invite à ramer avec moi, avec nous tous, vers une humanité digne de porter ce qualificatif, c'est-à-dire une humanité bien plus « humaine ».

Il y a déjà 13 ans que nous avons traversé le vingtième siècle. Difficile de ne pas se souvenir de tous ceux qui nous ont quittés depuis si peu de temps quand même. Pour ma part, je garde en mon souvenir d’abord mon père, puis ma mère. Ensuite viennent mon oncle André, ma tante Odette, ma tante Marie-Louise, mon cousin Roger, mon cousin Robert, mon cousin Yvon, ma tante Julienne et j’ai peur d’en oublier d’autres, peut-être les plus chers à mon cœur, bien sûr à l’exception de mes parents.

Pourquoi à la naissance d’une nouvelle année ais-je le besoin de ramener en nos souvenirs les disparus que nous avons aimés me direz-vous? — pour une raison bien simple. Nous avançons tous vers un avenir incertain, un avenir peut-être heureux, peut-être malheureux, peut-être les deux. Il faut à l’homme et ici quand je dis, homme, je sous-entends les deux êtres du genre humain, une bonne dose de courage, de foi en l’avenir, de confiance en nos incroyables capacités d’adaptation pour envisager un monde actuel qui pourrait aller en s’améliorant, en devenant une victoire sur l’injustice, celle qui englobe tout, celle qui parle de guerre, de faim, de maladie, d’exploitation des plus démunis et autres calamités du genre.

Au cours des treize dernières années, j’avoue ne pas les avoir trouvées faciles et j’ai une énorme difficulté à comprendre ceux qui se réjouissent en dansant sur les places publiques, aux noms des Dieux de la bière, du vin et de la dope, chaque fois que le compteur d’une année passe d’un chiffre à l’autre. Au cours des treize dernières années, j’ai perdu la foi, puis je l’ai regagnée, puis aujourd’hui, je la questionne. Tant dans un rôle d’observateur que celui d’acteur, j’ai vu et connu la souffrance physique et la souffrance morale. Je ne prétends surtout pas être le champion en ce domaine, loin de là. J’en ai surtout plus vu que j’en ai eu et Dieu merci. À ce Dieu, je lui dis merci pour moi, mais je ne peux m’empêcher de questionner sa cruauté envers ses sujets. D’abord en étant supposément coupables à notre naissance d’un je ne sais quoi de désobéissance, d’être aussi les victimes d’un ange noir qui prend plaisir à torturer son humanité et doublement victimes de nos propres faiblesses, défauts, arrogances, envies et autres péchés dont nous semblons tous être affublés de façon génétique. Alors, je me demande comment un Dieu qui se dit bon peut tolérer tout ça sans se servir de son pouvoir, soit pour nous anéantir tous ou nous guérir tous. J’admire ces gens qui ont une foi aveugle, sans question et sans borne. Personnellement, je n’ai pas reçu ce cadeau en héritage. Je souffre trop de voir la souffrance des autres et l’injustice généralisée de ce monde pour taire ce questionnement devant la misère humaine, devant la mort qui arrive ou arrivera un jour.

Alors, voici ce que je nous souhaite à tous pour l’année 2013

Je nous souhaite un sauveur, un vrai. Un Jésus qui nous débarrassera de tous ces magouilleurs qui volent nos sociétés à coups de tractations qui se calculent en milliards de dollars. Je nous souhaite un sauveur qui amènera un peu plus de justice en ce monde. Un sauveur qui comprendra que 120 heures de condamnation en travaux communautaires pour un jeune leader étudiant pris en faute, indépendamment de sa culpabilité, demeure bien injuste quand un voleur de plusieurs millions de dollars peut partir avec une récompense de centaines de milliers de billets de banque sous forme de pension en récompense pour… services rendus à la société. « Il y a des pays où l’état paie l’étudiant et lui dit merci »… Félix Leclerc. Je nous souhaite un sauveur qui comme celui d’autrefois, aurait le courage de rentrer dans le temple sacré et de foutre à la porte à coup de fouet, tous ces voleurs qui s’habillent de la robe d’honnêtes citoyens alors qu’ils ne sont là que pour s’emplir les goussets. Je nous souhaite un sauveur qui arrivera à faire comprendre à nos gouvernants que tous les êtres humains ont des besoins de base minimes, des besoins tout à fait légitimes, comme des vêtements décents, un logis décent et une nourriture décente et que ce qu’on donne aujourd’hui à notre humanité, toujours sous conditions quelconques, n’équivaut jamais aux sommes colossales volées par des tractations douteuses, cachées en des paradis fiscaux tout à fait légaux et grande cause de la pauvreté d’un plus grand nombre. Je nous souhaite un sauveur capable de nous faire comprendre à tous qu’une banque alimentaire n’est qu’un cataplasme sur une jambe de bois, qu’il s’agit d’une grande injustice sociale quand plus de 10 % de ceux qui en utilisent les services sont des salariés qui n’arrivent quand même pas à manger correctement. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que chaque enfant de la terre qui meurt de faim est un enfant qu’on assassine. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que cela prend un grand nombre de pauvres pour faire un riche. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre à tous et à toutes que les guerres ne sont jamais des solutions, mais une partie des problèmes, que tous les peuples ont droit à la liberté, à l’autodétermination et qu’à chaque fois qu’un enfant meurt sous les balles, cela devient une tache de sang tatouée sur le tableau de l’existence des hommes. « Après ce qu’on lui a fait, comprenez qu’elle hésite à venir – la Paix »… Félix Leclerc. Je nous souhaite un sauveur qui fera tout pour qu’avec nos moyens de communication modernes, que la vérité éclate partout, dans nos maisons, dans nos villes, dans nos pays, sur toute la terre. Et que tous les êtres de bonne volonté trouvent les moyens de travailler à redonner à tous et à toutes, la dignité, l’espoir et le courage de vouloir changer les choses pour le bien de toute l’humanité et non pour les petits bonheurs de quelques grands privilégiés. Je nous souhaite un sauveur qui pourra nous ouvrir les yeux à tous pour que nous apprenions à déceler qui ment et qui dit la vérité, qui nous manipule, nous endort et nous amuse pour que nous ne percevions rien de toute la trame esclavagiste que l’on dresse autour de tous les peuples. « La dictature parfaite aurait toutes les apparences de la démocratie, une prison sans mur d’où les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude »… Aldous Huxley, auteur du roman international « Le Meilleur des mondes ». Voilà ce que je nous souhaite à tous en 2013. Un sauveur qui nous aiderait à voir clair dans tout cet aveuglement, dans toute cette folie où l’on nous présente le camping derrière les portes d’un magasin avant son ouverture comme une expérience formidable, un monde où les produits de la peur sont monnaie courante et surtout très payants pour les vendeurs de pilules, que ce soit la peur de la grippe, la peur des microbes, la peur des hépatites, la peur du soleil, la peur de l’autre, la peur du voisin, la peur du pissenlit, la peur de la peur. Il y a de quoi avoir la diarrhée et de grâce, inutile de vous promener sur un terrain de golf avec une « bécosse » attachée à la ceinture, comme dans l’annonce télévisée que vous connaissez tous. Aussi, pour appuyer avec force la sincérité de mes souhaits ou de ma prière si vous préférez, je vous refile encore une fois la citation d’un homme, d’un poète qui voyait clair, qui voyait la folie humaine et qui savait par sa poésie, pousser les humains que nous sommes à quelques réflexions profondes.

« Un juste est un homme qui dérange, un homme qu’on finit par crucifier »… Félix Leclerc

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE À TOUS… Et que la santé, la beauté, la justice et enfin, le bonheur soient à votre porte tout au long de cette année qui commence.

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GG.

mardi 18 décembre 2012

Silence… 20 anges et leurs protecteurs entrent au paradis.

*On dit que le battement d’ailes d’un seul papillon peut modifier tout l’équilibre climatique de l’univers. Et si un seul de nos gestes quotidiens pouvait sauver une vie. À la lueur de la tragédie de Newtown aux USA, j’ai inventé cette petite histoire de Noël qui n’a rien à voir avec les évènements des derniers jours, mais qui entre, enfin je le souhaite, dans les chemins d’une humanité plus juste, plus compréhensive, plus humaine. 

Georges Gaudet

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Le secret dans le manuscrit

La neige humide tombait lentement sur les rues de Montréal. Dans une petite beignerie non loin du pont Jacques Cartier, Thomas sirotait un café tout en dégustant quelques beignets lui rappelant les bonnes recettes de sa mère. Noël n’était pas loin et dans quelques heures, il allait prendre l’avion pour les Îles de la Madeleine. Jusque-là, la vie avait été bonne pour Thomas. Une session de plus et son diplôme des HEC en main, il lui était déjà assuré un emploi chez Brad & Jones Counsellors, une compagnie de services-conseils en entreprises.

Levant les yeux de son café, il vit un homme qui le fixait à travers les vitres du commerce. Plus précisément, cet homme fixait la boîte de beignes sur la table. Thomas était seul dans le resto, mis à part le serveur. L’homme dans la fenêtre était certainement un sans-abri. Les vêtements qu’il portait ne laissaient aucun doute et plus Thomas bouffait dans ses beignes, plus l’inconnu fixait la boîte de desserts sur la table. Gêné, Thomas lui fit signe de la main afin qu’il le rejoigne, ce que l’étranger fit presto. Cependant, à peine avait-il franchi le portique que le serveur bondit devant lui en lui disant : Dehors, on ne veut pas de ça ici. Je regrette dit Thomas, mais il est mon invité. Abasourdi, le serveur regagna la cuisine alors que l’étranger s’assit devant son hôte. La tête basse, les mains dans son veston, il demeura là sans bouger pendant de longues secondes puis toujours en fixant le plancher, sorti de ses poches, des mains recouvertes de gerçures et passant à travers les trous d’une paire de gants sans âge.-Tu veux quelque chose? – l’étranger ne répondit pas. Pris d’un peu de compassion, Thomas lui commanda un café, deux beignes et avant ça, un cheeseburger tout garni. L’homme ne dit rien, pas un mot ne sortait de sa bouche. Quand la nourriture arriva, il avala presque tout en quelques minutes. Indubitablement, il était affamé et ses vêtements sentaient la moisissure. Si au moins, ils avaient été chauds. Toujours sans rien dire et ne regardant pas Thomas dans les yeux, il mit deux beignes dans ses poches, se leva et partit avec ce qui restait de son café. – aie, attends une minute, lui cria Thomas. Attendri et réalisant qu’il en avait les moyens, il courut jusqu’à la porte et glissa dans la main de son étrange visiteur un billet de vingt dollars, ce que l’inconnu prit sans aucune parole ni remarque. Toujours tête basse, il quitta Thomas et disparut au premier tournant de la rue. Était-il un véritable sans-abri, un clochard habile qui roulait toutes ses victimes ainsi ou simplement un homme sans paroles et au plus profond de sa détresse? — Thomas n’en savait rien, mais son geste le réconfortait quand même. Après tout, dans approximativement six mois, il allait récolter de bons revenus, ses dettes d’étudiant étaient minimes d’autant plus que ses résultats lui avaient fait bénéficier de plusieurs bourses. Qui plus est, quand il allait raconter son geste à sa mère à Noël, elle allait être tellement fière de lui qu’il en retirera bien plus de bénéfices que ce malheureux vingt dollars. Pas qu’il avait planifié ce geste, mais il savait déjà que le nombre de pâtés à la viande et de tartes aux pommes allait légèrement augmenter dans ses bagages lors de son retour à l’université. Noël allait être tout blanc, Thomas se sentait heureux comme il ne l’avait jamais été auparavant.

30 ans plus tard

C’est la veille de Noël. Sur le traversier entre Manhattan et Long Island, un homme fixe la mer d’un regard étrange. C’est Thomas, le Madelinot exilé aux É.-U.. Il porte bien mal ses 54 ans malgré un effort certain de son tailleur pour dissimuler les traits d’une vie passée dans les bureaux. D’ailleurs, c’est à peu près tout ce qu’il lui reste, un habit griffé, car dans ce milieu-là, l’apparence compte autant que le contenu. Autrefois habile négociant en placements pour diverses compagnies puis cambiste sur le plancher de la bourse de New York, l’argent, les voitures luxueuses, les jolies femmes et tout l’apparat qui vient avec le luxe de ce milieu ne lui avaient pas fait défaut, loin de là. Plus tard, une fois assagi, il s’était marié à une Américaine et fondé une famille. Hélas, comme beaucoup de ses compagnons de travail, les marchés boursiers s’étaient écroulés et sa propre cupidité aidant, il avait tout perdu en quelques semaines. Même s’il n’était pas seul dans ce cas, cela ne l’avait aidé en rien pour se redresser financièrement. Sur le parquet de la bourse mondiale, on n’aime pas les « loosers » qu’on disait et il ne s’agissait pas que d’un slogan. Alors s’en suivit un divorce, la perte de la garde de ses deux enfants et pour finir, le grand plongeon dans l’alcool. Depuis maintenant trois années, il vivotait de petits contrats en petits contrats, se donnait des airs de réussite pour les besoins de la cause et une fois le travail fini, rentrait dans un petit appartement miteux dont les armoires de cuisine ne comptaient comme épicerie que quelques bouteilles de scotch, soit vides ou à demi pleines.

Sur le bateau, une idée lui traversa la tête. « Et si je plongeais. Fini la souffrance. J’irais trouver ma mère décédée et je suis certain qu’elle me comprendrait ». Derrière son épaule, une voix se fit entendre. – You’re not gone a jump? (Vous n’allez pas sauter?).— aie toi, je ne sais pas qui tu es, mais ce n’est pas tes oignons, OK! Que lui répondit Thomas en un parfait français, cela dit en voulant désarçonner son interlocuteur. – peut-être que si répondit aussitôt en français l’individu juste derrière lui. – ah oui, et qui va m’empêcher de sauter si je le veux… en supposant que je le veuille vraiment? – Personne! Je n’ai certainement pas envie de me tremper dans la rivière Hudson par un froid pareil rétorqua l’inconnu. — alors, qui que vous soyez, où que vous alliez, foutez-moi la paix et tirez-vous du côté bâbord, moi je demeure ici, à tribord, puis je sauterai à l’eau si je le veux et quand je le voudrai, bye! L’inconnu ne se laissa pas désarmer pour autant. OK d’abord, mais je reste ici, le côté tribord du bateau ne vous appartient pas à ce que je sache. Vous voulez une cigarette? — non mauvais pour la santé. — au point où vous en êtes, allez, fumez en une dernière. Thomas prit la cigarette et regarda l’inconnu droit dans les yeux.-Mais qui êtes vous, je ne vous connais pas? — moi non plus, et si, peut-être. Vous êtes un désespéré qui se demande s’il devrait se suicider, alors je crois que je suis au bon endroit. — pour m’aider à passer à l’action, pas besoin de vous? – non, pour assister à quelque chose qui aurait pu m’arriver, mais qui n’est jamais survenu. – ah oui, vous êtes en quelque sorte un ange envoyé par ma mère? – si j’étais un ange, il y a longtemps que je vous aurais ramené au sec en un vol aller simple. Non, heureusement, Dieu nous a toujours donné un choix et là, je vous regarde et j’apprécie le spectacle. Désarçonné, Thomas se tut un instant. L’inconnu reprit : Question de choix, je vous en propose un. — quoi, celui de sauter dans l’eau glacée? – non, venez passer Noël chez moi, en compagnie de ma femme et mes enfants. Vous pourrez toujours revenir demain afin de plonger de la plus haute rambarde. C’est spécial de mourir le jour de la naissance, vous ne trouvez pas?

Complètement déstabilisé, Thomas accepta de suivre son illustre inconnu. Il était 22 heures quand il entra dans le domicile de son hôte. Quel est votre nom? — Thomas, et vous? — moi c’est David et voici mon épouse, Martha et mes deux espiègles, Jacky et Sarah. Tous se saluèrent et David annonça que tous allaient à la messe de minuit. – je n’y vais pas dit Thomas. Ça fait longtemps que votre Dieu, il m’a abandonné. Disons que nous ne sommes plus amis amis depuis quelque temps. David et Sarah ne répondirent pas et se consultèrent du regard. OK, monsieur… Thomas. Alors, comme nous n’avons pas de grands biens dans cette maison et que vous ne pouvez certainement pas partir avec, nous irons tous à la messe de minuit et vous nous attendrez pour le réveillon j’espère. Surpris d’une telle confiance et épuisé, Thomas acquiesça sans broncher. Il était temps de partir pour la famille et avant de quitter la maison, David invita Thomas à s’étendre sur le divan dans son bureau. Bien qu’il n’ait pas dit de quoi il vivait, il devint évident pour Thomas que David était écrivain. La bibliothèque dans son bureau ne mentait pas. D’ailleurs, sur le coin d’un meuble, une liasse de feuilles brochées faussait l’apparence du reste. Sur la première page était écrit MANUSCRIT. Curieux, Thomas lut le prologue : sur la page de présentation, il lut : « Ce livre est en hommage à cet inconnu qui, trente ans passés, fit que plutôt de tourner à droite et me diriger vers le pont Jacques Cartier afin de mettre fin à mes jours, j’ai tourné à gauche. Je venais de réaliser que les anges existaient vraiment en ce bas monde».

À peine les cloches de l’église St-Patrick de New York se mirent à sonner à toute volée, David vit Thomas se joindre à toute sa famille. Les larmes aux yeux, Thomas venait de découvrir lui aussi que les anges existaient vraiment, et probablement en plus grand nombre à l’approche de Noël.    GG

* Une question toute simple:

- Quelle est l’utilité d’une arme de destruction massive comme un fusil d’assaut, un fusil mitrailleur à déclenchement automatique ou semi-automatique, stocké dans un domicile civil et accessible à tous, y incluant les enfants?

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Joyeux Noël à toutes et à tous. Que ce temps des Fêtes soit une période propice à une réflexion profonde sur les vraies valeurs qui devraient s’inscrire dans l’équilibre de notre société. Bonne santé à chacun et chacune. Nous serons en voyage quelque temps, mais ce blogue sera maintenu à chaque occasion propice. D’ailleurs, Dominique et moi allons continuer la rédaction de notre roman policier …en devenir.

À bientôt.

mardi 11 décembre 2012

Je me souviens…d’un naufrage

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Il y a bientôt 22 ans, le 16 décembre 1990, le chalutier de 37 mètres (121 pieds) NADINE coulait au large de la pointe de l’Est aux Îles de la Madeleine, emportant dans la mort huit personnes sur les 10 membres d’équipage. Six corps de ces huit infortunés furent repêchés et les deux autres sont toujours portés disparus. Ce jour-là, c’est tout l’archipel madelinot qui fut en deuil.

Touché comme tous mes concitoyens par ce drame, j’ai exprimé ma tristesse en illustrant sur canevas le moment critique de la scène quelque temps après avoir reçu le témoignage de l’un des deux survivants. Par un froid glacial et vent de tempête, avec une visibilité presque nulle, couché sur bâbord et pas de courant, le navire chargé de poisson s’est enfoncé au creux d’une immense vague qui l’a englouti en quelques secondes. Une partie de l’équipage fut projeté à la mer alors qu’il marchait sur le côté de la cabine afin de garder l’équilibre et tentait de mettre à l’eau le radeau de sauvetage tout en tentant de se vêtir de leur habit de survie.

En hommage à tous ces hommes de la mer, victimes comme survivants, je partage avec vous, lecteurs de ce blogue, la toile que j’ai réalisée en leur honneur.

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lundi 3 décembre 2012

Dure dure la vie d’écrivain.

Non, non, ne riez pas. Chaque fois que je ne tiens plus en place parce qu’il me faut écrire quelque chose qui vient de moi et non d’un service commandé, je me dis que ce doit être une maladie quelconque. C’est un peu comme ces maniaques de la voile ou du vol libre qui perdent un peu la boule quand la température les empêche de pratiquer leur sport favori trop longtemps. Eh bien, écrire, c’est pareil! Alors, aujourd’hui, je me suis payé la traite avec ma compagne. Chacun notre bord, elle avec la tablette et le crayon, moi à « varger » sur mon ordi, j’ai plongé un de mes personnages dans une aventure dont il est loin d’être sorti. Maintenant, il faut que je le sorte de ce merdier et je n’ai aucune idée comment je vais y arriver. Voilà de quoi se réveiller la nuit pour trouver une ou des solutions. Eh oui, c’est ça écrire pour… le fun! OK, dites-moi que c’est fou, mais ça ne l’est pas autant que la réalité.

Je ne vous cache pas que par déformation professionnelle, le journalisme international m’intéresse au plus haut point. Cette semaine, ce fut le vote du Canada au Nations-Unies contre la Palestine. Je viens d’écrire une chronique journalistique sur le sujet et je vous fais part de la copie avant parution… vous êtes chanceux et chanceuses hein !

J’ai honte

À l’heure actuelle, j’ai vraiment honte de mon gouvernement fédéral. Alors que par le passé, ce pays s’était fait une réputation de modéré et relativement sympathique envers les plus démunis de la terre, voilà que nos représentants font partie de la mince minorité des 9 pays opposés au statut de la Palestine comme pays observateur, mais non-membre du conseil des Nations-Unies. Quelqu’un aurait-il pu rappeler à notre cher premier ministre que du temps de Jésus, ce pays alors dominé par l’Empire romain était morcelé en diverses provinces dont entre autres la Judée, la Galilée, la Jordanie, la Samarie, la Pérée, la Décapole, et que ce territoire s’appelait justement « La Palestine ». Quelqu’un aurait-il pu lui dire que l’État d’Israël fut fondé en 1948 à la suite d’une guerre qui a fait 8 000 morts dans les deux camps, une déroute des rangs arabes devant l’imposition d’un vote aux Nations-Unies pour créer une terre promise aux victimes de la Shoah, ce qui somme toute était légitime, mais qui a poussé des milliers de réfugiés palestiniens en dehors de leurs terres. Cette situation a créé des camps qui aujourd’hui s’apparentent plus à un pays qu’à un enclos où l’on traite les humains presque comme des bêtes. Et après, l’on s’étonne que ces gens commettent des actes de terrorisme.

Noël approche et nous allons tous nous gaver de bonnes intentions et aussi « d’ignorance », alors que notre pays s’acoquine tranquillement avec ce qui semble de plus en plus au choix d’un camp belligérant plutôt qu’à une neutralité qui pourrait être axée sur la dignité de l’homme, la justice et la liberté de tous les peuples, Israël et la Palestine inclus.

Bonne réflexion à toutes et à tous.

GG

… et pour terminer, voici trois photos de ce matin face à la baie de Plaisance. Le temps ressemblait bien à ce qui se passe dans le monde aujourd’hui. Plusieurs tons de gris et peu de couleurs. Pour être poétique, je dirais qu’il pleuvait dans le cœur des hommes et gris sur toute la Terre, mais même là, la nature sait toujours nous étonner. Je vous souhaite une belle semaine… quand même et à une prochaine. Bye bye.

Balcon A

et soudainement, tout disparut dans le brouillard…

Balcon C puis comme une soucoupe volante, l’Île d’Entrée apparut.

Île d'Entrée

dimanche 25 novembre 2012

Dans la peau d’un autre personnage

Dans le processus d’écriture que nous avons entrepris Dominique et moi, chacun d’entre nous doit entrer dans la peau de multiples personnages dont certains sont parmi les principaux sujets. Alors que Dominique joue le rôle de Alice la policière, j’en suis à deux personnages complètement à l’opposé l’un de l’autre, Robert le journaliste et Philippe le…… mais je ne vous en dis pas plus. Tout ce que je tiens à ajouter ici, c’est que l’ajout de ce personnage dans la construction de notre roman vient l’enrichir et compléter en partie les morceaux du « puzzle » qui, nous l’espérons, vous mènera d’évènements en intrigues jusqu’à la toute fin de cette histoire policière qui se passe aux Îles de la Madeleine surtout, mais aussi ailleurs dans le monde, cependant en moindre partie.
Si les choses se déroulent comme prévu, nous devrions avoir terminé le premier jet (le manuscrit brut) d’ici la fin décembre. Ensuite, ce sera les nombreuses révisions, un comité de lecture et la touche finale avant la mise en marché. Ce serait fantastique si nous pouvions faire notre lancement lors de l’évènement « Livre en fête » en avril prochain. Nous croisons les doigts.
En attendant, comme ce blogue se veut un peu de tout et que les bateaux occupent une grande partie de mon univers, permettez que je partage avec vous une autre photo prise de notre balcon au cours de cette semaine. J’en ai quelques dizaines comme celle-là, toutes prises au même endroit et jamais une n’est identique à l’autre. Disons que j’apprécie au plus haut point le bonheur de voir un paysage si changeant de jour en jour alors que d’autres sont condamnés à râler dans leur voiture pour se rendre au travail ou à regarder les murs de ciment en face de leur fenêtre. Merci mon Dieu.
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lundi 19 novembre 2012

Grrrrrrrrr….!!!! l’informatique

Comme l’a bien expliqué Dominique dans son blogue www.sousuneloupe.blogspot.ca mon ordi m’a joué une blague que je n’ai pas appréciée sur le coup. Après 4 pages bien ficelées agrémentées d’une recherche technique ardue… pouf!!!!!….Microsoft a décidé sans m’en avertir de faire une mise à jour de ma machine suivie d’un redémarrage. Manque de pot, même si j’avais calibré Word pour un enregistrement automatique aux 10 minutes, l’animal n’a pas fonctionné.

Bon je sais, il y a pire que ça dans la vie. Aujourd’hui, il est calibré pour enregistrer toutes les trois minutes et j’ai repris mon texte en entier, même que je crois l’avoir sensiblement amélioré.

Écrire est un long processus exercé par des personnes souffrant d’une forme de masochisme littéraire, surtout dans la langue française. J’ai tout fait pour m’en guérir, mais la maladie revient chaque fois que je suis demeuré plus de deux jours sans écrire. Alors, autant vous parler de mon personnage vivant dans le manuscrit que Dominique et moi sommes à rédiger.

Robert est journaliste lui aussi. Il fait bien son travail dans sa petite communauté des Îles de la Madeleine, mais il en voudrait plus. Alice, la policière lui tombe sur les nerfs et ils sont souvent à couteaux tirés, mais comme Robert est un célibataire endurci par les déceptions et la crainte de souffrir, il cache sous son cynisme une admiration pour cette agente de l’ordre.

Voilà, je ne vous en dis pas plus sur le personnage… pour aujourd’hui.

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J’ajoute que mon Caramello est toujours à donner. Je l’aime beaucoup et il est de plus en plus joli et actif, mais hélas, pour la raison que vous savez, je ne pourrai le garder bien longtemps. Là justement, je quitte cet écrit pour aller lui installer sa bouillotte dans la remise, sous les linges qui lui servent de matelas, car il fait froid maintenant. 

Donc,  A +

mercredi 14 novembre 2012

Il m’en reste un…à donner.

 

…et ici je parle du petit chat que j’ai trouvé sous ma remise alors que sa maman (une chatte errante) fut écrasée sous les roues d’une voiture. Pourquoi acheter  en animalerie alors que moi, je vous l’offre et je suis prêt à prendre une entente avec une ou des personnes sérieuses quand à un partage des frais si un examen chez le vétérinaire et une séance de toilettage sont souhaités.

Caramello…et son nom est  Caramello (nom officieux «interchangeableSourire»)

…à venir: L’évolution de notre manuscrit et autres bizarreries courantes.

 

À un autre tantôt. 6-1702

samedi 10 novembre 2012

D’autres pages s’ajoutent à notre manuscrit

PantouflesLes pantoufles de ma blonde. C’est ce que je vois quand je quitte du regard mon ordi afin de plonger dans mon imaginaire. Pensez-vous qu’il y a de quoi devenir assassin…Sourire!….«Cé une joke bien sûr».

…et puis quand je regarde sur ma droite, je suis doublement inspiré. PB030015 

 

Des crimes chez les Madelinots?

Des crimes chez les Madelinots sont-ils possibles? – oui, surtout à travers le prisme d’un roman policier. Il faudrait d’ailleurs être naïf pour croire que cela n’existe pas dans la réalité, les habitants des Îles de la Madeleine n’étant pas différents des gens habitant le continent. Si la maxime « aux Îles, c’est pas pareil » est souvent plus que vraie, il n’en demeure pas moins que cet archipel, véritable canevas de la vie moderne est en somme, un microcosme de la société Québécoise dans son ensemble.

Peut-être est-ce pour cela que Dominique et moi avons choisi notre lieu de résidence comme toile de fond à toute une saga totalement imaginaire, mais, du moins nous le souhaitons, parfaitement plausible dans un tel archipel. Toutefois, pour nous, le défi est double. Elle est écrivaine, moi je suis chroniqueur et journaliste de métier. Nous avons donc chacun notre perception de la fantaisie, de la romance et de l’intrigue. Pourtant, nous avons choisi d’écrire un roman policier dit : «à quatre mains», c’est à dire que chacun dans notre bulle, à partir d’un même fait, nous entrons dans deux personnages atypiques, plongés en plein cœur de l’action criminelle et judiciaire. De mon ordi, je joue le personnage de Robert Jomphe, journaliste et Dominique, de son ordi, joue le personnage d’Alice Grandmaison, la policière. Comme nos passés littéraires ne sont pas les mêmes, les défis sont grands, complexes et en même temps, passionnants. Parmi les nombreux dangers et les défis reliés à cette aventure littéraire, il est important de séparer la vraie vie de Dominique et Georges de celle de Alice et Robert, ce qui dans le feu de l’écriture n’est pas toujours évident.

Depuis les derniers jours, nous avons couché sur papier, euh!, sur clavier devrais-je dire, une vingtaine de pages qui se sont ajoutées aux nombreuses autres rédigées depuis l’automne dernier. Notre récit évolue avec les saisons, avec nos découvertes, avec toute la passion qui nous anime pour ce genre littéraire. Ici je dois préciser que ce genre est tout nouveau pour moi et il me passionne au point de ne pas toujours en dormir la nuit. D’ailleurs, je souhaite ardemment que le résultat final transmette à nos futurs lecteurs cette même ardeur dotée d’un intérêt à parcourir le roman de la première page jusqu’à la fin.

Personnellement, je préfère vous entretenir de mes coups de cœur et de mes coups de tête vécus en traçant ma part de toute cette histoire. Ainsi, au cours de la dernière semaine, j’ai eu grand plaisir à entrer dans la peau d’un autre personnage que je tiens à garder secret, mais qui m’a tellement envahi que j’en ai rêvé à quelques reprises. Dites-moi que je suis un peu fou et cela ne m’offensera pas. Je crois sincèrement qu’il faut être ainsi pour écrire quelque chose qui puisse être partagé avec d’autres personnes… enfin, c’est une des façons possibles de rejoindre son lecteur et à chacun sa manière. Moi c’est la mienne et elle n’est pas toujours reposante, je l’avoue. Monsieur Tylenol et monsieur Advil sont souvent mes compagnons d’infortune, mais ça, malheureusement, je ne peux les contacter pour leur extirper un peu d’aide monétaire, même si je participe à leur fortune bien réelle.

Techniquement parlant, j’ai trouvé difficile de donner des noms à nos personnages, puisqu’ils doivent être pour certains d’entre eux du moins, à connotation acadienne puisque la trame de fond se passe finalement en pays de souche acadienne. Il sera inévitable que des gens portent les noms utilisés dans ce roman, mais en tous points, il n’a jamais été et ne sera jamais de notre intention, de se servir du nom d’une personne dans le but de décrire sa vie réelle plutôt que d’une histoire issue totalement de notre imaginaire collectif.

Bon, voilà, vous en savez assez pour cette semaine. Je vous fais cadeau en début d’article de quelques photos inspirantes prises à partir de notre lieu de création à tous les deux. Et comme on dit ici : « À la rvoyure ».

GG

vendredi 2 novembre 2012

Un roman en devenir


Ma compagne Dominique et moi sommes à écrire un roman policier (à deux mains). Sur son blogue, www.sousuneloupe.blogspot.ca , elle vous explique notre démarche. Bien qu'elle ait déjà publié trois romans et possède plusieurs manuscrits dans ses tiroirs de bureau, écrire de cette façon-là est une première pour nous deux. Bien sûr, qui dit roman policier ou « polar », dit meurtre, intrigue et chasse à l'homme. À ce jour, nous en sommes à environ 160 pages de manuscrit et nous avons tellement envie d'écrire qu'il faut se freiner mutuellement pour laisser place à chacun son histoire dans son rôle respectif. Je précise qu'il s'agit d'une fiction et que le tout sort de notre imaginaire à tous les deux à travers les personnages que nous avons créés. Les Îles de la Madeleine font une excellente toile de fond pour un tel roman et au cours des prochaines semaines, nous aurons le plaisir de vous informer de l'évolution de nos héros, mais sans jamais vous dévoiler le texte bien sûr. Disons que pour débuter, je joue le rôle d'un journaliste. Rien de surprenant là-dedans pour ceux et celles qui me connaissent. Toutefois, ce que vous allez découvrir quand le roman sera publié sera un tout autre personnage dans lequel j'ai enfilé la peau et le cerveau. Heureusement, il ne s'agit pas de moi, du moins je l'espère. 

Là où nous demeurons, le panorama à l'arrière de la maison est fantastique et source d'inspiration continue. D'ailleurs, le paysage n'est jamais le même, jour après jour et Dominique et moi sommes en compétition pour qui va faire la meilleure photo du jour presque chaque fois. Comme elle sur son blogue, je partage avec vous une de ces photos, un certain matin où l'Île d'Entrée était bien bizarre. 

Donc, à la prochaine. 




















mardi 30 octobre 2012


Loin des Îles et avec des dés pipés pleins les poches.

(Désolé: pas de photos cette semaine, sauf une de mes deux petits «forbans» toujours disponibles pour adoption gratuite.)

Avec les derniers évènements qui viennent de secouer tout l'Est de l'Amérique, particulièrement les États côtiers du Nord-Est à cause de l'ouragan Sandy et les coûts faramineux de reconstruction que tout cela va engendrer, les réflexions suivantes prennent à mon avis toute leur importance. Deux pensées me viennent à l'esprit de façon presque spontanée. D'abord, que le réchauffement climatique n'est pas une lubie de l'esprit et que, secundo, les tenants de l'exploitation des produits énergétiques fossiles devraient y penser deux fois plutôt qu'une quant à l'exploitation de ces ressources pour les 20 prochaines années encore. Il est moins cinq quant à la survie de nos sociétés telles que conçues depuis le début de l'ère industrielle. Il est grand temps de nous réveiller et de travailler activement à réinventer notre façon de vivre en collectivité. Autrement, j'ose à peine penser à quoi notre monde va ressembler d'ici les cinq prochaines années. Quant à l'énergie nucléaire, les dernières nouvelles quant à l'état de l'usine du New-Jersey devrait clouer le bec, une fois pour toutes, sur la valeur et la dangerosité  de cette énergie comparativement aux autres alternatives disponibles à ce jour.     

Les élections américaines.
Si j’écris sur le sujet, c’est uniquement parce que quelle qu’en soit l’issue, le résultat va nous affecter tous, même si nous ne sommes pas citoyens de ce pays. Principal voisin du Canada au Sud et  partageant la plus longue frontière pacifique du monde entre deux pays, l’adage bien connu qui dit que lorsque les États-Unis ont la grippe, le Canada tousse, demeure plus vrai que jamais aujourd’hui. Alors que plus de 70 % de nos exportations vont vers la frontière AMÉRICAINE et que 67% de nos importations viennent de ce même endroit, il existe en ces deux pays plus qu’un air de parenté, je dirais même, presque une fratrie dont les effets bénéfiques ou maléfiques peuvent affecter les deux peuples dans leur ensemble. Voici quelques exemples : En 2010, le commerce réciproque entre Canada et les USA fut évalué à 645 milliards de dollars, soit 1,7 milliard par jour. Aussi sommes-nous le plus grand fournisseur d’énergie aux Étatsuniens. Dans les faits, nous exportons plus de pétrole que l’Arabie saoudite  et le Koweït réunis et nous sommes le plus grand fournisseur d’uranium destiné soi-disant à leurs réacteurs nucléaires. Donc, si quelqu’un a des doutes quant à l’importance capitale de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta sur l’échiquier énergétique de l’Amérique du Nord, il serait temps de réviser leur optique, cela dit sans approuver cette exploitation fossile polluante et menaçante pour l’avenir de tous.  De plus, nous garantissons par notre électricité et le gaz naturel canadien, la sécurité énergétique de la très grande majorité des états au sud de notre frontière commune. En retour, nous achetons de nos voisins plus de marchandises qu’ils n’en vendent au Royaume-Uni, à l’Allemagne, au Japon et à la Chine réunis alors que 200 000 personnes traversent nos frontières quotidiennement tant pour se promener que pour commercer… (source : gouvernement du Canada.)

Voici donc pourquoi le résultat des prochaines élections américaines risque de nous affecter. Comme si cela n’était pas assez, je peux aussi vous affirmer qu’il se joue en toile de fond, tout le sort de nos programmes sociaux canadiens et québécois, par le biais soit d’une victoire démocrate ou d’une victoire républicaine. Bien que nous sommes un pays et des provinces politiquement indépendants, le lien commercial à ce pays le plus puissant militairement parlant, mais aussi le plus endetté du monde, risque de faire basculer notre manière de faire canadienne dans le bloc très conservateur des banquiers mondiaux et voici pourquoi.

Dans le coin droit : Mitt Rowney, républicain et conservateur. Milliardaire, né d’une famille milliardaire et tenant d’une fortune colossale dont les ramifications sont si peu transparentes que tout ce qu’il a payé en impôts au cours des ans se résume à une moyenne imposée de 14,1 %, de quoi faire baver le plus petit contribuable québécois. Indépendamment de cette fortune, c’est la pensée de Rowney qui demeure inquiétante. Lors d’un dialogue hors champ électoral, il aurait déclaré savoir que 47% des Américains allaient voter pour son adversaire Barak Obama parce que ce sont des gens qui « dépendent du gouvernement, qui pensent qu'ils sont des victimes, qui pensent que le gouvernement doit s'occuper d'eux, qui pensent qu'ils ont le droit d'avoir accès à une couverture santé, à de la nourriture, à un toit, à tout ce que vous voulez. » Comme il est connu que les résultats électoraux représentant un pour cent des électeurs peuvent faire la différence entre une victoire et une défaite, il semble bien que monsieur Rowney considère d'ores et déjà que près de la moitié des Américains sont des profiteurs, des « assistés » ou un poids économique sur la Nation qu’il aspire à représenter. Confronté à ces dires, il n’a pas nié tout en ajoutant qu’il parlait de processus politique et de la direction que semblait prendre le pays.

Dans le coin gauche : Barak Obama, démocrate. Idéaliste issu d’un milieu moyen. Probablement millionnaire aujourd’hui et peut-être plus, mais enclin à une vision plus sociale que purement économique pour le peuple qu’il entend représenter pour un second mandat. Il a hérité lors de sa dernière élection d’un massacre financier dont son pays n’en est pas encore sorti et comme il a permis le sauvetage des plus grandes banques en se servant des deniers publics tout en proposant en contrepartie un système de couverture médicale universel pour le peuple qu’il représente, les grands financiers de son gouvernement lui ont littéralement déclaré la guerre. Une guerre d’argent, une guerre de médias, une guerre sans merci. Les grands de ce monde, j’entends par là, ceux qui ont l’argent, pensent toujours qu’étant pourvoyeurs de « risques financiers » pour faire tourner l’économie, ils n’ont pas à payer leur cote part pour soigner sans exception, la très grande majorité de ceux et celles qui travaillent dur à augmenter la fortune personnelle de ces grands investisseurs. C’est ainsi que dans cette guerre de chiffres pour atteindre la gouverne de ce pays, uniquement du côté des banques, surtout depuis que Barak Obama leur a fait savoir qu’il n’y aura plus jamais de deuxième sauvetage, ces dernières ont investi 17 millions de dollars dans la campagne Obama et 48 millions dans celle de Rowney.

Après ça, venez me dire que les choses ont changé depuis l’époque féodale des rois, des shérifs, des cerfs et des gueux. Seul le décor a changé, mais pas la pensée. Voici pourquoi tous nos filets de sécurité sociale sont menacés, tant au Canada qu’au Québec… surtout si les républicains l’emportent. La pression monétaire sera telle que nos élus à nous risquent bien de plier sous le fardeau, à la fois de notre dette et de celle des É.-U., pour laisser aller ce que nos pères ont bâti à coup de convictions et de générosité au cours des 50 dernières années.



La commission Charbonneau    
Je n’en parlerai pas trop, car je suis trop révolté de ce que j’ai entendu jusque maintenant, même si comme bien de mes concitoyens, je me doutais que toute cette magouille existait et depuis bien longtemps. Tout ce que je souhaite, c’est que cette démarche amène à une vraie révolution de mœurs dans toutes les administrations politiques et économiques de toutes nos institutions. Cependant, permettez-moi d’en douter. Le cancer est trop généralisé et si vous avez la naïveté de croire que cela n’existe qu’en un domaine et uniquement à Montréal et Laval, qu’il vous en soit fait grand bien. Oui, l’honnêteté existe, mais la nature humaine est faible et même si cela ne l’excuse pas, cette faiblesse sera toujours là. Reste à ceux et celles qui n’aiment pas ce que j’écris à aller se promener sur la plage quelque part, se mettre un sac de jute sur la tête et se planter la tête dans le sable. Il y a un animal bien connu qui fait pareil quand il sent le danger.

Pétrole, gisement Old Harry, le golfe et les Îles.
Le CEES pour Comité d’évaluation environnementale et stratégique, créature hybride de l’Office Canada-Terre-Neuve sur l’exploitation des hydrocarbures extracôtiers… et ses porte-paroles étaient aux Îles mercredi le 24 octobre, afin de « sonder » le pouls de la population sur le sujet. Comme environ 300 de mes concitoyens madelinots, j’y suis allé, non pas pour témoigner, mais pour voir et entendre ce qu’on avait à me dire en tant que citoyen habitant les Îles de la Madeleine.

Confiné dans une salle d’une capacité d’environ 125 personnes, sans espace de stationnement adéquat pour plus que cela, j’ai écouté mes concitoyens dire avec fierté leurs appartenances et leur amour des Îles. Sincèrement, ce fut une des plus belles démonstrations d’amour envers ce territoire depuis longtemps et il y avait raison d’être fier de ce qui fut présenté en argumentaire auprès de ces porte-parole désarçonnés par la réaction intelligente, bien documentée et passionnée de l’assemblée. Est-ce dire alors que ces gens ont compris? – NON, hélas ce comité n’est qu’une grosse farce et quelque part, méprisant pour les gens qui s’étaient donné la peine de faire valoir leur point de vue. Au fond, c’était de dire à des représentants de grosses compagnies de pétrole, via leur porte-parole, qu’on ne voulait pas d’eux sur le territoire madelinot, ni dans le golfe. Grande voix Madelinienne et toute à l’honneur des madelinots, mais si petite voix comparée à toutes les économies des autres provinces impliquées, que ce soit la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et le Labrador puis Québec… peut-être, mais du bout des lèvres. La question qui tue :«Comment sauver tout en salissant de mazout notre avenir économique tout en lavant blanc comme neige l’avenir de nos enfants? » OUI, des solutions existent, mais cela prend aussi des sous et surtout une volonté politique indéfectible arrimée à une économie prometteuse de profits, surtout autant que les promesses de l’or noir. Autrement, ce ne sera pas le FMI qui va venir nous prêter des dollars pour construire des éoliennes, si intéressante l’idée puisse-t-elle être.

mardi 23 octobre 2012








Je vends la NIXE DU NORD, mon petit bateau.
Ce petit bateau m’a procuré de grands plaisirs et c’est avec une certaine réticence que je le mets en vente. Pour prendre une telle décision, il faut une bonne raison et j’en ai une. Il me reste d’autres projets à réaliser et cela prend de l’argent. Le bateau n’a rien à voir avec la raison de le vendre.

Tout au cours de l’été dernier, je me suis promené avec grand plaisir le long des rives des Îles de la Madeleine lors de mes jours de congé. Les qualités marines de cette coque de petit voilier de 14 pieds transformé en bateau cabiné capable de porter une incroyable quantité de matériel demeurent surprenantes. Construite en contreplaqué (plywood) marin recouvert et encapsulé d’époxy, cette coque est comme neuve et d’une solidité à toute épreuve. De plus, le cockpit est étanche et rejette automatiquement l’eau à la mer. Donc, pas besoin de pompe de cale. Le bateau fut à l’ancre pendant des semaines sans prendre une seule goutte d’eau.

Description
Construction amateur à partir de plans Hartley, une compagnie reconnue en Nouvelle-Zélande pour la qualité de ses voiliers et surtout leur capacité à prendre la mer malgré leur petite dimension. Longueur 14 pieds, largeur 6 pieds, tirant d’eau 9 pouces. La quille rétractable fut retirée et le caisson plombé d’environ 150 livres pour garantir une stabilité irréprochable au bateau. La forme de la coque interdit les grandes vitesses. C’est une coque à déplacement et non une coque planante, ce qui implique un maximum de 15 hp de moteur pour un maximum de vitesse de 8,5 Nœuds, (10 mph). Actuellement, je vends le tout avec un moteur 6 HP presque neuf (2 ans et 15 gallons d’essence utilisés seulement) payé     2,200. $ plus un kit de commande à l’avant tout neuf, jamais installé, payé 630. $ (facture à l’appui). Avec ce moteur, le bateau se déplace à une vitesse de croisière agréable de 5,5 Nœuds (6,6 MPH). J’ajoute une remorque avec le bateau. Elle est assez bonne pour les courtes distances, mais pas plus. Cette vente est honnête et les prix sont des prix d’automne. Si non vendu le printemps prochain, j’aurai peut-être trouvé les dollars qu’il me faut pour passer à d’autres projets prioritaires et je garderai le tout pour moi.

Les prix :
Bateau et remorque : 1700.$ (peu négociable)
Bateau, remorque et moteur :3000.$ (peu négociable aussi).
PS : Je ne vends pas le moteur seul.


Je dois donner mes deux petits chats.

 
Un après-midi d'il n'y a pas si longtemps, après avoir constaté le décès d’une chatte frappée par un véhicule, j’ai eu, deux jours plus tard, la surprise de découvrir sous ma remise, quatre petits chatons affamés et criants de désespoir. Ne pouvant les garder pour cause de santé personnelle, je les offre gratuitement sur internet. Au moment d’écrire ces lignes, ils sont sevrés et bien en forme. Il me reste donc  «Caramello » et « Grisou », Caramel et Noirot ayant trouvé une famille accueillante. Si vous aimez les chats, que vous souhaitez les faire stériliser et surtout bien les traiter, je ne demanderais pas mieux que de vous en offrir un gratuitement. Je répète que je dois les donner pour cause d'allergies, sans quoi ils auraient déjà un foyer où ils seraient bien heureux.

dimanche 21 octobre 2012


Des nouvelles de mes petits chatons.






Petits chats orphelins à donner.
Catastrophe écologique s’il en est une, chaque automne apporte son cortège de petits chatons, fruits des pertes ou abandons en pleine nature de chats non stérilisés. Ainsi, un après-midi d'il n'y a pas si longtemps, après avoir constaté le décès d’une chatte frappée par un véhicule, j’ai eu la surprise, plus de deux jours plus tard, de découvrir sous ma remise, quatre petits chatons affamés et criants de désespoir. Ne pouvant les garder pour cause de santé personnelle, je les offre gratuitement sur internet. Au moment d’écrire ces lignes, ils sont sevrés et bien en forme. Il me reste donc  «Caramello » et « Grisou », Caramel et Noirot ayant trouvé une famille accueillante. Si vous aimez les chats, que vous souhaitez les faire stériliser et surtout bien les traiter, je ne demanderais pas mieux que de vous en offrir un gratuitement. Je répète que je dois les donner pour cause d'allergies, sans quoi ils auraient déjà un foyer où ils seraient bien heureux.

Chronique de cette semaine

Par Georges Gaudet

Quelques commentaires sur l’actualité

Quand la pègre est moins chère que nos élus
Deux et demi pour cent pour la pègre, trois pour cent pour le parti du maire Tremblay, 25 000. $ pour le maire de Laval et ses petits amis, des fonctionnaires municipaux aux comptes bien garnis dans des paradis fiscaux, des campagnes de cueillette politique frauduleuse pour une vice-première ministre et ministre des Affaires municipales, tout ça sans compter ce qui sera révélé à la commission Charbonneau d’ici la publication de cette chronique. Comme si nous n’en apprenions pas assez, le mot « allégations » est servi à toutes les sauces comme si on avait peur de dire qu’au fil d’arrivée, il faudra bien porter des accusations au criminel même si la fameuse commission Charbonneau n’a pas le droit d’en porter, cette prérogative n’étant pas de son mandat.

Soupçons et craintes
Pour ma part, mes soupçons relèvent d’un constat à plus grande échelle. Quand les travaux de cette commission seront terminés et que la poussière sera tombée, les quelques citoyens honnêtes qui resteront ne pourront que constater qu’il y aura tellement de gens fautifs que nos prisons ne suffiront pas à les enfermer tous, que tous ces processus de magouilles, d’extorsions et de camouflages politiques étaient tellement devenus une manière de faire, une sous culture tellement bien implantée, qu’il ne restera plus qu’à passer l’éponge et recommencer « supposément » sous de nouvelles règles. Ainsi, quelques subalternes paieront le prix de leurs supérieurs en allant passer quelques mois en prison alors que les têtes de réseaux iront se faire bronzer la bedaine sur les plages des pays aux paradis fiscaux bien connus de tous. N’oublions pas que ces magouilleurs professionnels se croient au-dessus de ce qu’ils appellent entre eux, « la populace », c’est à dire nous, la masse des électeurs qui ont pendant toute une vie, travaillé et payé nos impôts pour ces tas d’immondices sur deux pieds qui en profitent. Cela me rappelle une citation de l’auteur d’origine allemande Charles Bukowski dans un de ses écrits (Factotum - 1975.) « Comment diable un homme peut-il se réjouir d’être réveillé à 6 h 30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu’un d’autre, qui en plus lui demande d’être reconnaissant d’avoir cette opportunité. » Leurs yachts à quais des îles du sud sont peut-être luxuriants, mais maudit qu’il y a de la pourriture en dedans.



Ramassez là et faites là soigner
« Ramassez là et faites là soigner » fut ma première pensée après avoir vu et écouté la superbe performance de la policière de la CUM Stéphanie Trudeau, matricule 728. Suite à la belle description qu’elle a faite d’une grande partie de la population qui lui paye son salaire, qui s’attend à être protégée et servie par ce genre d’agente supposément bien formée pour servir la population, je me suis demandé si cette « malade » n’avait tout simplement pas décrit en des mots bien à elle, le portrait que nos élus libéraux se faisaient de nous avant de fuir la réalité par un déclenchement électoral plutôt empressé comme celui de septembre dernier. « Pendant ce temps-là, toute les rats qui étaient en haut dans… les gratteux de guitares, c’toute des osties de carrés rouges là, toute des artistes, astie de, de, en tout cas, des mangeux de marde, fait que là y sont comme toute commencé à sortir de l’appartement, tsé.»

Puisque ce cerveau dérangé et pas nécessairement excusable pour autant a probablement illustré avec précision et de façon bien imagée l’idée que nos ex-élus se faisaient de nous « les porteurs de carrées rouges », permettez ici que je corrige le tir puisqu’il faut toujours commencer ainsi dans le monde « politiquement correct » de nos hypocrites politiciens actuels, « à quelques exceptions près ».

NON je ne suis pas pour la violence et je conçois que la violence a souvent deux facettes. L’une est provoquée par le dérangement, l’autre par la provocation. Dans les deux cas, elle n’est pas une solution. Et OUI, j’ai porté le carré rouge et avec fierté à part ça. Peut être l’aveuglement de certains passionnés de la tranquillité à tout prix ne leur permet pas de faire la différence entre des gens honnêtes, convaincus de la justesse de leur cause et un noyau de casseurs bien utiles à leur défense, mais je réaffirme avoir été fier de porter un simple petit bout de tissu rouge en guise de protestation à l’endroit de la plus grande attaque à la liberté d’expression qui fut menée en cette province depuis la loi des mesures de guerre lors de la crise d’octobre en 1970. Et je fais référence ici à la fameuse loi 78, même critiquée par de grands juristes de la province. Je vous précise que je ne suis pas « un rat », mais un être humain à part entière, égal à tous les autres devant Dieu et les hommes. Vos grades, vos titres politiques, votre richesse, vos supposées responsabilités ne m’impressionnent pas. Assis « sur la bol » le matin, vous avez la même allure que moi. Malheureusement, je ne suis pas un « gratteux de guitare » hélas par manque de talent. Quant à « l’ostie de carré rouge », j’en suis toujours fier et j’aime bien aussi le qualificatif « d’artisse», car nous le sommes tous plus ou moins. Tous les êtres humains qui tentent de créer quelque chose, que ce soit par la plume, le pinceau, le burin ou tout autre instrument, sont des artistes. Ils laisseront plus en héritage à l’histoire que bien des gens en position de pouvoir sur leurs semblables aujourd’hui. Quant aux « mangeux de marde », reste à savoir qui la chient pour que certains d’entre nous soient condamnés à en manger, cela dit évidemment au figuré, faut-il le préciser.

GG 

mardi 16 octobre 2012



  Ça va péter quelque part un jour ou l’autre!
Quant à la journée où cela va arriver, personne n’en sait rien, mais presque tous les gens à qui vous posez la question vont vous répondre que effectivement, les choses ne peuvent continuer ainsi sans que l’élastique casse à un moment donné.

Des choses qui font réfléchir

On est jeudi en octobre et je fais mon épicerie. Cinq oranges pour 6. $, un pamplemousse pour 1.29 $, des pommes à peine la grosseur d’un pruneau pour 5.49 $ le kilo. Ça, c’est 2.50 $ la livre pour les anciens qui ne maîtrisent pas encore le système métrique, ou si vous voulez, environ 89 ¢ la pomme. Wow! Et dire que c’est la saison de la cueillette de ce fruit si bon pour la santé. Alors, je me suis dit que celles que j’ai achetées devaient venir de quelque part en Amérique centrale alors que nos belles grosses pommes Québécoises, cueillies justement par des travailleurs de l’Amérique centrale, devaient être expédiées dans ce coin de pays là. Autrement, comment expliquer pareils prix et surtout en pleine saison de cueillette.

Quelques minutes plus tard, je roule sur le stationnement de cette même épicerie qui n’est pas meilleure ou pire qu’une autre et j’observe le parc automobile qui s’y trouve. Double wow wow!!! La moyenne d’âge des voitures sur le stationnement devait être d’environ deux ou trois années au plus, alors que le prix moyen d’achat… ou de financement devait se situer aux environs des 35 000. $ par voiture. « Cou donc que j’me suis dit. Suis-je sur une autre planète? »  Ensuite, je passe faire le plein d’essence. De grâce, les vendeurs d’essence, cessez de me prendre pour un idiot avec votre « virgule 9 » au bout du prix. 1.56, 9 $ le litre, cela fait à un dixième d’un cent près, 1.57 $ le litre, soit une moyenne de dix cents plus chers le litre que presque partout en province et plus de 20 cents le litre plus cher qu’à l’Île-du-Prince-Édouard. Donc, encore une fois pour ceux qui pensent encore en gallons, cela fait 7.13 $ le gallon impérial d’essence, soit environ 45 ¢ de plus que partout en province pour ce même gallon d’essence. Voilà qui explique peut-être pourquoi on est passé si vite au système métrique au Canada, car autrement, il y aurait peut-être eu révolte, qui sait?

En arrivant à la maison, je fais une petite recherche sur les revenus de mes concitoyens madelinots. Une grosse surprise m’attendait encore. J’en suis presque tombé en bas de ma chaise. Qui paraît qu’après le Bas-Saint-Laurent, ce sont les Madelinots qui bénéficient de la plus haute moyenne salariale annuelle de tout l’Est du pays, soit 29 000. $ par année par habitant. « Bon! ne paniquons pas que j’me suis dit encore une fois ». Il faut trouver qui gonfle cette moyenne, car après tout, même si je ne suis pas de ce nombre de chanceux, je ne suis pas le seul. Les assistés sociaux, les gens sur le chômage après 14 semaines de travail non plus, du moins ceux qui ne travaillent pas au noir. Les petits salariés des divers services en boutiques, en services de cuisine, de restauration, de petites livraisons, de soins à domicile… etc. ne font pas ce salaire là non plus. Les artistes, les nombreux travailleurs autonomes, bien des retraités du secteur public et parapublic n’atteignent pas cette moyenne là, eux non plus. Évidemment, beaucoup se situent autour de cette moyenne, tout juste un peu plus bas, tout juste un peu plus haut. Les salariés temporaires de l’État, les occasionnels des services hospitaliers et du monde de l’enseignement. Les pêcheurs????...Certainement pas tous. J’en connais certains qui tirent le diable par la queue aussi. Alors qui gonfle la moyenne? Serions-nous de la génération héritière de sommes colossales de nos parents décédés? (Ce n’est pas mon cas, je le souligne ici). À moins que ce ne soit une certaine élite bien calée dans son importance stratégique et qui empoche par un pouvoir de chantage, au nom de sa nécessité sociale, culturelle, politique et économique, le gros lot de la masse monétaire disponible sur le marché? Hélas, cela demeure difficile à illustrer et encore plus à prouver. À vous alors cher lecteur de trouver « la crosse » comme le dit le dicton populaire, car moi, j’y perds mon latin.

Une question pertinente.
« Seriez-vous capables de vivre avec 34 semaines de revenus par année? Fort probable que non. En Haute-Côte-Nord, c’est pourtant la nouvelle réalité de nombreux travailleurs saisonniers.» Ici, je viens de transcrire le titre d’un article rédigé par Charlotte Paquet de l’agence QMI en date de mercredi le 3 octobre 2012. Comme une année comporte habituellement 52 semaines, les travailleurs saisonniers de cette région se voient privés totalement de revenus pendant une période de 18 semaines. Un beau trou dans le budget qui, selon certains citoyens de là-bas, vise à forcer les travailleurs saisonniers à aller travailler plus au Nord, là où il y a de l’emploi, comme à Sept-Îles par exemple. Belle initiative pour dépeupler une région s’il en est une, je me suis demandé à la lecture de cet article, ce qui va advenir des Îles de la Madeleine lorsque le gouvernement fédéral aura décidé de mettre totalement en application sa nouvelle réforme de l’assurance-emploi. Du même souffle, avec mes pommes à plus de.89 ¢ chacune et le litre d’essence à 1.57 $ le litre, je me suis aussi demandé comment allaient faire les plus démunis de notre société pour satisfaire ne serait-ce que ce petit besoin bien fondamental; manger sans être obligé de tricher dans les lois sociales actuelles. À l’heure des enquêtes « marteau » et commission Charbonneau, ne me demandez pas de pointer du doigt celui ou celle qui se fait compter les souliers dans le garde-robe par un enquêteur quand on le soupçonne d’avoir pour compagne une autre personne bénéficiaire. Une personne partageant le même logement pour simplement en arriver à manger et payer son loyer avec son maigre 600. $ par mois. Essayez ça pour voir, vous les bien pensants qui croient que tous les assistés sociaux sont des paresseux qui profitent du système. S’il y a des profiteurs aujourd’hui, ils portent des noms bien connus et je ne souhaite qu’une chose, bien que je doute qu’elle s’accomplisse. C’est que le résultat de l’enquête Charbonneau va forcer ce qui reste d’honnêtes personnes dans nos sociétés civiles à aller plus loin dans leurs enquêtes et étendre leurs recherches partout en province. J’ai bien écrit; partout en province et pas seulement sur l’Île de Montréal ou à Laval.

Enquête Charbonneau… et les autres.
À écouter ce qui se dit pendant les audiences de cette enquête, il est facile de percevoir toute l’ampleur du cancer qui ronge notre société politique et économique actuelle. Aussi, il devient évident que par un tel portrait d’une réalité que seuls nos gouvernants refusaient de reconnaître, l’on peut soupçonner que ces systèmes de vol qualifié n’existent pas seulement dans le monde de la construction. Et si on allait voir dans les transferts bancaires vers les paradis fiscaux, les tractations entre les producteurs et vendeurs de produits pharmaceutiques, les mégas entreprises qui achètent des terres productrices de nourriture pour les transformer en produits pétroliers… etc., etc. Si le monde internet comporte ses horreurs et ses grands trous dans le portrait qu’il projette du genre humain, il a au moins cette qualité de montrer aussi toute l’ampleur de la corruption et la magouille qui règne un peu partout sur la petite boule bleue de notre galaxie. Il s’agit peut-être là, d’une chance unique pour réveiller les bons citoyens qui le demeurent afin de faire front commun contre toute cette racaille. Là est l’espoir, mais je vous gage que bien des gens travaillent ardemment à réduire au silence tous ceux et celles qui peuvent encore parler.

Et si chez nous, aux Îles, on cessait de voir tout en rose, réconforté dans notre aveuglement par tout ce qui nous amuse plutôt que ce qui nous dérange. Peut-être que notre nombril nous semblerait un peu moins joli ou à la bonne place. Quand on a la tête sous l’eau on voit flou. Seuls ceux qui ont des masques voient clair et présentement, je doute que les porteurs de masques soient pour la très grande majorité, les meilleurs éléments de notre société insulaire. On nous dit que la température moyenne de nos eaux de surface a augmenté de deux degrés cette année. Voilà qui, risque d’attirer des requins et croyez-moi, il y en a certainement dans nos eaux « terrestres ».

Bonne réflexion à toutes et à tous.
GG