mardi 30 octobre 2012


Loin des Îles et avec des dés pipés pleins les poches.

(Désolé: pas de photos cette semaine, sauf une de mes deux petits «forbans» toujours disponibles pour adoption gratuite.)

Avec les derniers évènements qui viennent de secouer tout l'Est de l'Amérique, particulièrement les États côtiers du Nord-Est à cause de l'ouragan Sandy et les coûts faramineux de reconstruction que tout cela va engendrer, les réflexions suivantes prennent à mon avis toute leur importance. Deux pensées me viennent à l'esprit de façon presque spontanée. D'abord, que le réchauffement climatique n'est pas une lubie de l'esprit et que, secundo, les tenants de l'exploitation des produits énergétiques fossiles devraient y penser deux fois plutôt qu'une quant à l'exploitation de ces ressources pour les 20 prochaines années encore. Il est moins cinq quant à la survie de nos sociétés telles que conçues depuis le début de l'ère industrielle. Il est grand temps de nous réveiller et de travailler activement à réinventer notre façon de vivre en collectivité. Autrement, j'ose à peine penser à quoi notre monde va ressembler d'ici les cinq prochaines années. Quant à l'énergie nucléaire, les dernières nouvelles quant à l'état de l'usine du New-Jersey devrait clouer le bec, une fois pour toutes, sur la valeur et la dangerosité  de cette énergie comparativement aux autres alternatives disponibles à ce jour.     

Les élections américaines.
Si j’écris sur le sujet, c’est uniquement parce que quelle qu’en soit l’issue, le résultat va nous affecter tous, même si nous ne sommes pas citoyens de ce pays. Principal voisin du Canada au Sud et  partageant la plus longue frontière pacifique du monde entre deux pays, l’adage bien connu qui dit que lorsque les États-Unis ont la grippe, le Canada tousse, demeure plus vrai que jamais aujourd’hui. Alors que plus de 70 % de nos exportations vont vers la frontière AMÉRICAINE et que 67% de nos importations viennent de ce même endroit, il existe en ces deux pays plus qu’un air de parenté, je dirais même, presque une fratrie dont les effets bénéfiques ou maléfiques peuvent affecter les deux peuples dans leur ensemble. Voici quelques exemples : En 2010, le commerce réciproque entre Canada et les USA fut évalué à 645 milliards de dollars, soit 1,7 milliard par jour. Aussi sommes-nous le plus grand fournisseur d’énergie aux Étatsuniens. Dans les faits, nous exportons plus de pétrole que l’Arabie saoudite  et le Koweït réunis et nous sommes le plus grand fournisseur d’uranium destiné soi-disant à leurs réacteurs nucléaires. Donc, si quelqu’un a des doutes quant à l’importance capitale de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta sur l’échiquier énergétique de l’Amérique du Nord, il serait temps de réviser leur optique, cela dit sans approuver cette exploitation fossile polluante et menaçante pour l’avenir de tous.  De plus, nous garantissons par notre électricité et le gaz naturel canadien, la sécurité énergétique de la très grande majorité des états au sud de notre frontière commune. En retour, nous achetons de nos voisins plus de marchandises qu’ils n’en vendent au Royaume-Uni, à l’Allemagne, au Japon et à la Chine réunis alors que 200 000 personnes traversent nos frontières quotidiennement tant pour se promener que pour commercer… (source : gouvernement du Canada.)

Voici donc pourquoi le résultat des prochaines élections américaines risque de nous affecter. Comme si cela n’était pas assez, je peux aussi vous affirmer qu’il se joue en toile de fond, tout le sort de nos programmes sociaux canadiens et québécois, par le biais soit d’une victoire démocrate ou d’une victoire républicaine. Bien que nous sommes un pays et des provinces politiquement indépendants, le lien commercial à ce pays le plus puissant militairement parlant, mais aussi le plus endetté du monde, risque de faire basculer notre manière de faire canadienne dans le bloc très conservateur des banquiers mondiaux et voici pourquoi.

Dans le coin droit : Mitt Rowney, républicain et conservateur. Milliardaire, né d’une famille milliardaire et tenant d’une fortune colossale dont les ramifications sont si peu transparentes que tout ce qu’il a payé en impôts au cours des ans se résume à une moyenne imposée de 14,1 %, de quoi faire baver le plus petit contribuable québécois. Indépendamment de cette fortune, c’est la pensée de Rowney qui demeure inquiétante. Lors d’un dialogue hors champ électoral, il aurait déclaré savoir que 47% des Américains allaient voter pour son adversaire Barak Obama parce que ce sont des gens qui « dépendent du gouvernement, qui pensent qu'ils sont des victimes, qui pensent que le gouvernement doit s'occuper d'eux, qui pensent qu'ils ont le droit d'avoir accès à une couverture santé, à de la nourriture, à un toit, à tout ce que vous voulez. » Comme il est connu que les résultats électoraux représentant un pour cent des électeurs peuvent faire la différence entre une victoire et une défaite, il semble bien que monsieur Rowney considère d'ores et déjà que près de la moitié des Américains sont des profiteurs, des « assistés » ou un poids économique sur la Nation qu’il aspire à représenter. Confronté à ces dires, il n’a pas nié tout en ajoutant qu’il parlait de processus politique et de la direction que semblait prendre le pays.

Dans le coin gauche : Barak Obama, démocrate. Idéaliste issu d’un milieu moyen. Probablement millionnaire aujourd’hui et peut-être plus, mais enclin à une vision plus sociale que purement économique pour le peuple qu’il entend représenter pour un second mandat. Il a hérité lors de sa dernière élection d’un massacre financier dont son pays n’en est pas encore sorti et comme il a permis le sauvetage des plus grandes banques en se servant des deniers publics tout en proposant en contrepartie un système de couverture médicale universel pour le peuple qu’il représente, les grands financiers de son gouvernement lui ont littéralement déclaré la guerre. Une guerre d’argent, une guerre de médias, une guerre sans merci. Les grands de ce monde, j’entends par là, ceux qui ont l’argent, pensent toujours qu’étant pourvoyeurs de « risques financiers » pour faire tourner l’économie, ils n’ont pas à payer leur cote part pour soigner sans exception, la très grande majorité de ceux et celles qui travaillent dur à augmenter la fortune personnelle de ces grands investisseurs. C’est ainsi que dans cette guerre de chiffres pour atteindre la gouverne de ce pays, uniquement du côté des banques, surtout depuis que Barak Obama leur a fait savoir qu’il n’y aura plus jamais de deuxième sauvetage, ces dernières ont investi 17 millions de dollars dans la campagne Obama et 48 millions dans celle de Rowney.

Après ça, venez me dire que les choses ont changé depuis l’époque féodale des rois, des shérifs, des cerfs et des gueux. Seul le décor a changé, mais pas la pensée. Voici pourquoi tous nos filets de sécurité sociale sont menacés, tant au Canada qu’au Québec… surtout si les républicains l’emportent. La pression monétaire sera telle que nos élus à nous risquent bien de plier sous le fardeau, à la fois de notre dette et de celle des É.-U., pour laisser aller ce que nos pères ont bâti à coup de convictions et de générosité au cours des 50 dernières années.



La commission Charbonneau    
Je n’en parlerai pas trop, car je suis trop révolté de ce que j’ai entendu jusque maintenant, même si comme bien de mes concitoyens, je me doutais que toute cette magouille existait et depuis bien longtemps. Tout ce que je souhaite, c’est que cette démarche amène à une vraie révolution de mœurs dans toutes les administrations politiques et économiques de toutes nos institutions. Cependant, permettez-moi d’en douter. Le cancer est trop généralisé et si vous avez la naïveté de croire que cela n’existe qu’en un domaine et uniquement à Montréal et Laval, qu’il vous en soit fait grand bien. Oui, l’honnêteté existe, mais la nature humaine est faible et même si cela ne l’excuse pas, cette faiblesse sera toujours là. Reste à ceux et celles qui n’aiment pas ce que j’écris à aller se promener sur la plage quelque part, se mettre un sac de jute sur la tête et se planter la tête dans le sable. Il y a un animal bien connu qui fait pareil quand il sent le danger.

Pétrole, gisement Old Harry, le golfe et les Îles.
Le CEES pour Comité d’évaluation environnementale et stratégique, créature hybride de l’Office Canada-Terre-Neuve sur l’exploitation des hydrocarbures extracôtiers… et ses porte-paroles étaient aux Îles mercredi le 24 octobre, afin de « sonder » le pouls de la population sur le sujet. Comme environ 300 de mes concitoyens madelinots, j’y suis allé, non pas pour témoigner, mais pour voir et entendre ce qu’on avait à me dire en tant que citoyen habitant les Îles de la Madeleine.

Confiné dans une salle d’une capacité d’environ 125 personnes, sans espace de stationnement adéquat pour plus que cela, j’ai écouté mes concitoyens dire avec fierté leurs appartenances et leur amour des Îles. Sincèrement, ce fut une des plus belles démonstrations d’amour envers ce territoire depuis longtemps et il y avait raison d’être fier de ce qui fut présenté en argumentaire auprès de ces porte-parole désarçonnés par la réaction intelligente, bien documentée et passionnée de l’assemblée. Est-ce dire alors que ces gens ont compris? – NON, hélas ce comité n’est qu’une grosse farce et quelque part, méprisant pour les gens qui s’étaient donné la peine de faire valoir leur point de vue. Au fond, c’était de dire à des représentants de grosses compagnies de pétrole, via leur porte-parole, qu’on ne voulait pas d’eux sur le territoire madelinot, ni dans le golfe. Grande voix Madelinienne et toute à l’honneur des madelinots, mais si petite voix comparée à toutes les économies des autres provinces impliquées, que ce soit la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et le Labrador puis Québec… peut-être, mais du bout des lèvres. La question qui tue :«Comment sauver tout en salissant de mazout notre avenir économique tout en lavant blanc comme neige l’avenir de nos enfants? » OUI, des solutions existent, mais cela prend aussi des sous et surtout une volonté politique indéfectible arrimée à une économie prometteuse de profits, surtout autant que les promesses de l’or noir. Autrement, ce ne sera pas le FMI qui va venir nous prêter des dollars pour construire des éoliennes, si intéressante l’idée puisse-t-elle être.

mardi 23 octobre 2012








Je vends la NIXE DU NORD, mon petit bateau.
Ce petit bateau m’a procuré de grands plaisirs et c’est avec une certaine réticence que je le mets en vente. Pour prendre une telle décision, il faut une bonne raison et j’en ai une. Il me reste d’autres projets à réaliser et cela prend de l’argent. Le bateau n’a rien à voir avec la raison de le vendre.

Tout au cours de l’été dernier, je me suis promené avec grand plaisir le long des rives des Îles de la Madeleine lors de mes jours de congé. Les qualités marines de cette coque de petit voilier de 14 pieds transformé en bateau cabiné capable de porter une incroyable quantité de matériel demeurent surprenantes. Construite en contreplaqué (plywood) marin recouvert et encapsulé d’époxy, cette coque est comme neuve et d’une solidité à toute épreuve. De plus, le cockpit est étanche et rejette automatiquement l’eau à la mer. Donc, pas besoin de pompe de cale. Le bateau fut à l’ancre pendant des semaines sans prendre une seule goutte d’eau.

Description
Construction amateur à partir de plans Hartley, une compagnie reconnue en Nouvelle-Zélande pour la qualité de ses voiliers et surtout leur capacité à prendre la mer malgré leur petite dimension. Longueur 14 pieds, largeur 6 pieds, tirant d’eau 9 pouces. La quille rétractable fut retirée et le caisson plombé d’environ 150 livres pour garantir une stabilité irréprochable au bateau. La forme de la coque interdit les grandes vitesses. C’est une coque à déplacement et non une coque planante, ce qui implique un maximum de 15 hp de moteur pour un maximum de vitesse de 8,5 Nœuds, (10 mph). Actuellement, je vends le tout avec un moteur 6 HP presque neuf (2 ans et 15 gallons d’essence utilisés seulement) payé     2,200. $ plus un kit de commande à l’avant tout neuf, jamais installé, payé 630. $ (facture à l’appui). Avec ce moteur, le bateau se déplace à une vitesse de croisière agréable de 5,5 Nœuds (6,6 MPH). J’ajoute une remorque avec le bateau. Elle est assez bonne pour les courtes distances, mais pas plus. Cette vente est honnête et les prix sont des prix d’automne. Si non vendu le printemps prochain, j’aurai peut-être trouvé les dollars qu’il me faut pour passer à d’autres projets prioritaires et je garderai le tout pour moi.

Les prix :
Bateau et remorque : 1700.$ (peu négociable)
Bateau, remorque et moteur :3000.$ (peu négociable aussi).
PS : Je ne vends pas le moteur seul.


Je dois donner mes deux petits chats.

 
Un après-midi d'il n'y a pas si longtemps, après avoir constaté le décès d’une chatte frappée par un véhicule, j’ai eu, deux jours plus tard, la surprise de découvrir sous ma remise, quatre petits chatons affamés et criants de désespoir. Ne pouvant les garder pour cause de santé personnelle, je les offre gratuitement sur internet. Au moment d’écrire ces lignes, ils sont sevrés et bien en forme. Il me reste donc  «Caramello » et « Grisou », Caramel et Noirot ayant trouvé une famille accueillante. Si vous aimez les chats, que vous souhaitez les faire stériliser et surtout bien les traiter, je ne demanderais pas mieux que de vous en offrir un gratuitement. Je répète que je dois les donner pour cause d'allergies, sans quoi ils auraient déjà un foyer où ils seraient bien heureux.

dimanche 21 octobre 2012


Des nouvelles de mes petits chatons.






Petits chats orphelins à donner.
Catastrophe écologique s’il en est une, chaque automne apporte son cortège de petits chatons, fruits des pertes ou abandons en pleine nature de chats non stérilisés. Ainsi, un après-midi d'il n'y a pas si longtemps, après avoir constaté le décès d’une chatte frappée par un véhicule, j’ai eu la surprise, plus de deux jours plus tard, de découvrir sous ma remise, quatre petits chatons affamés et criants de désespoir. Ne pouvant les garder pour cause de santé personnelle, je les offre gratuitement sur internet. Au moment d’écrire ces lignes, ils sont sevrés et bien en forme. Il me reste donc  «Caramello » et « Grisou », Caramel et Noirot ayant trouvé une famille accueillante. Si vous aimez les chats, que vous souhaitez les faire stériliser et surtout bien les traiter, je ne demanderais pas mieux que de vous en offrir un gratuitement. Je répète que je dois les donner pour cause d'allergies, sans quoi ils auraient déjà un foyer où ils seraient bien heureux.

Chronique de cette semaine

Par Georges Gaudet

Quelques commentaires sur l’actualité

Quand la pègre est moins chère que nos élus
Deux et demi pour cent pour la pègre, trois pour cent pour le parti du maire Tremblay, 25 000. $ pour le maire de Laval et ses petits amis, des fonctionnaires municipaux aux comptes bien garnis dans des paradis fiscaux, des campagnes de cueillette politique frauduleuse pour une vice-première ministre et ministre des Affaires municipales, tout ça sans compter ce qui sera révélé à la commission Charbonneau d’ici la publication de cette chronique. Comme si nous n’en apprenions pas assez, le mot « allégations » est servi à toutes les sauces comme si on avait peur de dire qu’au fil d’arrivée, il faudra bien porter des accusations au criminel même si la fameuse commission Charbonneau n’a pas le droit d’en porter, cette prérogative n’étant pas de son mandat.

Soupçons et craintes
Pour ma part, mes soupçons relèvent d’un constat à plus grande échelle. Quand les travaux de cette commission seront terminés et que la poussière sera tombée, les quelques citoyens honnêtes qui resteront ne pourront que constater qu’il y aura tellement de gens fautifs que nos prisons ne suffiront pas à les enfermer tous, que tous ces processus de magouilles, d’extorsions et de camouflages politiques étaient tellement devenus une manière de faire, une sous culture tellement bien implantée, qu’il ne restera plus qu’à passer l’éponge et recommencer « supposément » sous de nouvelles règles. Ainsi, quelques subalternes paieront le prix de leurs supérieurs en allant passer quelques mois en prison alors que les têtes de réseaux iront se faire bronzer la bedaine sur les plages des pays aux paradis fiscaux bien connus de tous. N’oublions pas que ces magouilleurs professionnels se croient au-dessus de ce qu’ils appellent entre eux, « la populace », c’est à dire nous, la masse des électeurs qui ont pendant toute une vie, travaillé et payé nos impôts pour ces tas d’immondices sur deux pieds qui en profitent. Cela me rappelle une citation de l’auteur d’origine allemande Charles Bukowski dans un de ses écrits (Factotum - 1975.) « Comment diable un homme peut-il se réjouir d’être réveillé à 6 h 30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu’un d’autre, qui en plus lui demande d’être reconnaissant d’avoir cette opportunité. » Leurs yachts à quais des îles du sud sont peut-être luxuriants, mais maudit qu’il y a de la pourriture en dedans.



Ramassez là et faites là soigner
« Ramassez là et faites là soigner » fut ma première pensée après avoir vu et écouté la superbe performance de la policière de la CUM Stéphanie Trudeau, matricule 728. Suite à la belle description qu’elle a faite d’une grande partie de la population qui lui paye son salaire, qui s’attend à être protégée et servie par ce genre d’agente supposément bien formée pour servir la population, je me suis demandé si cette « malade » n’avait tout simplement pas décrit en des mots bien à elle, le portrait que nos élus libéraux se faisaient de nous avant de fuir la réalité par un déclenchement électoral plutôt empressé comme celui de septembre dernier. « Pendant ce temps-là, toute les rats qui étaient en haut dans… les gratteux de guitares, c’toute des osties de carrés rouges là, toute des artistes, astie de, de, en tout cas, des mangeux de marde, fait que là y sont comme toute commencé à sortir de l’appartement, tsé.»

Puisque ce cerveau dérangé et pas nécessairement excusable pour autant a probablement illustré avec précision et de façon bien imagée l’idée que nos ex-élus se faisaient de nous « les porteurs de carrées rouges », permettez ici que je corrige le tir puisqu’il faut toujours commencer ainsi dans le monde « politiquement correct » de nos hypocrites politiciens actuels, « à quelques exceptions près ».

NON je ne suis pas pour la violence et je conçois que la violence a souvent deux facettes. L’une est provoquée par le dérangement, l’autre par la provocation. Dans les deux cas, elle n’est pas une solution. Et OUI, j’ai porté le carré rouge et avec fierté à part ça. Peut être l’aveuglement de certains passionnés de la tranquillité à tout prix ne leur permet pas de faire la différence entre des gens honnêtes, convaincus de la justesse de leur cause et un noyau de casseurs bien utiles à leur défense, mais je réaffirme avoir été fier de porter un simple petit bout de tissu rouge en guise de protestation à l’endroit de la plus grande attaque à la liberté d’expression qui fut menée en cette province depuis la loi des mesures de guerre lors de la crise d’octobre en 1970. Et je fais référence ici à la fameuse loi 78, même critiquée par de grands juristes de la province. Je vous précise que je ne suis pas « un rat », mais un être humain à part entière, égal à tous les autres devant Dieu et les hommes. Vos grades, vos titres politiques, votre richesse, vos supposées responsabilités ne m’impressionnent pas. Assis « sur la bol » le matin, vous avez la même allure que moi. Malheureusement, je ne suis pas un « gratteux de guitare » hélas par manque de talent. Quant à « l’ostie de carré rouge », j’en suis toujours fier et j’aime bien aussi le qualificatif « d’artisse», car nous le sommes tous plus ou moins. Tous les êtres humains qui tentent de créer quelque chose, que ce soit par la plume, le pinceau, le burin ou tout autre instrument, sont des artistes. Ils laisseront plus en héritage à l’histoire que bien des gens en position de pouvoir sur leurs semblables aujourd’hui. Quant aux « mangeux de marde », reste à savoir qui la chient pour que certains d’entre nous soient condamnés à en manger, cela dit évidemment au figuré, faut-il le préciser.

GG 

mardi 16 octobre 2012



  Ça va péter quelque part un jour ou l’autre!
Quant à la journée où cela va arriver, personne n’en sait rien, mais presque tous les gens à qui vous posez la question vont vous répondre que effectivement, les choses ne peuvent continuer ainsi sans que l’élastique casse à un moment donné.

Des choses qui font réfléchir

On est jeudi en octobre et je fais mon épicerie. Cinq oranges pour 6. $, un pamplemousse pour 1.29 $, des pommes à peine la grosseur d’un pruneau pour 5.49 $ le kilo. Ça, c’est 2.50 $ la livre pour les anciens qui ne maîtrisent pas encore le système métrique, ou si vous voulez, environ 89 ¢ la pomme. Wow! Et dire que c’est la saison de la cueillette de ce fruit si bon pour la santé. Alors, je me suis dit que celles que j’ai achetées devaient venir de quelque part en Amérique centrale alors que nos belles grosses pommes Québécoises, cueillies justement par des travailleurs de l’Amérique centrale, devaient être expédiées dans ce coin de pays là. Autrement, comment expliquer pareils prix et surtout en pleine saison de cueillette.

Quelques minutes plus tard, je roule sur le stationnement de cette même épicerie qui n’est pas meilleure ou pire qu’une autre et j’observe le parc automobile qui s’y trouve. Double wow wow!!! La moyenne d’âge des voitures sur le stationnement devait être d’environ deux ou trois années au plus, alors que le prix moyen d’achat… ou de financement devait se situer aux environs des 35 000. $ par voiture. « Cou donc que j’me suis dit. Suis-je sur une autre planète? »  Ensuite, je passe faire le plein d’essence. De grâce, les vendeurs d’essence, cessez de me prendre pour un idiot avec votre « virgule 9 » au bout du prix. 1.56, 9 $ le litre, cela fait à un dixième d’un cent près, 1.57 $ le litre, soit une moyenne de dix cents plus chers le litre que presque partout en province et plus de 20 cents le litre plus cher qu’à l’Île-du-Prince-Édouard. Donc, encore une fois pour ceux qui pensent encore en gallons, cela fait 7.13 $ le gallon impérial d’essence, soit environ 45 ¢ de plus que partout en province pour ce même gallon d’essence. Voilà qui explique peut-être pourquoi on est passé si vite au système métrique au Canada, car autrement, il y aurait peut-être eu révolte, qui sait?

En arrivant à la maison, je fais une petite recherche sur les revenus de mes concitoyens madelinots. Une grosse surprise m’attendait encore. J’en suis presque tombé en bas de ma chaise. Qui paraît qu’après le Bas-Saint-Laurent, ce sont les Madelinots qui bénéficient de la plus haute moyenne salariale annuelle de tout l’Est du pays, soit 29 000. $ par année par habitant. « Bon! ne paniquons pas que j’me suis dit encore une fois ». Il faut trouver qui gonfle cette moyenne, car après tout, même si je ne suis pas de ce nombre de chanceux, je ne suis pas le seul. Les assistés sociaux, les gens sur le chômage après 14 semaines de travail non plus, du moins ceux qui ne travaillent pas au noir. Les petits salariés des divers services en boutiques, en services de cuisine, de restauration, de petites livraisons, de soins à domicile… etc. ne font pas ce salaire là non plus. Les artistes, les nombreux travailleurs autonomes, bien des retraités du secteur public et parapublic n’atteignent pas cette moyenne là, eux non plus. Évidemment, beaucoup se situent autour de cette moyenne, tout juste un peu plus bas, tout juste un peu plus haut. Les salariés temporaires de l’État, les occasionnels des services hospitaliers et du monde de l’enseignement. Les pêcheurs????...Certainement pas tous. J’en connais certains qui tirent le diable par la queue aussi. Alors qui gonfle la moyenne? Serions-nous de la génération héritière de sommes colossales de nos parents décédés? (Ce n’est pas mon cas, je le souligne ici). À moins que ce ne soit une certaine élite bien calée dans son importance stratégique et qui empoche par un pouvoir de chantage, au nom de sa nécessité sociale, culturelle, politique et économique, le gros lot de la masse monétaire disponible sur le marché? Hélas, cela demeure difficile à illustrer et encore plus à prouver. À vous alors cher lecteur de trouver « la crosse » comme le dit le dicton populaire, car moi, j’y perds mon latin.

Une question pertinente.
« Seriez-vous capables de vivre avec 34 semaines de revenus par année? Fort probable que non. En Haute-Côte-Nord, c’est pourtant la nouvelle réalité de nombreux travailleurs saisonniers.» Ici, je viens de transcrire le titre d’un article rédigé par Charlotte Paquet de l’agence QMI en date de mercredi le 3 octobre 2012. Comme une année comporte habituellement 52 semaines, les travailleurs saisonniers de cette région se voient privés totalement de revenus pendant une période de 18 semaines. Un beau trou dans le budget qui, selon certains citoyens de là-bas, vise à forcer les travailleurs saisonniers à aller travailler plus au Nord, là où il y a de l’emploi, comme à Sept-Îles par exemple. Belle initiative pour dépeupler une région s’il en est une, je me suis demandé à la lecture de cet article, ce qui va advenir des Îles de la Madeleine lorsque le gouvernement fédéral aura décidé de mettre totalement en application sa nouvelle réforme de l’assurance-emploi. Du même souffle, avec mes pommes à plus de.89 ¢ chacune et le litre d’essence à 1.57 $ le litre, je me suis aussi demandé comment allaient faire les plus démunis de notre société pour satisfaire ne serait-ce que ce petit besoin bien fondamental; manger sans être obligé de tricher dans les lois sociales actuelles. À l’heure des enquêtes « marteau » et commission Charbonneau, ne me demandez pas de pointer du doigt celui ou celle qui se fait compter les souliers dans le garde-robe par un enquêteur quand on le soupçonne d’avoir pour compagne une autre personne bénéficiaire. Une personne partageant le même logement pour simplement en arriver à manger et payer son loyer avec son maigre 600. $ par mois. Essayez ça pour voir, vous les bien pensants qui croient que tous les assistés sociaux sont des paresseux qui profitent du système. S’il y a des profiteurs aujourd’hui, ils portent des noms bien connus et je ne souhaite qu’une chose, bien que je doute qu’elle s’accomplisse. C’est que le résultat de l’enquête Charbonneau va forcer ce qui reste d’honnêtes personnes dans nos sociétés civiles à aller plus loin dans leurs enquêtes et étendre leurs recherches partout en province. J’ai bien écrit; partout en province et pas seulement sur l’Île de Montréal ou à Laval.

Enquête Charbonneau… et les autres.
À écouter ce qui se dit pendant les audiences de cette enquête, il est facile de percevoir toute l’ampleur du cancer qui ronge notre société politique et économique actuelle. Aussi, il devient évident que par un tel portrait d’une réalité que seuls nos gouvernants refusaient de reconnaître, l’on peut soupçonner que ces systèmes de vol qualifié n’existent pas seulement dans le monde de la construction. Et si on allait voir dans les transferts bancaires vers les paradis fiscaux, les tractations entre les producteurs et vendeurs de produits pharmaceutiques, les mégas entreprises qui achètent des terres productrices de nourriture pour les transformer en produits pétroliers… etc., etc. Si le monde internet comporte ses horreurs et ses grands trous dans le portrait qu’il projette du genre humain, il a au moins cette qualité de montrer aussi toute l’ampleur de la corruption et la magouille qui règne un peu partout sur la petite boule bleue de notre galaxie. Il s’agit peut-être là, d’une chance unique pour réveiller les bons citoyens qui le demeurent afin de faire front commun contre toute cette racaille. Là est l’espoir, mais je vous gage que bien des gens travaillent ardemment à réduire au silence tous ceux et celles qui peuvent encore parler.

Et si chez nous, aux Îles, on cessait de voir tout en rose, réconforté dans notre aveuglement par tout ce qui nous amuse plutôt que ce qui nous dérange. Peut-être que notre nombril nous semblerait un peu moins joli ou à la bonne place. Quand on a la tête sous l’eau on voit flou. Seuls ceux qui ont des masques voient clair et présentement, je doute que les porteurs de masques soient pour la très grande majorité, les meilleurs éléments de notre société insulaire. On nous dit que la température moyenne de nos eaux de surface a augmenté de deux degrés cette année. Voilà qui, risque d’attirer des requins et croyez-moi, il y en a certainement dans nos eaux « terrestres ».

Bonne réflexion à toutes et à tous.
GG