lundi 16 mai 2016

Pause d’écriture et projets à venir.

* Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit.  – Victor Hugo





J’aime les citations. Elles disent tant en si peu de mots, ce qui n’est pas mon cas…hélas.

En lisant cette maxime de Victor Hugo, j’ai réalisé que ce génie de l’écriture vivait à une autre époque. Aujourd’hui, du moins pour les lecteurs du monde occidental, il aurait probablement écrit : «Tout être humain est un livre où Dieu lui-même écrit.» malgré que l’on considère encore le mot «homme»  comme représentant à la fois les hommes et les femmes de ce monde. Remarquez qu’il y a des fois où je doute que ce soit Dieu qui soit en train d’écrire le livre de l’humanité, car à observer comment cette humanité évolue, j’aurais tendance à qualifier l’écrivain en question d’auteur un peu sadique. Dit autrement, Dieu semble s’être fait voler son crayon.

Pour ma part, une pause d’écriture fut l’occasion de faire autre chose. Patiner deux fois par semaine en écoutant du John Lennon, Simon & Garfunkel, Gilles Vigneault et Fred Pellerin fut d’un grand réconfort et un sauve-qui-peut devant une réalité parfois trop oppressante. Gratter une guitare presque tous les jours par pur plaisir d’apprentissage autodidacte à 66 ans, alors qu’on ne savait même pas qu’une ronde, une blanche ou une noire puissent exister, fut une autre façon de canaliser les émotions provoquées par la perte d’êtres chers, des amis ou des connaissances avec qui certains atomes crochus s’échangeaient bien des valeurs. Le reste du temps fut consacré à trouver un médecin de famille, mais ça, c’est une toute autre histoire et elle vaut à elle seule, une autre chronique.

Bien sûr, tout ne fut pas que plaisir et fuite devant la réalité. Bien des heures furent consacrées à la préparation de deux conférences d’été sur le CTMA VACANCIER. Deux conférences d’une heure et plus chacune, c’est du travail et beaucoup plus qu’on puisse l’imaginer au départ. Les photos, même vieilles, sont difficiles à trouver, surtout quand elles sont libres de droits. Puis, quand elles ne le sont pas, mis à part quelques unes appartenant à des organismes publics ou à des amis, les droits d’utilisation sont exorbitants. Alors, j’ai pris crayon et papier et j’ai dessiné plus de 66 croquis et 6 photos compositions afin de supporter les propos présentés aux voyageurs.                        

L’une aura pour titre : «Les Îles d’autrefois»…celles que vous ne verrai jamais parce qu’elles n’existent plus. Le tout sera présenté avec humour et portera surtout sur les quelques décennies avant la venue de l’industrie touristique. L’autre, plus sérieuse, aura pour titre : «Le fleuve Saint-Laurent et les Îles aujourd’hui». Il s’agira d’une tentative de sensibilisation sans parti-pris sur l’immense valeur que sont le fleuve et le golfe Saint-Laurent pour toutes les populations habitant leurs rives, qu’ils soient de la métropole ou habitant les côtes les plus lointaines des grands centres urbains. En résumé, ce sera pour moi l’occasion d’une ébauche d’éveil auprès de ceux qui pensent toujours que le fleuve est tout juste bon pour pisser dedans, que ce liquide ait la couleur laiteuse des résidus humains, de la ferme ou des pétrolières. Je vous rassure tout de suite, je ne le dirai pas de cette façon. N’oublions pas que nous sommes à l’aire de la «rectitude politique» et je la respecterai. Toutefois, à la veille de naviguer pour une cinquième année consécutive sur ce majestueux fleuve, sur ce golfe aux richesses incroyables, je souhaite vivement faire tomber en amour certaines personnes devant ces joyaux qui nous appartiennent à toutes et à tous.

Écrire, encore écrire.
Je ne sais si je vais continuer avec la même ardeur que par le passé, mais ce sera certainement différent. J’aime rencontrer les gens et je suis de ceux qui sont convaincus qu’un lieu n’est jamais aussi beau que les gens qui l’habitent. Partagé entre les Îles de la Madeleine, la rive-sud de Montréal, le fleuve et le golfe, je ne doute pas que les prochaines rencontres, tant avec la nature qu’avec les gens, ne seront que révélations de plus sur la richesse du Québec, la richesse de ce pays que nous habitons.

À une prochaine.




Georges Gaudet 



samedi 7 mai 2016

En ce jour de la fête des mères.

*J’avais 15 ans quand j’ai écrit ce texte. Aujourd’hui, filant vers une 67ième année, je le termine en espérant que du haut du ciel, elle m’entende. C’est le cadeau que je lui offre en cette fête des mères. Bonne fête maman.



Maman

Maman, ce nom si beau,
Premier son de mon cœur,
Alors que j’étais au berceau,
Le jour où j’ai prononcé cette fleur.

Maman, ce nom si plein d’amour,
Dernier mot du soldat qui meurt,
Main venue du ciel, pays sans retour,
Paradis promis, loin du champ d’honneur.

Maman, toi tant aimée,
Cadeau mérité, jamais démenti.
Ce jour peut-être as-tu pleuré
De peur que ce ne soit qu’un aujourd’hui.

Maman, toi souffrante,
Loin de tes deux enfants.
D’une prière innocente,
Pour toi, ils ont prié Dieu tout puissant.

Maman, toi heureuse,
Quand tu nous as retrouvés.
Tu étais toute joyeuse,
Je me souviendrai de cette journée.

Maman j’ai grandi,
Je n’ai pas oublié
Ce que je t’avais promis,
Promesse scellée de toujours t’aimer.

Maman, ce mot si beau
Que j’ai pleuré un jour.
Aujourd’hui, bien loin du berceau,
Toute ma vie, je le dirai toujours.

Ton fils Georges