dimanche 30 décembre 2012

BONNE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS

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*Chaque fois qu’une nouvelle année commence, bien malin les personnes qui pourraient dire vers quelles rives nous nous dirigeons. Certains petits malins pourraient bien rire en voyant cette photo et dire que je n’irai pas bien loin avec ma petite chaloupe. Mais je leur répondrai que mon voyage est bien plus en mer intérieure qu’en baie extérieure et que c’est ainsi que je les invite à ramer avec moi, avec nous tous, vers une humanité digne de porter ce qualificatif, c'est-à-dire une humanité bien plus « humaine ».

Il y a déjà 13 ans que nous avons traversé le vingtième siècle. Difficile de ne pas se souvenir de tous ceux qui nous ont quittés depuis si peu de temps quand même. Pour ma part, je garde en mon souvenir d’abord mon père, puis ma mère. Ensuite viennent mon oncle André, ma tante Odette, ma tante Marie-Louise, mon cousin Roger, mon cousin Robert, mon cousin Yvon, ma tante Julienne et j’ai peur d’en oublier d’autres, peut-être les plus chers à mon cœur, bien sûr à l’exception de mes parents.

Pourquoi à la naissance d’une nouvelle année ais-je le besoin de ramener en nos souvenirs les disparus que nous avons aimés me direz-vous? — pour une raison bien simple. Nous avançons tous vers un avenir incertain, un avenir peut-être heureux, peut-être malheureux, peut-être les deux. Il faut à l’homme et ici quand je dis, homme, je sous-entends les deux êtres du genre humain, une bonne dose de courage, de foi en l’avenir, de confiance en nos incroyables capacités d’adaptation pour envisager un monde actuel qui pourrait aller en s’améliorant, en devenant une victoire sur l’injustice, celle qui englobe tout, celle qui parle de guerre, de faim, de maladie, d’exploitation des plus démunis et autres calamités du genre.

Au cours des treize dernières années, j’avoue ne pas les avoir trouvées faciles et j’ai une énorme difficulté à comprendre ceux qui se réjouissent en dansant sur les places publiques, aux noms des Dieux de la bière, du vin et de la dope, chaque fois que le compteur d’une année passe d’un chiffre à l’autre. Au cours des treize dernières années, j’ai perdu la foi, puis je l’ai regagnée, puis aujourd’hui, je la questionne. Tant dans un rôle d’observateur que celui d’acteur, j’ai vu et connu la souffrance physique et la souffrance morale. Je ne prétends surtout pas être le champion en ce domaine, loin de là. J’en ai surtout plus vu que j’en ai eu et Dieu merci. À ce Dieu, je lui dis merci pour moi, mais je ne peux m’empêcher de questionner sa cruauté envers ses sujets. D’abord en étant supposément coupables à notre naissance d’un je ne sais quoi de désobéissance, d’être aussi les victimes d’un ange noir qui prend plaisir à torturer son humanité et doublement victimes de nos propres faiblesses, défauts, arrogances, envies et autres péchés dont nous semblons tous être affublés de façon génétique. Alors, je me demande comment un Dieu qui se dit bon peut tolérer tout ça sans se servir de son pouvoir, soit pour nous anéantir tous ou nous guérir tous. J’admire ces gens qui ont une foi aveugle, sans question et sans borne. Personnellement, je n’ai pas reçu ce cadeau en héritage. Je souffre trop de voir la souffrance des autres et l’injustice généralisée de ce monde pour taire ce questionnement devant la misère humaine, devant la mort qui arrive ou arrivera un jour.

Alors, voici ce que je nous souhaite à tous pour l’année 2013

Je nous souhaite un sauveur, un vrai. Un Jésus qui nous débarrassera de tous ces magouilleurs qui volent nos sociétés à coups de tractations qui se calculent en milliards de dollars. Je nous souhaite un sauveur qui amènera un peu plus de justice en ce monde. Un sauveur qui comprendra que 120 heures de condamnation en travaux communautaires pour un jeune leader étudiant pris en faute, indépendamment de sa culpabilité, demeure bien injuste quand un voleur de plusieurs millions de dollars peut partir avec une récompense de centaines de milliers de billets de banque sous forme de pension en récompense pour… services rendus à la société. « Il y a des pays où l’état paie l’étudiant et lui dit merci »… Félix Leclerc. Je nous souhaite un sauveur qui comme celui d’autrefois, aurait le courage de rentrer dans le temple sacré et de foutre à la porte à coup de fouet, tous ces voleurs qui s’habillent de la robe d’honnêtes citoyens alors qu’ils ne sont là que pour s’emplir les goussets. Je nous souhaite un sauveur qui arrivera à faire comprendre à nos gouvernants que tous les êtres humains ont des besoins de base minimes, des besoins tout à fait légitimes, comme des vêtements décents, un logis décent et une nourriture décente et que ce qu’on donne aujourd’hui à notre humanité, toujours sous conditions quelconques, n’équivaut jamais aux sommes colossales volées par des tractations douteuses, cachées en des paradis fiscaux tout à fait légaux et grande cause de la pauvreté d’un plus grand nombre. Je nous souhaite un sauveur capable de nous faire comprendre à tous qu’une banque alimentaire n’est qu’un cataplasme sur une jambe de bois, qu’il s’agit d’une grande injustice sociale quand plus de 10 % de ceux qui en utilisent les services sont des salariés qui n’arrivent quand même pas à manger correctement. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que chaque enfant de la terre qui meurt de faim est un enfant qu’on assassine. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que cela prend un grand nombre de pauvres pour faire un riche. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre à tous et à toutes que les guerres ne sont jamais des solutions, mais une partie des problèmes, que tous les peuples ont droit à la liberté, à l’autodétermination et qu’à chaque fois qu’un enfant meurt sous les balles, cela devient une tache de sang tatouée sur le tableau de l’existence des hommes. « Après ce qu’on lui a fait, comprenez qu’elle hésite à venir – la Paix »… Félix Leclerc. Je nous souhaite un sauveur qui fera tout pour qu’avec nos moyens de communication modernes, que la vérité éclate partout, dans nos maisons, dans nos villes, dans nos pays, sur toute la terre. Et que tous les êtres de bonne volonté trouvent les moyens de travailler à redonner à tous et à toutes, la dignité, l’espoir et le courage de vouloir changer les choses pour le bien de toute l’humanité et non pour les petits bonheurs de quelques grands privilégiés. Je nous souhaite un sauveur qui pourra nous ouvrir les yeux à tous pour que nous apprenions à déceler qui ment et qui dit la vérité, qui nous manipule, nous endort et nous amuse pour que nous ne percevions rien de toute la trame esclavagiste que l’on dresse autour de tous les peuples. « La dictature parfaite aurait toutes les apparences de la démocratie, une prison sans mur d’où les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude »… Aldous Huxley, auteur du roman international « Le Meilleur des mondes ». Voilà ce que je nous souhaite à tous en 2013. Un sauveur qui nous aiderait à voir clair dans tout cet aveuglement, dans toute cette folie où l’on nous présente le camping derrière les portes d’un magasin avant son ouverture comme une expérience formidable, un monde où les produits de la peur sont monnaie courante et surtout très payants pour les vendeurs de pilules, que ce soit la peur de la grippe, la peur des microbes, la peur des hépatites, la peur du soleil, la peur de l’autre, la peur du voisin, la peur du pissenlit, la peur de la peur. Il y a de quoi avoir la diarrhée et de grâce, inutile de vous promener sur un terrain de golf avec une « bécosse » attachée à la ceinture, comme dans l’annonce télévisée que vous connaissez tous. Aussi, pour appuyer avec force la sincérité de mes souhaits ou de ma prière si vous préférez, je vous refile encore une fois la citation d’un homme, d’un poète qui voyait clair, qui voyait la folie humaine et qui savait par sa poésie, pousser les humains que nous sommes à quelques réflexions profondes.

« Un juste est un homme qui dérange, un homme qu’on finit par crucifier »… Félix Leclerc

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE À TOUS… Et que la santé, la beauté, la justice et enfin, le bonheur soient à votre porte tout au long de cette année qui commence.

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GG.

mardi 18 décembre 2012

Silence… 20 anges et leurs protecteurs entrent au paradis.

*On dit que le battement d’ailes d’un seul papillon peut modifier tout l’équilibre climatique de l’univers. Et si un seul de nos gestes quotidiens pouvait sauver une vie. À la lueur de la tragédie de Newtown aux USA, j’ai inventé cette petite histoire de Noël qui n’a rien à voir avec les évènements des derniers jours, mais qui entre, enfin je le souhaite, dans les chemins d’une humanité plus juste, plus compréhensive, plus humaine. 

Georges Gaudet

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Le secret dans le manuscrit

La neige humide tombait lentement sur les rues de Montréal. Dans une petite beignerie non loin du pont Jacques Cartier, Thomas sirotait un café tout en dégustant quelques beignets lui rappelant les bonnes recettes de sa mère. Noël n’était pas loin et dans quelques heures, il allait prendre l’avion pour les Îles de la Madeleine. Jusque-là, la vie avait été bonne pour Thomas. Une session de plus et son diplôme des HEC en main, il lui était déjà assuré un emploi chez Brad & Jones Counsellors, une compagnie de services-conseils en entreprises.

Levant les yeux de son café, il vit un homme qui le fixait à travers les vitres du commerce. Plus précisément, cet homme fixait la boîte de beignes sur la table. Thomas était seul dans le resto, mis à part le serveur. L’homme dans la fenêtre était certainement un sans-abri. Les vêtements qu’il portait ne laissaient aucun doute et plus Thomas bouffait dans ses beignes, plus l’inconnu fixait la boîte de desserts sur la table. Gêné, Thomas lui fit signe de la main afin qu’il le rejoigne, ce que l’étranger fit presto. Cependant, à peine avait-il franchi le portique que le serveur bondit devant lui en lui disant : Dehors, on ne veut pas de ça ici. Je regrette dit Thomas, mais il est mon invité. Abasourdi, le serveur regagna la cuisine alors que l’étranger s’assit devant son hôte. La tête basse, les mains dans son veston, il demeura là sans bouger pendant de longues secondes puis toujours en fixant le plancher, sorti de ses poches, des mains recouvertes de gerçures et passant à travers les trous d’une paire de gants sans âge.-Tu veux quelque chose? – l’étranger ne répondit pas. Pris d’un peu de compassion, Thomas lui commanda un café, deux beignes et avant ça, un cheeseburger tout garni. L’homme ne dit rien, pas un mot ne sortait de sa bouche. Quand la nourriture arriva, il avala presque tout en quelques minutes. Indubitablement, il était affamé et ses vêtements sentaient la moisissure. Si au moins, ils avaient été chauds. Toujours sans rien dire et ne regardant pas Thomas dans les yeux, il mit deux beignes dans ses poches, se leva et partit avec ce qui restait de son café. – aie, attends une minute, lui cria Thomas. Attendri et réalisant qu’il en avait les moyens, il courut jusqu’à la porte et glissa dans la main de son étrange visiteur un billet de vingt dollars, ce que l’inconnu prit sans aucune parole ni remarque. Toujours tête basse, il quitta Thomas et disparut au premier tournant de la rue. Était-il un véritable sans-abri, un clochard habile qui roulait toutes ses victimes ainsi ou simplement un homme sans paroles et au plus profond de sa détresse? — Thomas n’en savait rien, mais son geste le réconfortait quand même. Après tout, dans approximativement six mois, il allait récolter de bons revenus, ses dettes d’étudiant étaient minimes d’autant plus que ses résultats lui avaient fait bénéficier de plusieurs bourses. Qui plus est, quand il allait raconter son geste à sa mère à Noël, elle allait être tellement fière de lui qu’il en retirera bien plus de bénéfices que ce malheureux vingt dollars. Pas qu’il avait planifié ce geste, mais il savait déjà que le nombre de pâtés à la viande et de tartes aux pommes allait légèrement augmenter dans ses bagages lors de son retour à l’université. Noël allait être tout blanc, Thomas se sentait heureux comme il ne l’avait jamais été auparavant.

30 ans plus tard

C’est la veille de Noël. Sur le traversier entre Manhattan et Long Island, un homme fixe la mer d’un regard étrange. C’est Thomas, le Madelinot exilé aux É.-U.. Il porte bien mal ses 54 ans malgré un effort certain de son tailleur pour dissimuler les traits d’une vie passée dans les bureaux. D’ailleurs, c’est à peu près tout ce qu’il lui reste, un habit griffé, car dans ce milieu-là, l’apparence compte autant que le contenu. Autrefois habile négociant en placements pour diverses compagnies puis cambiste sur le plancher de la bourse de New York, l’argent, les voitures luxueuses, les jolies femmes et tout l’apparat qui vient avec le luxe de ce milieu ne lui avaient pas fait défaut, loin de là. Plus tard, une fois assagi, il s’était marié à une Américaine et fondé une famille. Hélas, comme beaucoup de ses compagnons de travail, les marchés boursiers s’étaient écroulés et sa propre cupidité aidant, il avait tout perdu en quelques semaines. Même s’il n’était pas seul dans ce cas, cela ne l’avait aidé en rien pour se redresser financièrement. Sur le parquet de la bourse mondiale, on n’aime pas les « loosers » qu’on disait et il ne s’agissait pas que d’un slogan. Alors s’en suivit un divorce, la perte de la garde de ses deux enfants et pour finir, le grand plongeon dans l’alcool. Depuis maintenant trois années, il vivotait de petits contrats en petits contrats, se donnait des airs de réussite pour les besoins de la cause et une fois le travail fini, rentrait dans un petit appartement miteux dont les armoires de cuisine ne comptaient comme épicerie que quelques bouteilles de scotch, soit vides ou à demi pleines.

Sur le bateau, une idée lui traversa la tête. « Et si je plongeais. Fini la souffrance. J’irais trouver ma mère décédée et je suis certain qu’elle me comprendrait ». Derrière son épaule, une voix se fit entendre. – You’re not gone a jump? (Vous n’allez pas sauter?).— aie toi, je ne sais pas qui tu es, mais ce n’est pas tes oignons, OK! Que lui répondit Thomas en un parfait français, cela dit en voulant désarçonner son interlocuteur. – peut-être que si répondit aussitôt en français l’individu juste derrière lui. – ah oui, et qui va m’empêcher de sauter si je le veux… en supposant que je le veuille vraiment? – Personne! Je n’ai certainement pas envie de me tremper dans la rivière Hudson par un froid pareil rétorqua l’inconnu. — alors, qui que vous soyez, où que vous alliez, foutez-moi la paix et tirez-vous du côté bâbord, moi je demeure ici, à tribord, puis je sauterai à l’eau si je le veux et quand je le voudrai, bye! L’inconnu ne se laissa pas désarmer pour autant. OK d’abord, mais je reste ici, le côté tribord du bateau ne vous appartient pas à ce que je sache. Vous voulez une cigarette? — non mauvais pour la santé. — au point où vous en êtes, allez, fumez en une dernière. Thomas prit la cigarette et regarda l’inconnu droit dans les yeux.-Mais qui êtes vous, je ne vous connais pas? — moi non plus, et si, peut-être. Vous êtes un désespéré qui se demande s’il devrait se suicider, alors je crois que je suis au bon endroit. — pour m’aider à passer à l’action, pas besoin de vous? – non, pour assister à quelque chose qui aurait pu m’arriver, mais qui n’est jamais survenu. – ah oui, vous êtes en quelque sorte un ange envoyé par ma mère? – si j’étais un ange, il y a longtemps que je vous aurais ramené au sec en un vol aller simple. Non, heureusement, Dieu nous a toujours donné un choix et là, je vous regarde et j’apprécie le spectacle. Désarçonné, Thomas se tut un instant. L’inconnu reprit : Question de choix, je vous en propose un. — quoi, celui de sauter dans l’eau glacée? – non, venez passer Noël chez moi, en compagnie de ma femme et mes enfants. Vous pourrez toujours revenir demain afin de plonger de la plus haute rambarde. C’est spécial de mourir le jour de la naissance, vous ne trouvez pas?

Complètement déstabilisé, Thomas accepta de suivre son illustre inconnu. Il était 22 heures quand il entra dans le domicile de son hôte. Quel est votre nom? — Thomas, et vous? — moi c’est David et voici mon épouse, Martha et mes deux espiègles, Jacky et Sarah. Tous se saluèrent et David annonça que tous allaient à la messe de minuit. – je n’y vais pas dit Thomas. Ça fait longtemps que votre Dieu, il m’a abandonné. Disons que nous ne sommes plus amis amis depuis quelque temps. David et Sarah ne répondirent pas et se consultèrent du regard. OK, monsieur… Thomas. Alors, comme nous n’avons pas de grands biens dans cette maison et que vous ne pouvez certainement pas partir avec, nous irons tous à la messe de minuit et vous nous attendrez pour le réveillon j’espère. Surpris d’une telle confiance et épuisé, Thomas acquiesça sans broncher. Il était temps de partir pour la famille et avant de quitter la maison, David invita Thomas à s’étendre sur le divan dans son bureau. Bien qu’il n’ait pas dit de quoi il vivait, il devint évident pour Thomas que David était écrivain. La bibliothèque dans son bureau ne mentait pas. D’ailleurs, sur le coin d’un meuble, une liasse de feuilles brochées faussait l’apparence du reste. Sur la première page était écrit MANUSCRIT. Curieux, Thomas lut le prologue : sur la page de présentation, il lut : « Ce livre est en hommage à cet inconnu qui, trente ans passés, fit que plutôt de tourner à droite et me diriger vers le pont Jacques Cartier afin de mettre fin à mes jours, j’ai tourné à gauche. Je venais de réaliser que les anges existaient vraiment en ce bas monde».

À peine les cloches de l’église St-Patrick de New York se mirent à sonner à toute volée, David vit Thomas se joindre à toute sa famille. Les larmes aux yeux, Thomas venait de découvrir lui aussi que les anges existaient vraiment, et probablement en plus grand nombre à l’approche de Noël.    GG

* Une question toute simple:

- Quelle est l’utilité d’une arme de destruction massive comme un fusil d’assaut, un fusil mitrailleur à déclenchement automatique ou semi-automatique, stocké dans un domicile civil et accessible à tous, y incluant les enfants?

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Joyeux Noël à toutes et à tous. Que ce temps des Fêtes soit une période propice à une réflexion profonde sur les vraies valeurs qui devraient s’inscrire dans l’équilibre de notre société. Bonne santé à chacun et chacune. Nous serons en voyage quelque temps, mais ce blogue sera maintenu à chaque occasion propice. D’ailleurs, Dominique et moi allons continuer la rédaction de notre roman policier …en devenir.

À bientôt.

mardi 11 décembre 2012

Je me souviens…d’un naufrage

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Il y a bientôt 22 ans, le 16 décembre 1990, le chalutier de 37 mètres (121 pieds) NADINE coulait au large de la pointe de l’Est aux Îles de la Madeleine, emportant dans la mort huit personnes sur les 10 membres d’équipage. Six corps de ces huit infortunés furent repêchés et les deux autres sont toujours portés disparus. Ce jour-là, c’est tout l’archipel madelinot qui fut en deuil.

Touché comme tous mes concitoyens par ce drame, j’ai exprimé ma tristesse en illustrant sur canevas le moment critique de la scène quelque temps après avoir reçu le témoignage de l’un des deux survivants. Par un froid glacial et vent de tempête, avec une visibilité presque nulle, couché sur bâbord et pas de courant, le navire chargé de poisson s’est enfoncé au creux d’une immense vague qui l’a englouti en quelques secondes. Une partie de l’équipage fut projeté à la mer alors qu’il marchait sur le côté de la cabine afin de garder l’équilibre et tentait de mettre à l’eau le radeau de sauvetage tout en tentant de se vêtir de leur habit de survie.

En hommage à tous ces hommes de la mer, victimes comme survivants, je partage avec vous, lecteurs de ce blogue, la toile que j’ai réalisée en leur honneur.

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lundi 3 décembre 2012

Dure dure la vie d’écrivain.

Non, non, ne riez pas. Chaque fois que je ne tiens plus en place parce qu’il me faut écrire quelque chose qui vient de moi et non d’un service commandé, je me dis que ce doit être une maladie quelconque. C’est un peu comme ces maniaques de la voile ou du vol libre qui perdent un peu la boule quand la température les empêche de pratiquer leur sport favori trop longtemps. Eh bien, écrire, c’est pareil! Alors, aujourd’hui, je me suis payé la traite avec ma compagne. Chacun notre bord, elle avec la tablette et le crayon, moi à « varger » sur mon ordi, j’ai plongé un de mes personnages dans une aventure dont il est loin d’être sorti. Maintenant, il faut que je le sorte de ce merdier et je n’ai aucune idée comment je vais y arriver. Voilà de quoi se réveiller la nuit pour trouver une ou des solutions. Eh oui, c’est ça écrire pour… le fun! OK, dites-moi que c’est fou, mais ça ne l’est pas autant que la réalité.

Je ne vous cache pas que par déformation professionnelle, le journalisme international m’intéresse au plus haut point. Cette semaine, ce fut le vote du Canada au Nations-Unies contre la Palestine. Je viens d’écrire une chronique journalistique sur le sujet et je vous fais part de la copie avant parution… vous êtes chanceux et chanceuses hein !

J’ai honte

À l’heure actuelle, j’ai vraiment honte de mon gouvernement fédéral. Alors que par le passé, ce pays s’était fait une réputation de modéré et relativement sympathique envers les plus démunis de la terre, voilà que nos représentants font partie de la mince minorité des 9 pays opposés au statut de la Palestine comme pays observateur, mais non-membre du conseil des Nations-Unies. Quelqu’un aurait-il pu rappeler à notre cher premier ministre que du temps de Jésus, ce pays alors dominé par l’Empire romain était morcelé en diverses provinces dont entre autres la Judée, la Galilée, la Jordanie, la Samarie, la Pérée, la Décapole, et que ce territoire s’appelait justement « La Palestine ». Quelqu’un aurait-il pu lui dire que l’État d’Israël fut fondé en 1948 à la suite d’une guerre qui a fait 8 000 morts dans les deux camps, une déroute des rangs arabes devant l’imposition d’un vote aux Nations-Unies pour créer une terre promise aux victimes de la Shoah, ce qui somme toute était légitime, mais qui a poussé des milliers de réfugiés palestiniens en dehors de leurs terres. Cette situation a créé des camps qui aujourd’hui s’apparentent plus à un pays qu’à un enclos où l’on traite les humains presque comme des bêtes. Et après, l’on s’étonne que ces gens commettent des actes de terrorisme.

Noël approche et nous allons tous nous gaver de bonnes intentions et aussi « d’ignorance », alors que notre pays s’acoquine tranquillement avec ce qui semble de plus en plus au choix d’un camp belligérant plutôt qu’à une neutralité qui pourrait être axée sur la dignité de l’homme, la justice et la liberté de tous les peuples, Israël et la Palestine inclus.

Bonne réflexion à toutes et à tous.

GG

… et pour terminer, voici trois photos de ce matin face à la baie de Plaisance. Le temps ressemblait bien à ce qui se passe dans le monde aujourd’hui. Plusieurs tons de gris et peu de couleurs. Pour être poétique, je dirais qu’il pleuvait dans le cœur des hommes et gris sur toute la Terre, mais même là, la nature sait toujours nous étonner. Je vous souhaite une belle semaine… quand même et à une prochaine. Bye bye.

Balcon A

et soudainement, tout disparut dans le brouillard…

Balcon C puis comme une soucoupe volante, l’Île d’Entrée apparut.

Île d'Entrée