jeudi 22 octobre 2020

 Pour ne pas devenir fou !



Voilà! -

comme disent les français pour tout et pour rien. Je viens de mettre au four un pâté chinois sur fond de musique de Beethoven. Cela risque de calmer ma petite montée de lait ce matin. Avant-hier, allant passer un scan au CHUM et ayant oublié ma gourde d’eau, j’ai décidé à la sortie du métro de m’acheter une bouteille d’eau d’une marque connue. Prix : $1,69. J’ai sorti ma carte de crédit et non, on l’a refusée. Pourquoi? – parce qu’en bas de 5$ d’achats, ici on n’accepte pas le débit, ni le crédit, ni le cash. WOW ! «Y yous qu’on s’en va »comme dirait Yvon Deschamps. Deux jours auparavant, j’étais chez Canadian Tire avec carte de crédit plus 60.$ de monnaie papier canadienne dûment reconnue comme ayant valeur légale au Canada. C’était un reste d’avant COVID du mois de mars dernier. À la caisse, un écrit suggérait gentiment d’utiliser la carte de crédit dans le but de protéger, disais-t-on le personnel des caisses. OK, même chose chez Wall-Marde juste à côté. Et les virus, ils n’aiment pas le plastique alors ???? Je crois que vous me voyez venir là ! Comme j’ai toujours payé ma juste part d’impôts, du moins au meilleur de mes connaissances et selon mon comptable annuel, je me permets ici de développer une idée…juste une idée comme ça. Si j’avais payé cash dans un de ces magasins, CT saurait qu’il a vendu « x » nombre d’articles et c’est tout. Cependant, avec ma carte de crédit, CT sait mon nom, mon adresse, mon numéro de téléphone, ce que j’ai acheté chez eux depuis des mois, voir des années même, en plus de connaître mes habitudes d’achats, mes préférences en peinture et «gugus» en tout genre. Pas si mal quand même. Quant à la compagnie de carte de crédit, en plus de savoir combien je dépense pour vivre, je dirais plutôt survivre de ces temps-ci, ils connaissent mes achats en tout genre, médicaments, « donc maladies potentielles », habitudes de vie, nourriture habituelle, si je fume ou pas…etc…etc. Encore mieux, si je vends via internet ou dépose temporairement en cash un montant après-vente légale d’un bien non taxable comme par exemple un bateau, un frigo ou quoique ce soit d’une valeur qui ne concorde pas avec mes revenus ou style de vie, oh là là !...je risque d’avoir un téléphone de nos « gouvarnements ». ( Monsieur, vous avez déposé dans votre compte en banque un montant légèrement supérieur à 5,000. $ Comme vous ne déclarez qu’un revenu de 15,000.$/année, pouvez-vous nous expliquer,) ceci dit en toute politesse. « Ben oui cher ! » Je me suis arraché le cœur et les trippes pour acquérir au cours des 10 dernières années avant ma retraite, un petit voilier, un costume de plongée en apnée et un gilet de moto que je viens de vendre parce que je n’ai plus les moyens de payer assurances et marinas. Voilà, c’est tout monsieur. Évidemment, cette situation est fictive, du moins en partie, mais non moins crédible. Je sais que certains vont avoir envie de me dire : « Georges, c’est merveilleux. Plus personne ne pourra travailler au noir et les gens devront respecter les lois économiques sans pouvoir se défiler devant leurs obligations légales »VRAI ! et jusque-là, je suis capable non seulement de comprendre, mais aussi de respecter « la loi ». Toutefois, là où je décroche, c’est quand la finance mondiale (Banques, visa, mastercard et toutes les autres formes de crédit pré-approuvé) utilisent la présence de l’actuel virus COVID pour nous enfoncer dans la gorge la monnaie plastique sous prétexte de nous protéger de la maladie et de tous les bandits de la planète. Et notre vie personnelle, confidentielle en prend pour son rhume. Même en acceptant cette forme de monnaie dans sa totalité dans les mois à venir et ceci en permanence sous prétexte de nous protéger, nous les petits consommateurs et épargnants de ce monde, je ne serai jamais convaincu que les grands détenteurs de fonds monstrueux dans les paradis fiscaux vont se voir obligés de justifier leurs investissements, leurs cachettes et les sommes phénoménales qui glissent dans les filets d’un juste impôt devant les grands déficits de ce monde actuel. Ma crainte réelle est qu’on nous prêtera que des chiffres virtuels via nos tablettes et ordis en tout genre et selon nos besoins de base essentiels, mais qu’en retour, nous devrons sacrifier notre confidentialité, notre intimité, peut-être nos amours (distanciation sociale oblige actuellement et qui risque de devenir la norme une fois le virus parti) et en gros, notre liberté. C’est déjà commencé d’ailleurs. Si c’est ça être un complotiste, alors j’en suis un et pourtant je refuse ce qualificatif fourre-tout. Les histoires rocambolesque et toutes farfelues qui circulent à propos des complotistes me donnent la nausée. Personne ne contestera le fait que le but d’une entreprise est de progresser, de faire des profits et surtout de capter des opportunités de progression. Et il nous faudrait croire que le monde de la finance mondiale est différent? NON, je ne crois pas au complot mondial, pas encore, mais je crois aux OPPORTUNISTES de tous acabits et le présent virus est une excellente « OPPORTUNITÉ » pour qui souhaite dominer le monde sans passer par les hauts et les bas de la contestation publique et s’il y a guerre, tant pis, la vente d’armes des deux bords du conflit sera encore plus payante. La peur et le contrôle serré de nos porte-monnaie ajoutés au martèlement de la « rectitude politique, historique et économique » sont des armes drôlement puissantes et surtout « payantes ».   On a divisé le monde en deux clans et on nous répète « ad nauseam » le mot COVID alors que nos médias qu’on dit crédibles, n’osent jamais poser les vraies questions qu’on peut se poser sur l’avenir qui nous attends après cette vague virale que je crois réelle, car ils ont peur d’être catalogués dans un camp ou un autre. Trois années d’études en communications avec option publicité marketing m’ont au moins appris une chose. « Un mensonge ou une demie vérité, ce qui est encore pire, prononcée et martelée à répétition, devient dans le cortex cérébral de la personne visée,,,une vérité ».On a qu’à regarder monsieur « fake news »Donald Trump et ses fidèles à propos de la pandémie pour se rendre compte que ce constat est véridique chez ceux qui ne sont pas doués de la faculté d’analyse ou qui ne veulent tout simplement pas s’y intéresser. OUI, je crois que le virus COVID 19 existe et qu’il peut être dangereux, surtout pour les gens comme moi, ( 71 ans et plus ) et en attendant que la vague passe, je porte le masque, je me lave les mains souvent et je garde mes distances. Je me sens aussi « tagué » à cause de mon âge de retraité, donc non rentable pour la société de demain, une fois qu’on aura « formaté les jeunes »par la peur pour leur présenter peut-être, comme le dit Aldous Huxley dans son roman universel « LE MEILLEUR DES MONDES ». Alors que nous, « les vieux »nous ne serons plus là…heureusement. Alors, ce matin, je retourne à mon pâté chinois sur fond de musique de Beethoven, par la suite je vais faire un tour de bicyclette, travailler sur mes mémoires, une entreprise qui devrait durer tout l’hiver et puis fabriquer des petites maquettes en papier en attendant peut-être…un monde meilleur, un VRAI monde meilleur. J’ai alors fermé la radio aussi, car en une heure ce matin, j’ai entendu dix-neuf (19) fois le mot COVID. Comme lavage de cerveau, on ne fait pas mieux. Encore chanceux qu’on ne m’interdise pas de fermer la radio.



 

Georges Gaudet 

samedi 3 octobre 2020

 Comme une promesse

« C’est beau la mort, c’est plein de vie dedans »…Félix Leclerc. 


Les feuilles sont presque plus belles juste avant de mourir, un peu comme un baroud d’honneur devant la fatalité. Voilà à quoi je pensais devant l’arbre qui tente depuis quelques années de s’appuyer sur mon balcon. Devant ce monde qui dérape, devant cette laideur humaine, devant l’écroulement de nos sociétés sous le poids de la consommation, de l’exploitation et de l’opportunisme malsain, la beauté de ces feuilles se laissant toucher de mon balcon me rassurait. Ces feuilles me disaient que le temps était venu de faire une pause, de regarder, de réfléchir et comme une promesse, de revenir à la vie, à une vie saine, une vie qui reviendra comme une promesse d’un nouveau printemps, un jour, après que la mort blanche les aura purifiées. Si j’écrivais un livre pour enfant, un livre qui s’adresserait aux adultes, j’y raconterais que les feuilles m’ont parlé, qu’elles m’ont dit que la mort n’existait pas, que ce n’était qu’un passage vers une nouvelle vie, de nouvelles couleurs, une nouvelle chaleur et surtout, qu’il ne fallait surtout pas avoir peur. Et elles ne m’ont pas dit Adieu, mais un simple au revoir, juste avant de tomber en tournoyant comme des centaines de petits anges partant enrichir la terre pour qu’elles reviennent me parler de leur paradis, de leur renaissance, demain, un certain jour de printemps. Et puis tout à coup, ce monde me parut beau, vert, bleu, ensoleillé. Comme l’Amérindien le dit, j’ai entendu Dieu (le grand manitou) respirer et rire à travers ces feuilles, ces arbres, ces écureuils et ces fleurs.