Chroniqueur indépendant, conférencier sur divers sujets, rédacteur de documents,écrivain et artiste peintre quand il me reste du temps.
lundi 21 décembre 2015
lundi 14 décembre 2015
lundi 7 décembre 2015
Croire en soi est bien plus important
* Le 4 décembre fut un grand jour pour moi. Grâce à l'aide précieuse de ma compagne, je peux maintenant annoncer que mon premier roman (essai)publié en version papier en 2002, UN CRI DANS LA DUNE, est maintenant disponible en livre numérique pour seulement 2.66 $ sur amazon kindle. Pour les intéressés, il ne suffit que d'aller sur amazon ca ou fr ou com et inscrire mon nom ou le titre du livre dans la bande de recherche pour en savoir plus long. Merci de me lire et/ou partager avec vos amis. Pour les propriétaires de liseuses ou tablettes, voici un joli cadeau de Noël vraiment à la portée de toutes et tous. Eh oui, il faut bien s'annoncer quelque part et il reste maintenant d'autres romans à venir, car le classeur est plein de manuscrits et il faudra bien un jour offrir aussi les versions papier. « On ne va pas vite, mais on avance quand même ».
Et maintenant, la véritable chronique
Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit!
Un tel titre peut sembler autoritaire et même prétentieux, mais je vous assure que telle n’est pas mon intention. Ce conseil, je l’ai entendu souvent, particulièrement de la part de mes parents quand j’étais enfant. D’ailleurs, j’aurais dû y accorder plus de crédit, car cela m’aurait probablement épargné bien des déboires, même que ma vie en aurait peut-être été complètement chambardée. Voici donc mon histoire, une histoire que « vous n’êtes pas obligés de croire », mais qui pour moi fut toute une découverte.
L’erreur
Au cours de mes études, j’ai eu le bonheur d’avoir de merveilleux professeurs et institutrices. Hélas! comme en toute chose, il y en a eu quelques moins bons. C’est ainsi qu’un soir, dans un collège, après un fameux test dit « d’intelligence », mon conseiller désigné me fit le résumé suivant : très fort en sciences humaines et pas loin de la débilité mentale pour tout ce qui concerne les mathématiques. Malheureusement, je l’ai cru et deux fois plutôt qu’une. Bien sûr, j’avais des difficultés en ces matières. Je me débrouillais tant bien que mal en géométrie, j’aimais la physique, je détestais la chimie et je me sentais nul en algèbre. Il n’y avait pourtant rien là qui indiquait une désespérance à la mesure de ce fameux test, mais j’ai tellement cru en ce verdict que je me suis mis à éviter tout ce qui pouvait m’approcher des maths. Un autre prof ne m’avait pas beaucoup aidé non plus, puisque comme en classe d’algèbre, je posais souvent les questions que les autres n’osaient poser, la fin des cours se terminait souvent par la remarque suivante du professeur en question : « Qui n’a pas compris… sauf Georges. » Bien sûr à cet âge, personne ne pouvait voir qu’il dormait en moi de la graine de journaliste et ce n’est que 11 années plus tard que le métier de poser des questions allait devenir mon gagne-pain en quelque sorte. À défaut de ne pouvoir vivre avec des réponses, pourquoi ne pas tenter de vivre en posant des questions?
Si la vie eût été si simple, je serais probablement riche aujourd’hui et je serais en mesure d’embaucher une équipe de chevronnés en maths, ne serait-ce que pour m’aider à compter mon argent. Disons que dans l’état actuel des choses, c’est loin d’être mon cas et si cela était, ce serait plutôt une équipe de conseillers en placements dans des paradis fiscaux qu’il me faudrait, surtout avec le système fiscal que l’on connaît aujourd’hui à l’endroit des riches de notre société. Ne dit-on pas à la blague qu’un bon comptable qui se fait demander combien font 7 +3 se doit répondre : « combien voulez-vous que cela fasse? » — plutôt que dire le chiffre 10. Triste, mais c’est ainsi. Alors, il s’est écoulé encore 20 années avant que le métier de poser des questions soit devenu ma manière de vivre. Je devrais dire, de survivre, mais ça, c’est une tout autre histoire. C’est donc au cours de ces 20 années de purgatoire que c’est révélé à moi ce conseil des plus sage : ne croyez pas tout ce qu’on vous dit! Même si cette histoire est vraie…enfin puisque c’est moi qui le dis…
La vraie histoire
Nous sommes le 3 janvier 1997. Je suis devant le chargé de cours du collège Holland à Summerside, I.P.E. précisément à l’ancienne base militaire de l’endroit. Ayant refusé un déplacement dans la fonction publique suite à la fermeture du bureau où je travaillais depuis 7 ans, ce bon gouvernement m’offrait une réorientation de carrière par le biais d’une formation de 2500 heures en technique de réparation et entretien de moteurs d’avion turbo propulsés. Trois années d’études condensées en 18 mois de formation intensive devaient m’ouvrir une nouvelle carrière en un domaine qui me passionnait depuis longtemps. Seulement, voilà! J’étais devant ce directeur qui venait de pousser devant moi six briques traitant uniquement de mathématiques avancées et tenez-vous bien, uniquement en anglais. Puis il ajouta : tous les élèves doivent passer à travers ça en moins de six mois. La suite du cours consistera en pratique appliquée dans l’atelier et sur des unités fonctionnelles. Je me souviens très bien de quelques titres à faire peur sur les gros volumes. « Maths, Algebra, Calculus, Physics, Geometric dimentioning, non destructive testing calculations…etc..etc. » Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit : «My teachers always told me that I was totally stupid in maths, so excuse me, but I’m going home right now. — mes professeurs m’ont toujours dit que j’étais totalement stupide en maths, alors excusez-moi, mais je m’en retourne de ce pas chez moi. » Puis, la mort dans l’âme, j’ai repoussé les six briques de papier loin de moi et me suis levé pour quitter la pièce.
(Suite et fin la semaine prochaine)
lundi 30 novembre 2015
L’équation «Éducation» vs «argent»
Crayons, papier et pilules
Je n’ai pas eu d’enfant, mais j’ai été professeur. Trois années pour être exact et j’ai adoré mon expérience. C’était pendant les années soixante-dix. S’instruire et instruire nos semblables était la priorité de nos gouvernements. L’éducation et la santé étaient déjà les deux plus gros ministères, mais ils n’étaient pas encore « contaminés » par nos grands penseurs et gestionnaires comme ceux que nous avons d’aujourd’hui.
À la lumière de ce qui se passe de nos jours dans le monde de l’éducation, le tout alimenté par les médias, force est de reconnaître que le monstre a pris du galon et est devenu un panier de crabes dont chacun des princes un tant soit peu investi de pouvoir, travaille uniquement pour les intérêts de son groupe et pas nécessairement pour l’intérêt à la fois des enfants et des enseignants. Étrangement, ces deux entités sont passablement oubliées, noyées dans l’équation « qualité de l’enseignement vs coûts associés. » Derrière ce paravent se cachent bien des intérêts pas nécessairement voués au bien-être des enfants et des enseignants. Bien sûr, on me répondra que je suis de la vieille école. Curieusement, je n’en ai pas honte. J’ai toujours cru que les ingrédients majeurs pour la réussite scolaire d’un jeune tenaient en quelques articles et sujets peu nombreux, mais essentiels. D’abord de l’amour, un lieu sécuritaire, quelques crayons, du papier, de bons livres, un tableau, de la craie et un professeur imparfait, mais amoureux de ses classes et de son métier. OK! je vous entends déjà rire parce que je dois avoir l’air d’un dinosaure. Je vous l’accorde, mais remarquez bien que j’ai mentionné des gens et des outils essentiels de base. L’histoire du monde nous rappelle sans cesse que les crayons et le papier laissés dans des mains expertes furent des armes bien plus efficaces que les meilleurs épées et canons. Bien sûr, je ne rejette aucunement les ordinateurs, les calculettes, les I-Book et autres objets du genre. Ils sont des outils efficaces, mais encore faut-il qu’ils soient ce qu’ils doivent être. Des outils et non une fin en soi, le tout au service de profiteurs en tout genre. Gageons qu’il n’y a pas que dans le financement des partis politiques, les métiers de la construction et le monde médical qu’il y a magouille pour ne pas dire ce mot terrible : « collusion », sans conséquence bien sûr ici au Québec. La défunte commission Charbonneau en étant un parfait exemple. Il faut voir la liste exigée aux parents à chaque début des classes pour se rendre compte à quel point le système est rongé de l’intérieur. Les marques de crayons sont spécifiques, les cahiers, les quantités et même les endroits où acheter sont, non pas suggérés, mais « exigés ». Et là, on ne parle pas des spécialistes de souliers, de sacs à dos, etc., etc. Ayant été aussi moniteur en conduite automobile pendant 5 ans, j’ai vu des jeunes ados avec un agenda digne d’un chef d’État et poussés par une obsession de réussite tellement lourde que malheureusement, je l’ai constaté à quelques reprises, il ne leur restait que les moyens néfastes d’évasion que vous connaissez tous comme seule solution à leur angoisse.
Ce matin je suis tombé par hasard sur le commentaire suivant d’un parent exprimant sa colère sur un réseau social.
J’en ai marre! On demande à des enfants de 4 ans d'aller sur des bancs d'école et de ne pas bouger....... et de se concentrer..... et d'arrêter d'être dans la Lune...... et ça continue à 5 ans, 6 ans, 7 ans et tout à coup, ils sont diagnostiqués « trouble d’attention » et les joyeuses compagnies pharmaceutiques ont comme par hasard les pilules parfaites pour les calmer, les mettre dans le rang, les endormir. Bizarrement, ces enfants sont identifiés comme étant le problème. Comment se fait-il que personne ne pense à regarder le système d'éducation? – pourquoi? Sommes-nous devenus infaillibles comme société? Prétendent-ils que « notre système est parfait et que ce sont les enfants qui sont imparfaits? » C'est de la foutaise! Je suis prêt à en débattre n'importe quand et avec n'importe qui, car mon âme me dit que j'ai raison. Vous me direz : « Je suis prof et il y a vraiment des cas graves. » Et moi je vous répondrai : « une année sabbatique de liberté et d’amour sans école serait parfaite dans la plupart des cas. » Comment peut-on vouloir que tous les enfants aient les mêmes rêves, les mêmes besoins? Laissons les enfants rêver et vous verrez, ils changeront le monde, ce monde que nous avons vendu aux marchands de pilules et aux marchands de bidules.
Lorsque l'on était plus jeune, les garçons et les filles parlaient et bougeaient en classe. Les professeurs faisaient souvent la police et se faisaient respecter. Aujourd'hui, les enfants n'ont plus le droit de bouger ni de parler, juste écouter et emmagasiner tout le « savoir » qu'on veut bien leur transmettre. Ils n'ont plus aucun sens de la critique, car c'est mal vu. Je suis heureuse d'avoir eu mes enfants à l'époque où les pilules ne régissaient pas le monde et je plains les parents d'aujourd'hui qui envoient leurs enfants à la manufacture de robots.
… Dominique Damien
Eux aussi sont les victimes du système. On exige tellement d’eux tout en les enfermant dans un carcan d’enseignement qui n’a rien d’humain. Classes trop nombreuses, enfants rois, parents irrespectueux, voire méprisants envers ceux qui s’occupent de leurs enfants plus qu’eux-mêmes ne le font, écarts énormes entre les meilleurs en classe et ceux ayant de graves problèmes réels d’apprentissage. Nivellement par le bas et soumission absolue à un régime dirigé par de supposés penseurs cachés dans de grandes tours à bureaux en ce super ministère de l’éducation.
Je suis entré à l’école à l’âge de six ans et sincèrement, je ne crois pas que cela a fait une énorme différence dans mon parcours de vie. On m’a permis d’être un enfant avant de devenir autre chose. Quand je revenais de l’école, mon père pouvait me demander : « As-tu été gentil avec la “maîtresse” aujourd'hui? » et je connaissais les conséquences d’une négation sans raison valable. Aujourd’hui, trop d’enfants se font demander : « l’institutrice a-t-elle été gentille avec toi aujourd'hui? »
Finalement, tous semblent malheureux dans le système actuel, sauf bien sûr, les vendeurs de pilules, les vendeurs de bébelles en tout genre et les ministres qui coupent dans les budgets les plus essentiels à l’équilibre d’un système d’éducation au centre du développement naturel des enfants tout en étant respectueux de la profession de celles et ceux qui ont pour tâche de cheminer avec eux.
Une seule toile sera réalisée d'ici Noël.
lundi 23 novembre 2015
Une paix si lointaine
Le refuge
Les médias sociaux sont en train de nous montrer à quel point la méchanceté est omniprésente dans toutes nos sociétés, qu’elles soient occidentales ou ailleurs en ce monde. Alors que par le passé, seuls les puissants avaient droit de parole et en profitaient pour avilir les peuples, force est de constater qu’aujourd’hui, du moins dans nos pays dits libres, l’anonymat des réseaux sociaux montre sans aucune retenue, l’immense haine qui s’étale tout au long des répliques à la moindre expression libre étalée en public. Nul ne peut émettre une idée un tant soit peu à contre-courant populaire pour se voir insulté, trainé dans la boue littéraire d’un langage qui tient plus des immondices que d’une libre opinion ou réplique bien légitime. « C po bo »… moi j’vous l’dis.
Alors, comme d’autres de mes amis, j’ai respecté ma parole de la semaine dernière. Je me suis réfugié dans la créativité, du moins celle que je connais, celle à ma portée.
Il y a mon compagnon d’enfance, Jules, qui à la retraite, construit de superbes bateaux.
Il y a mon ami Jean-Guy, qui lui aussi construit des bateaux. Des bateaux de guerre qui n’en sont pas, car ils appartiennent au passé, mais n’en sont pas moins des bijoux et une fuite imaginaire, à la voile, sur des galions imaginés sur les eaux du Cap-Vert.
Et moi, j’ai sorti mes pinceaux et puis j’ai peint, toute la semaine. Il y avait des années que je n’avais pas peint un tableau. Les tubes de peinture étaient secs, figés ou disparus. Il a fallu en acheter d’autres et ce fut mon refuge à l’abri de ce monde de plus en plus fou. Un monde où des hommes enragés détruisent tout, même les plus grands trésors architecturaux et littéraires de l’humanité. Leur haine est d’un tel paroxysme qu’elle invite à la destruction, à l’humiliation et à la souffrance de tous les humains qui ne leur ressemble pas. Tout ce qui chante la vie leur est menaçant et tout ce qui ressemble à la mort les galvanise de fierté. On les qualifie de « fous de Dieu », mais il faut être au contraire, « disciples du diable » pour agir ainsi.
Cela peut sembler anodin, mais c’est une vieille photo en noir et blanc d’une chaloupe échouée sur la plage à Grande-Entrée qui m’a servi de fuite devant tant de négativisme. Une fuite que je partage avec vous en vous montrant ce que cela a donné.
Et puis j’en connais d’autres. Ils s’appellent Jean, Adrien, Denis, Marc et Paul, qui armés de leur unique imagination, de leurs pinceaux, de leurs outils, de leur passion, construisent en petit, créent, inventent et de ce fait, font la guerre sans s’en rendre compte, à tous ceux qui ne font que détruire ce que Dieu s’il existe, à créé. Et je me suis dit que si tous les hommes et les femmes de la terre en faisaient autant, gageons qu’ils n’auraient jamais le temps de se faire la guerre.
Il y a aussi mon ami Steeve, grand récupérateur de déchets et capable de transformer la moindre laideur en un bel objet d’art exprimant toute sa capacité créatrice.
Ce dernier dimanche matin, je suis allé à la messe. Pas que je sois plus religieux qu’un autre, mais j’avais besoin de renouer avec une certaine sérénité que je trouve parfois dans les églises, même quand elles sont vides, surtout quand elles sont vides. Il y règne un silence entendu et c’est là que mon cœur s’apaise et qu’une certaine paix intérieure s’installe. Certains font du yoga, d’autres du tai-chi, les uns se défoncent dans des clubs d’exercices physiques, d’autres s’usent les basquets en kilomètres de course. À chacun sa voie pour trouver un peu de paix intérieure et c’est bien ainsi.
Cette semaine fut bien ardue, même si les évènements mondiaux que l’on connait ne se passent pas si près de chez nous. Ils finiront bien par débarquer dans le cœur et la tête de gens d’ici et Dieu sait quel massacre ils feront. Le curé de ma nouvelle paroisse est un Nigérien. Dans son homélie de ce dimanche, il a tout simplement dit : « Dans mon pays, chaque jour des villages entiers de chrétiens et de musulmans se font massacrer par des extrémistes musulmans. Alors, tous ensemble, prions. » Ce fut dit avec un calme aussi solide qu’un mur de béton. Plus rien ne pouvait être ajouté. Il y avait là dans ces quelques mots jetés dans le vide d’une église où assistaient une quarantaine de fidèles, quelque chose d’inéluctable, un peu comme un abandon où devant la fatalité, il ne reste plus qu’à prier, tout simplement parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire.
lundi 16 novembre 2015
Créer plutôt que détruire

Le désastre de la pensée unique
Tous les résultats d’un esprit créatif ne peuvent qu’être beaux. Utile n’est pas une nécessité bien sûr.
lundi 9 novembre 2015
Une chronique d’automne
Anecdotes et partages
* Un été est passé et l’automne est comme on dirait aux Îles de la Madeleine; « bien entamé ». Voici donc quelques échos et indiscrétions qui furent le lot de quelques observations au cours des derniers mois.
Camp de base : Quelque part le long d’une plage en Gaspésie.
Voilà qui pourrait servir de titre à cette découverte. J’ai oublié son nom, mais il était un homme sympathique. En découvrant son camp bien emménagé sur la grève, j’ai reconnu ce genre d’homme épris de liberté, marginalisé sans aucun doute et quand même très respectueux de son environnement. Un camp d’été comme il l’a dit où certaines personnes n’aimaient pas son installation et qui plus est, des voyous s’étant fait un plaisir de tout démolir à plusieurs reprises. Eh oui, il y a des gens qui se sentent terriblement menacés par tout ce qui n’est pas comme eux. Dommage, car pour ma part, j’ai trouvé son installation estivale très imaginative, respectueuse de l’environnement et sa bonne humeur communicative. Comme on dit en anglais : « He made my day. »
Au son de son accordéon.
Nous arrivions à Québec et cet inconnu s’est mis à jouer de l’accordéon avec grand talent. Je lui ai demandé pourquoi il avait subitement décidé d’agir ainsi. Réponse : Tout simplement parce que j’aime faire plaisir aux gens… et puis regardez leurs sourires. Il disait vrai et même si je n’ai jamais su son nom, lui aussi : « Il a embelli ma journée. »
À la mer les rats .
Je ne connais pas le nom exact de ce gadget placé sur les câbles d’amarrage des navires afin d’empêcher les rats de filer sur le cordage et monter à bord en passagers clandestins, mais il s’agit bien d’un « bidule » bien original et sans doute efficace. C’était au quai des croisières à Québec et quelle belle idée pour ce navire d’embellir ces « antivermines » de figurines illustrant parfaitement bien l’utilité de la chose. Voilà un joli clin d’œil qui en valait la peine.
Les Schtroumpfs aux pommes.
Après un déménagement guidé par les nécessités de la vie, j’oserais dire que ce fut les Schtroumpfs qui nous ont amenés aux pommes. À vrai dire non, ce fut les amis, les petits-enfants et leurs parents qui nous ont invités à les suivre, mais on aurait dit que ces petits bonhommes bleus étaient eux aussi de la partie. Puis ce fut la magie de la cueillette avec dame nature qui offrit toute sa pleine collaboration. Et qui a dit que l’automne était une saison plate et triste? — pas moi en tout cas. Bonne semaine à toutes et à tous et puis à lundi ou mardi prochain.
Bilan et projets
Un cri dans la dune
Projets d'avenir (notre roman)
lundi 26 octobre 2015
À la découverte d’un nouveau pays
De Sainte-Martine à Beauharnois, au pays du Québec.
par: Georges Gaudet
Curieux titre me direz-vous pour un endroit si près de nous. Voilà ce que je partage avec vous cette semaine. Des gens font des milliers de kilomètres pour voir ce qu’il y a souvent tout près de nous. Pire, nous ne le voyons plus parce que justement, nous l’avons sous le nez.
Ce court texte est l’histoire d’une promenade le long de la piste cyclable joignant la petite municipalité de Sainte-Martine à celle de Beauharnois dans la région de la Montérégie. Dans un aller-retour de quelque 18 kilomètres, la nature automnale offre ce qu’elle a de plus beau à la vue de tous ceux qui acceptent d’observer.
Par un après-midi ensoleillé de 11 °C, bien habillé et muni de nos caméras, ma compagne et moi avons décidé de parcourir cette belle piste cyclable, droite comme un filin et plane comme une mer sans vent afin de découvrir un envers du décor qui n’a rien de la ville et encore moins des gens qui y habitent. Évidemment, nous sommes nouveaux arrivants dans la région. Avec le temps, le milieu et les gens nous deviendront certes familiers. Toutefois, avant toute chose, c’est la nature qui nous a interpelés en premier et c’est vers elle que nous sommes allés. Inutile d’en dire plus, elle nous a ravis.
Comment ne pas être ébahis devant un tel spectacle? Là, tout juste au bord de cette rivière, des centaines de bernaches canadiennes (des outardes), comme en conciliabule avant de migrer vers le Sud. Bien sûr, il y a chaque matin ces coups de fusil au lever du jour et c’est personnellement avec une grande tristesse que ces impacts me réveillent. Bon! C’est une opinion personnelle, mais je ne m’habituerai jamais à l’idée que tuer tout ce qui est vivant dans la nature puisse être un sport. OK! Il faut que je m’assume. Je suis un carnivore et je ne partirai pas en croisade contre les chasseurs, mais quand il n’y a pas obligation de se nourrir de ces oiseaux-là, le mot sport sonne très mal à mes oreilles.
La rivière est de toute beauté, surtout avec ses chutes et toujours ces outardes au repos avant la grande envolée. Le film « Fly away home » me revient sans cesse en mémoire et c’est avec ravissement que j’enfourche ma bicyclette, direction Beauharnois.
Le retour est tout aussi beau et avec en prime, le vent dans le dos. Les fruits sauvages (comestibles pour les oiseaux seulement) et les herbes folles comme autant de salutations au vent qui les agite, se joignent au son du tracteur de ce fermier qui laboure son champ, promesse d’une nouvelle récolte l’an prochain.
Touché et ému de ce spectacle, ni grandiose ni fade, mais tout simplement vivant, je me suis arrêté afin de faciliter la traverse de cette chenille, perdue en plein milieu de la piste cyclable. Après quelques photos, je l’ai aidée à se rendre de l’autre côté du talus tout en songeant à cette merveilleuse citation de l’auteur Richard Bach dans son roman intitulé ILLUSION ou Le Messie Récalcitrant. Y voyant peut-être un futur monarque aux ailes sublimes, je me suis rappelé cette phrase : « N’oublie pas! — ce que la chenille appelle la fin du monde, ton maître lui, l’appelle un papillon. »
Bonne semaine à toutes et à tous.