lundi 26 octobre 2015

À la découverte d’un nouveau pays

De Sainte-Martine à Beauharnois, au pays du Québec.

par: Georges Gaudet

Curieux titre me direz-vous pour un endroit si près de nous. Voilà ce que je partage avec vous cette semaine. Des gens font des milliers de kilomètres pour voir ce qu’il y a souvent tout près de nous. Pire, nous ne le voyons plus parce que justement, nous l’avons sous le nez.

Ce court texte est l’histoire d’une promenade le long de la piste cyclable joignant la petite municipalité de Sainte-Martine à celle de Beauharnois dans la région de la Montérégie. Dans un aller-retour de quelque 18 kilomètres, la nature automnale offre ce qu’elle a de plus beau à la vue de tous ceux qui acceptent d’observer.

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Par un après-midi ensoleillé de 11 °C, bien habillé et muni de nos caméras, ma compagne et moi avons décidé de parcourir cette belle piste cyclable, droite comme un filin et plane comme une mer sans vent afin de découvrir un envers du décor qui n’a rien de la ville et encore moins des gens qui y habitent. Évidemment, nous sommes nouveaux arrivants dans la région. Avec le temps, le milieu et les gens nous deviendront certes familiers. Toutefois, avant toute chose, c’est la nature qui nous a interpelés en premier et c’est vers elle que nous sommes allés. Inutile d’en dire plus, elle nous a ravis.

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Comment ne pas être ébahis devant un tel spectacle? Là, tout juste au bord de cette rivière, des centaines de bernaches canadiennes (des outardes), comme en conciliabule avant de migrer vers le Sud. Bien sûr, il y a chaque matin ces coups de fusil au lever du jour et c’est personnellement avec une grande tristesse que ces impacts me réveillent. Bon! C’est une opinion personnelle, mais je ne m’habituerai jamais à l’idée que tuer tout ce qui est vivant dans la nature puisse être un sport. OK! Il faut que je m’assume. Je suis un carnivore et je ne partirai pas en croisade contre les chasseurs, mais quand il n’y a pas obligation de se nourrir de ces oiseaux-là, le mot sport sonne très mal à mes oreilles.

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La rivière est de toute beauté, surtout avec ses chutes et toujours ces outardes au repos avant la grande envolée. Le film « Fly away home » me revient sans cesse en mémoire et c’est avec ravissement que j’enfourche ma bicyclette, direction Beauharnois.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERA Le retour est tout aussi beau et avec en prime, le vent dans le dos. Les fruits sauvages (comestibles pour les oiseaux seulement) et les herbes folles comme autant de salutations au vent qui les agite, se joignent au son du tracteur de ce fermier qui laboure son champ, promesse d’une nouvelle récolte l’an prochain.

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Touché et ému de ce spectacle, ni grandiose ni fade, mais tout simplement vivant, je me suis arrêté afin de faciliter la traverse de cette chenille, perdue en plein milieu de la piste cyclable. Après quelques photos, je l’ai aidée à se rendre de l’autre côté du talus tout en songeant à cette merveilleuse citation de l’auteur Richard Bach dans son roman intitulé ILLUSION ou Le Messie Récalcitrant. Y voyant peut-être un futur monarque aux ailes sublimes, je me suis rappelé cette phrase : « N’oublie pas! — ce que la chenille appelle la fin du monde, ton maître lui, l’appelle un papillon. » OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Bonne semaine à toutes et à tous.

GG Capt mémoires

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