dimanche 27 janvier 2013

Beaucoup d’écrits, peu de temps, toujours tout pour… hier.

 

Malgré cela, il faut demeurer fixé sur l’objectif, terminer un roman qui nous tient à coeur à Dominique et à moi. Une première révision est enclenchée et je vous avoue que même si j’aime écrire, Dieu que je trouve cette langue complexe, difficile et parfois capricieuse. Pas étonnant que la très grande majorité des francophones, immergés dans une mer anglophone, perdent graduellement leur langue maternelle au profit de la langue anglaise. Je salue le courage de ceux et celles qui, dans un tel contexte, contre vents et marées, maintiennent le flambeau de leur langue maternelle. Je ne crois pas que j’aurais eu ce courage si j’avais vécu dans un autre milieu que celui qui m’habite depuis la naissance.

Là où je demeure, la vue est fantastique, jamais la même, toujours changeante et ma foi, chaque matin, c’est une nouvelle découverte que je partage avec vous.

Ce matin là, dans un brouillard glacé, le traversier MADELEINE nous apparaissait comme un bateau surgissant d’une autre dimension.

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Une fiction «de mon cru» qui m’a tout l’air de porter des bouts de réalités. Lisez jusqu’au bout s.v.p. Bonne semaine à vous toutes et tous. GG

 

* Toutes ressemblances avec des personnages réels ne seraient que pure coïncidence.

Il s’appelait Steeve Harpon.

Steeve Harpon était premier ministre du Canada et voici donc quelques problèmes auxquels il devait faire face. Un jour, il fit l’actif et le passif de sa dernière élection et réalisa qu’il n’avait que 53,5 % des gens en sa faveur et qu’ils étaient majoritairement de l’Ouest du pays. Les finances étaient plutôt saines, toutes économies comparées avec d’autres pays, mais cela n’avait pas beaucoup d’importance, puisqu’il était bien conscient de ne pas être le véritable patron du Canada. Alors, chaque matin, il appelait le gouverneur de la Banque Fédérale afin de lui demander quoi faire. Et chaque matin, le gouverneur de la banque lui servait le même refrain : « Steeve, mon ami Steeve. Rappelle-toi notre première rencontre le lendemain de ton élection. Réécoute le CD qu’on t’a donné et celui que tu as reçu hier puis tout va bien aller. Il n’y a rien de changé depuis ton élection. Continue ainsi, tu fais du bon travail, on est fier de toi. Bonne journée Steeve »… clic!

Alors, Steeve écouta les deux documents sur une clef USB et non plus sur disque compact comme le mentionnait chaque fois le gouverneur de la Banque Fédérale. Un peu radin et dépassé par les évènements, ce cher gouverneur n’en avait rien à foutre de toute façon. Alors, voici le dernier contenu de la clef USB.

« Cher Steeve : Lors de notre dernière réunion hier soir, nous les dirigeants des pétrolières universelles, les directeurs des différentes banques mondiales, les dignes membres d’un groupe secret dont tu comprendras que nous ne pouvons divulguer le nom ici, de même que les propriétaires des différentes maisons d’armements de par le monde, t’informons de la situation présente tout en te proposant quelques actions qu’il te faudra exécuter par le biais de ton gouvernement. D’abord, en premier lieu, n’oublie pas que même si 46,5 % des électeurs au Canada n’ont pas voté pour tes politiques, il faut absolument que tu te comportes comme si 100 % d’entre eux étaient d’accord avec toi. Présentement, c’est la guerre au Mali, en Afghanistan, au Yémen, dans tout le Moyen-Orient, en Algérie, en République du Congo, un peu partout dans le monde, et pour dire la vérité, c’est très bien ainsi. Il nous faut maintenir le juste ratio entre une très forte demande d’énergie, la vente d’armements et le nombre d’habitants sur la terre. Plus la pression sera forte, plus les prix augmenteront et plus les pauvres seront à nos pieds et prêts à tout pour survivre. Tu sais que depuis la nuit des temps, nous avons toujours dirigé le monde en opposant les nations pour que les plus forts survivent et redemandent encore plus de biens et d’armements pour se protéger. C’est ce qui se passe actuellement dans toute la corne d’Afrique et là, les plus grands demandeurs d’énergie, c'est-à-dire du pétrole, sont les É.-U., la Russie, tout le continent asiatique et surtout la Chine et l’Inde. Comme 20 % de toutes les exportations vers les É.-U. passent par la corne Nord de l’Océan Indien, il faut absolument que ce pays trouve d’autres sources d’approvisionnements. T’en fais pas cher Harpon, tout ça est planifié depuis longtemps. Et c’est là que tu interviens avec tes sables bitumineux. Comme tu le sais, du pétrole, c'est-à-dire de l’énergie, il y en a partout sous nos pieds. L’unique question qui demeure est la suivante. Comment aller le chercher avec un maximum de profit? Et il semble bien que toute la partie Est du Canada, sauf Terre-Neuve, ait de la difficulté à comprendre. Il va donc falloir que tu deviennes plus sévère mon cher Harpon, sans quoi, les budgets pour tes prochaines élections risquent de fondre comme beurre au soleil. Voici donc ce que tu devras faire et prendre exemple sur ce qui fut fait aux É.-U. dès 2008 et même bien avant.

D’abord, n’oublie jamais la première leçon de contrôle sur un peuple. Il te faut créer une crise puis te présenter comme la seule solution à cette même crise. Exemple : les deux tours du World Trade Center. Ensuite, n’hésite pas à placer ton peuple dans une obligation de s’endetter à un point tel qu’il ne puisse plus jamais payer ses dettes, tant sur le plan personnel que sur le plan social. Regarde ce que nous avons fait aux É.-U. depuis 2008. Même les plus pauvres des plus pauvres pouvaient s’acheter une maison. Ensuite, il aura suffi d’augmenter les intérêts d’un point pour que le tout s’écroule. Quant aux banques prêteuses, pas de problème. Ce sont ces mêmes emprunteurs en faillite qui ont forcé leur gouvernement à imprimer de nouveaux billets pour relever ces banques, justement pour ne pas perdre plus qu’ils n’avaient déjà perdu. Comme tu vois, c’est facile. Il faut admettre cependant que tu as un problème sur les bras qui est un peu différent. Quelques régimes sociaux en place au Canada sont un peu gênants. L’assurance maladie et l’éducation moins onéreuse risquent de faire prendre conscience aux gens ordinaires à quel point ils sont exploités. Ce serait moins bon pour nos affaires, tu en conviendras. De plus, il faut absolument que les sables bitumineux profitent aux É.-U.. Ils sont les gardiens de cet équilibre de guerre à maintenir avec l’autre moitié du monde. S’il fallait que tous les peuples soient d’accord, nous ne pourrions exister. Pas d’armes ou certainement beaucoup moins et puis des peuples de plus en plus instruits. Tu vois le massacre pour nos affaires. Tous les gens seraient des gérants d’estrades compétents. Je pense que tu vois les conséquences aisément, mais ne te décourages pas, tu as quelques atouts sur ton échiquier. De plus en plus de Canadiens et aussi autant sinon plus de Québécois sont endettés jusqu’au cou. Il suffit d’augmenter encore leur pouvoir d’achat, leur faire croire que c’est en consommant encore plus que leur économie va s’améliorer, les épeurer avec leur déficit collectif et une fois qu’ils seront bien enterrés sous un amas de dettes qui de toute façon n’est que virtuel pour nous, tu leur présenteras la solution miracle venant de ton gouvernement. Présentement, Terre-Neuve bénéficie du pétrole marin au large de ses côtes. La Nouvelle-Écosse bénéficie du gaz venant de l’Île de sable et comme tu le sais si bien, le golfe Saint-Laurent regorge de pétrole et de gaz comme il n’y en a pas au large des côtes atlantique. Tu n’as donc qu’à favoriser par des lois spéciales l’électricité de Terre-Neuve en opposition à celle du Québec, favoriser l’exploitation pétrolière en ne reconnaissant que les frontières de Terre-Neuve dans le golfe, dresser les gens contre les écologistes en les accusant des propres défauts de ton gouvernement, cela marche à tout coup, particulièrement dans les périodes électorales, et pour terminer, laisser le gouvernement du Québec s’enfoncer encore plus dans les dettes en minimisant les sommes dues en péréquation. Quant au reste des provinces maritimes, tout comme les régions fragilisées du Québec, tu n’auras qu’à leur couper les prestations d’assurance-emploi sous les prétextes que les bénéficiaires sont des gens paresseux, ignorants ou incapables de développer leurs propres ressources et, comme le dit une certaine publicité : “VOILÀ”! Bien sûr il faudra que tu évites d’utiliser des mots qui risquent de tourner une masse critique de gens contre toi et faire valoir à quel point ces gens dorment sur une immense richesse pétrolière qui ne demande qu’à être exploitée, dire que tu compatis avec leur misère même si tu sais pertinemment que tu en es la cause et puis, quand ils seront au bord du gouffre, offre-leur sur un plat à apparence d’argent, la possibilité de faire revivre leur économie par l’exploitation du gaz et du pétrole dans le golfe, le gaz de schiste sur les terres du Québec et au Nouveau-Brunswick, de même qu’une multitude de stations de pompage le long de leurs côtes, surtout aux Îles de la Madeleine.

En d’autres mots, après les avoir affamés, ils viendront manger dans ta main. C’est une bonne vieille recette, même biblique. Jacob en connaissait les secrets et les Romains ont conquis le monde avec.

Bonne chance, mon cher Steeve».

*N’oubliez pas qu’il s’agit ici d’une pure fiction. 

jeudi 17 janvier 2013

Petite tournée hebdomadaire

Manifestation AEManifestation des Madelinots en protestation contre les modifications à la loi de l’Assurance-emploi. Symbolisme frappant de cette peur d’être obligés de quitter les Îles pour trouver du travail ailleurs, environ 4000 personnes se sont réunies sur le quai de départ du traversier.

 

Revenu aux Îles après un séjour dans la région de Montréal, voici une chronique vous faisant part de quelques réflexions en ce début d’année 2013.

*Chronique parue dans le journal Le Radar d’aujourd’hui, le 17 janvier 2013.

 

Le monde change ici, mais pas là.

Que sera l’année 2013 ?

Passer d’une unité de mesure à une autre ne signifie pas grand-chose dans l’échelle du temps étalée sur un siècle, mais dans la vie de tous les jours, pour nous le commun des mortels, cela peut faire une grande différence. Ainsi va la vie, mais elle va beaucoup plus vite aujourd’hui qu’elle n’allait il y a de cela à peine quelques années. Je suis actuellement à plus de 1200 km des Îles, et je n’ai aucune crainte que mon texte sera publié le jour prévu de sa parution. Pourtant, il y a à peine plus de dix ans, j’aurais craint que cela ne puisse être possible. Qui plus est, nous n’en sommes qu’à nos balbutiements s’íl faut en croire certains spécialistes. À l’autre bout du spectre, les deux tiers de l’humanité ont faim et alors que le cellulaire peut fonctionner en pleine jungle, des femmes marchent encore plus de cinq heures par jour pour aller chercher du bois ou de l’eau pour la journée. Alors se pose la question : Le monde change-t-il pour le mieux? – la réponse n’est pas simple.

Pendant les quinze derniers jours, j’ai demeuré dans un immense quartier de condos. Ils étaient tous semblables. Mêmes corniches, mêmes couleurs, mêmes espaces, mêmes fenêtres, mêmes portiques. La seule différence était la couleur des voitures sur les stationnements et encore là, malgré la multitude des marques, elles avaient à peu près toutes la même forme, le même profil. Dans les restaurants des environs, des dizaines de personnes semblaient heureuses de se retrouver et pourtant, plus de la moitié d’entre elles ne se regardaient même pas, car plongées individuellement dans le minuscule écran de leur téléphone ou dans les pages lumineuses de leur tablette numérique. Plus d’une fois, j’ai observé ce monde avec fascination, parfois admiration et quelques fois avec une certaine détresse, me demandant si je souhaitais vraiment vivre dans un monde pareil. Tout me semblait tellement identique que le seul souvenir qui me venait en mémoire était cette enfilade de maisons toutes semblables qui étaient bâties par les compagnies minières afin de loger des centaines, voire des milliers de travailleurs dans l’unique but d’augmenter la production de la mine. Ce qui, évidemment, m’amène à vous parler de mes craintes.

Des jours sombres à venir?

Bien que la mode soit au positivisme aveugle ou au négativisme sans frontières, le réalisme manquant de nos dirigeants me fait craindre le pire pour les jours, à venir. Pour qui suit un tant soit peu l’actualité mondiale, il est évident que non seulement le monde change sur le plan climatique, mais il est aussi en train de changer sur le plan politique, sur le plan financier et par conséquent sur le plan humain. L’abolition des frontières monétaires mondiales, arrimées à la fermeture des frontières géographiques et humaines, le tout exacerbé par la montée en nombre des habitants de la terre, risque de préparer un choc humain sans précédent. De plus, si l’on ajoute à cela la maîtrise du pouvoir monétaire aux mains de quelques individus ou institutions sans noms, vous avez alors une bombe à retardement qui risque d’exploser sans avertissement et au pire moment pour les plus démunis. La très grande popularité des médias sociaux qui pullulent autour de la planète et l’information débridée et non censurée qui en découle, même si elle montre parfois le pire de l’homme, montre aussi ce qu’il cachait auparavant, c'est-à-dire son extrême habileté à camoufler ses entreprises de domination sur ses semblables, d’où les mouvements de plus en plus populaires comme les indignés, les « iddle no more » autochtones, les printemps arabe et… érable, sans oublier les nombreux champs de contestation qui risque de surgir avec le resserrement des règles de l’assurance-emploi et autre manœuvre d’appauvrissement des masses afin de rendre les travailleurs dociles à l’esclavage par la pauvreté et la faim. Il n’est point besoin d’être un spécialiste en matière financière pour percevoir ce qui risque d’arriver. En me promenant le long de toutes ces maisons identiques alignées comme un dortoir de campus universitaire, même si elles semblaient bien belles à l’intérieur, j’imaginais facilement les mêmes constructions dans le Grand Nord ou dans les champs des sables bitumineux de l’Alberta, habitées par tous ces travailleurs et travailleuses exilées de leurs lieux préférés ou de leurs lieux de naissance, là où auparavant, même sans grande richesse, ils vivaient heureux. Hitler a bien tenté de soumettre l’humanité sous sa botte et il n’a pas réussi. Peut-être cette fois, le FMI, la FED et leurs acolytes comme la Banque du Canada, riches de leur argent virtuel prêté à grands intérêts aux masses aveugles, réussiront-ils là où la guerre a échoué. La Grèce, le Portugal, l’Italie, la France, les États-Unis seraient-ils les premières victimes de cette attaque sournoise à l’échelle planétaire? Il est permis de le penser. Uniquement à Montréal, le marché de l’immobilier manque d’acheteurs ou de locataires dans une proportion de 20 % alors que le prix moyen des maisons unifamiliales dépasse les 300 000. $ et afin de parfaire le tableau, plus de 70 % des Québécois vivent avec un taux d’endettement dépassant les 160 % de leur actif. Je ne suis ni économiste ni même rien du tout en matière de finances, mais j’ai au moins appris une chose à l’école. Deux plus deux, cela égale quatre.

Et pour les Îles ?

Désolé, mais je crains pour le futur des Madelinots, surtout ceux qui ont pris racines profondes en ce petit pays unique au monde, ceux qui sont nés ici et ceux qui sont arrivés d’ailleurs. D’abord un choc à court terme avec les modifications de l’assurance-emploi. Et puis un plus grand choc à long terme puisque les effets pervers ne se feront vraiment sentir qu’à l’approche de l’hiver prochain, car l’été est abondant chez nous. Le printemps sera dur, mais si rien n’est fait d’ici l’automne 2013, la prochaine année risque d’être l’année de l’exode madelinot pour plusieurs. Il ne faudrait pas oublier que chaque fois qu’un Madelinot quitte ses Îles par impossibilité d’y travailler, ce n’est pas lui le plus grand perdant, mais les Îles elles-mêmes. Les coûts faramineux de l’immobilier et de la nourriture, les restrictions budgétaires au niveau des soins hospitaliers, la destruction du littoral par les nouvelles données du phénomène de l’érosion, la perte de sensibilité de certains de nos dirigeants politiques et économiques, l’individualité à outrance et le chacun-pour-soi risquent de faire le reste. Je souhaite me tromper, mais j’ai peur de voir d’ici 9 mois à une année, un exode massif de Madelinots vers là où… « y a d’ la job » et ce ne serait pas la première fois. Qu’il ne suffise de rappeler les grands départs vers l’Abitibi, la Côte-Nord, le Lac-au-Saumon, le Lac Saint-Jean et Montréal au cours du siècle dernier pour se convaincre que nous sommes loin d’être à l’abri de telles pertes. Et si ces Îles devenaient le paradis des compagnies de pétrole ou à défaut de cela, un paradis pour retraités estivaux, il n’est pas certain que ces éventualités profiteraient à l’ensemble d’un petit peuple qui se bat pour sa survie depuis l’arrivée de l’abbé Alain avec ses 250 réfugiés Acadiens, en 1792 sur les rives de l’archipel. Même avec des titres sur des terres, que valent-elles quand on ne peut plus y vivre? L’on a qu’à rencontrer tous ces descendants Madelinots vivant ailleurs dans le monde et partager avec eux leur passion toujours dévorante pour les Îles afin de se rendre compte que des traces cicatricielles de ces exodes existent encore.

Quoi faire?

Reprendre possession de nos Îles, qui que nous soyons, nouveaux arrivants comme vieux enracinés et par là, je veux dire assumer notre gouvernance et ne pas nous laisser imposer toutes les règles émanant d’ailleurs et hors contexte avec notre réalité d’insulaires. La mer n’est pas le bien de quelques privilégiés et même s’il est impératif, même obligatoire d’en protéger toutes les ressources, il faudra peut-être penser à l’avenir en permettant à tous d’y puiser l’essentiel d’un repas sans être en infraction. Bien sûr, cela n’implique aucunement le pillage et la vente de produits pêchés pour consommation normale, mais devant l’absence de revenus, il faudra peut-être un jour songer à distribuer un peu mieux les trésors de la mer tout en les protégeant encore plus. Il faudra peut-être aussi réapprendre à cultiver un jardin et y semer des graines sans traitements chimiques à la Mosanto ou traire une vache ou nourrir ses quelques poules. Si pour certains, cela pourrait sembler un recul, pour d’autres, cela pourrait sembler un juste retour vers un équilibre souhaitable, aidé cette fois-ci de tous les moyens modernes d’information. Aussi, il nous faudra peut-être réaliser que nous connaissons mieux notre milieu que quiconque et ne pas accepter comme vérité immuable, toutes les suggestions, plans et lois qui nous sont trop souvent imposées de l’extérieur.

Et moi qui au début de cet écrit me voulait optimiste, c’est plutôt raté. Et si je m’étais trompé? L’avenir le dira, pas moi.

Bonne semaine à toutes et à tous.

GG

 

…Et il vente aux Îles

Pour ceux qui en douterais, voici mon petit voilier de 12 pieds tel qu’il était posé sur des cales de bois lors de mon absence et voici comment je l’ai retrouvé lors de mon retour. Une chance que l’atelier était là. Heureusement pas de dommages, mais ce petit bateau pèse quand même quelques 150 livres.

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…mais heureusement, il y a aussi de ces formidables couleurs comme au matin du 14 janvier, vue de notre balcon.

Lundi 14 jan 2013

jeudi 10 janvier 2013

Une seule résolution pour 2013

 

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*Terminer notre roman policier Dominique et moi, puis le publier au printemps. Comme le premier jet achève, notre temps sera grandement consacré à la réalisation finale, particulièrement d’ici la fin avril. Passionnés d’écriture, ce fut avec un plaisir partagé que nous avons jeté sur clavier… et papier, des milliers de mots et des centaines de phrases qui, nous l’espérons, sauront vous charmer.

 

Toutefois, il faut aussi gagner sa vie, car le métier d’écrivain n’est pas la panacée en ce pays du Québec. Je vous invite donc à lire en introduction une partie de ma prochaine chronique qui sera publiée dans le journal Le Radar, jeudi prochain le 17 janvier, question de vous mettre en appétit. Bonne lecture!

 

Ma prochaine chronique

Le monde change ici, mais pas là.

Que sera l’année 2013 ?

Passer d’une unité de mesure à une autre ne signifie pas grand-chose dans l’échelle du temps étalée sur un siècle, mais dans la vie de tous les jours, pour nous le commun des mortels, cela peut faire une grande différence. Ainsi va la vie, mais elle va beaucoup plus vite aujourd’hui qu’elle n’allait il y a de cela à peine quelques années. Je suis actuellement à plus de 1200 km des Îles, et je n’ai aucune crainte que mon texte sera publié le jour prévu de sa parution. Pourtant, il y a à peine quelques années, même pas dix ans, j’aurais craint que cela ne puisse être possible. Qui plus est, nous n’en sommes qu’à nos balbutiements s’íl faut en croire certains spécialistes. À l’autre bout du spectre, les deux tiers de l’humanité ont faim et alors que le cellulaire peut fonctionner en pleine jungle, des femmes marchent encore plus de cinq heures par jour pour aller chercher du bois ou de l’eau pour la journée. Alors se pose la question : Le monde change-t-il pour le mieux? – la réponse n’est pas simple.

Pendant les quinze derniers jours, j’ai demeuré dans un immense quartier de condos. Ils étaient tous semblables. Mêmes corniches, mêmes couleurs, mêmes espaces, mêmes fenêtres, mêmes portiques. La seule différence était la couleur des voitures sur les stationnements et encore là, malgré la multitude des marques, elles avaient à peu près toutes la même forme, le même profil. Dans les restaurants des environs, des dizaines de personnes semblaient heureuses de se retrouver et pourtant, plus de la moitié d’entre elles ne se regardaient même pas, car plongées individuellement dans le minuscule écran de leur téléphone ou dans les pages lumineuses de leur tablette numérique. Plus d’une fois, j’ai observé ce monde avec fascination, parfois admiration et quelques fois avec une certaine détresse, me demandant si je souhaitais vraiment vivre dans un monde pareil. Tout me semblait tellement identique que le seul souvenir comparatif qui me venait en mémoire était cette enfilade de maisons toutes conformes qui étaient bâties par les compagnies minières afin de loger des centaines, voire des milliers de travailleurs dont l’unique but était la production de la mine. Ce qui, évidemment, m’amène à vous parler de mes craintes.

 

…le reste à suivre dans le journal Le Radar, 17 janvier 2013.

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