Retour au quotidien
Pas facile de retomber sur ses pieds après que la maladie, la mort, sont venues chambarder le début de cette année 2015. Je garde cependant espoir qu’elle se terminera sur une meilleure note. Voilà donc ce qui explique mon absence hebdomadaire de chaque lundi sur mon blogue personnel. Ainsi, après l’orage, il faut faire le ménage, ramasser ce qui peut être sauvé et tourner le regard vers l’avenir. Je vais donc partager avec vous, lectrices et lecteurs, trois petits sujets dont les deux premiers serviront de clôture au grand livre de la vie de mon p’tit frère. L’autre sujet, plus léger, vous amènera chez des artistes talentueux qui auraient tout à gagner en étant plus connus qu’ils ne le sont présentement.
Son avion préféré, le De Havilland Otter, le plus gros monomoteur actuel au monde. Véritable camion aérien en plus d’une capacité de 9 passagers.
Pour certains, l’avenir se dessine très jeune. Mon frère était aviateur, pilote de brousse et puis pilote de ligne. En fouillant dans les documents qu’il m’a laissés, j’ai trouvé deux trésors dont voici le premier. Dès l’âge de 11 ans, il avait rédigé en classe cette petite rédaction qui témoigne des premiers traits vers une carrière qui fut toute sa vie professionnelle.
L’autre trésor est le texte d’une chanson rédigée en janvier 1989. Eh oui, il jouait aussi de la guitare et bien que malheureusement je n’aie que le souvenir de sa voix, je souhaite un jour, dans le respect de son créateur, entendre une mélodie sur le texte que voici. Donald aimait chanter ce qu’il appelait « l’Hymne à Robert Parent ». Il en avait composé chaque couplet et le refrain, traduisant ainsi toute l’admiration qu’il avait pour cet aviateur qui lui avait servi de mentor aux tous débuts de sa carrière. Pour ceux qui connaissent la fin de la carrière de pilote de mon frère, ils y verront certainement une prédilection.
Hymne à Robert (Texte de Donald Gaudet)
Refrain
Il était de ceux qu’on oublie
Après le requiem de sa vie
Sa vie qui pourtant fut remplie
D’exploits non jamais démentis
Jamais un avion ne volait
Mieux que lorsque Robert le menait
On aurait dit un goéland
Volant au beau gré des courants
On a dit l’avoir vu pleurer
Le jour où le malheur le frappa
L’avion qu’il venait d’amener
Sur un lac gelé, s’abima
Plus que tout, il aimait voler
Son métier, il l’avait dans la peau
Et sa mort n’a rien d’étranger
Au fait qu’on le mit au repos
C’est à nous, pilotes, qu’il laissa
L’héritage le plus profitable
De ses conseils inestimables
De la mort, souvent nous sauva .
Des artistes qui gagneraient à être connus
André Vigneau, Adrien Gaudet et Edmond Cyr. Ils sont trois Madelinots à l’Internationale de sculpture sur neige du carnaval de Québec pour une quinzième fois. Dans la vraie vie, ils sont ouvriers, pêcheurs, travailleurs polyvalents et autres habiletés qui n’ont rien à voir avec la sculpture. En certains pays, des gars comme ça vivraient bien, et uniquement de leur art. Afin de soutenir ce que j’avance, voici une photo de leur toute dernière œuvre intitulée « Banc; de neige, de poisson, des crustacés. » Et comme si ce n’était pas assez, le tout est accompagné d’un texte de Edmond Cyr, un des sculpteurs.
BANC : de neige, de poissons, des accusés.
Alors que le vent sculptait dans la poudreuse
Les courbes froide de ses flancs
Janvier le figea dans la falaise ocreuse
De ce banc aux lignes ondulentes
Voyageait un passé omniprésent
Des bancs de harengs immenses
Leurs amours printaniers
Les mâles unissant leurs laitances
Aux raves de leurs amantes
Donnant à la baie de plaisance
La couleur des hivers de mon enfance
Pêché, salé, fumé jusqu'aux derniers
Sommes-nous tous au banc des accusés
Hier, aujourd'hui, demain s'il nous est allouer
Rêve, fantasme ou réalité?
Sirre ( texte par Edmond Cyr)
Bravo les gars, vous êtes des as.
GG
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