vendredi 28 décembre 2018

Souhaits du Nouvel An.

*Toutes les fois qu’une nouvelle année commence, bien malin les personnes qui pourraient dire vers quelles rives nous nous dirigeons. Certains petits malins pourraient bien rire en voyant cette photo et dire que je n’irai pas bien loin avec ma petite chaloupe. Mais je leur répondrai que mon voyage est bien plus en mer intérieure qu’en baie extérieure et que c’est ainsi que je les invite à ramer avec moi, avec nous tous, vers une humanité digne de porter ce qualificatif, c'est-à-dire une humanité bien plus « humaine ».

Prologue avant les souhaits

Il y a déjà 19 ans que nous avons traversé le vingtième siècle. Nous sommes dans le vingt-et-unième à ce qu’on dit. Difficile de ne pas se souvenir de tous ceux qui nous ont quittés depuis si peu de temps quand même. Pour ma part, je garde souvenir d’abord de mon père, puis ma mère et ensuite, mon frère unique, plus jeune que moi. Seul survivant d’une petite famille de quatre, j’avoue qu’il m’arrive de me demander s’il est une raison « logique » à ma survie.  
Pourquoi à la naissance d’une nouvelle année ais-je le besoin de ramener en nos souvenirs les disparus que nous avons aimés me direz-vous ? — Pour une raison bien simple. Nous avançons tous vers un avenir incertain, un avenir peut être heureux, peut-être malheureux, peut-être les deux. Il faut à l’homme et ici quand je dis, homme, je sous-entends les deux êtres du genre humain, une bonne dose de courage, de foi en l’avenir, de confiance en nos incroyables capacités d’adaptation afin d’envisager un monde actuel qui pourrait aller en s’améliorant, en devenant une victoire sur l’injustice, celle qui englobe tout, celle qui parle de guerre, de faim, de maladie, d’exploitation des plus démunis et autres calamités du genre. 
Au cours des dix-neuf dernières années, j’avoue ne pas les avoir trouvées faciles et j’ai une énorme difficulté à comprendre ceux qui se réjouissent en dansant sur les places publiques, aux noms des Dieux de la bière, du vin et de la dope, chaque fois que le compteur d’une année passe d’un chiffre à l’autre. Au cours des dix-neuf dernières années, j’ai perdu la foi, puis je l’ai regagnée, puis aujourd’hui, je la questionne. Tant dans un rôle d’observateur que celui d’acteur, j’ai vu et connu la souffrance physique et la souffrance morale. Je ne prétends surtout pas être le champion en ce domaine, loin de là. J’en ai surtout plus vu que j’en ai eu et Dieu merci. À ce Dieu, je lui dis merci pour moi, mais je ne peux m’empêcher de questionner sa cruauté envers ses sujets. D’abord en étant supposément coupables à notre naissance d’un, « je ne sais quoi de désobéissance, »d’être aussi les victimes d’un ange noir qui prend plaisir à torturer son humanité et doublement victimes de nos propres faiblesses, défauts, arrogances, envies et autres péchés dont nous semblons tous être affublés de façon génétique. Alors, je me demande comment un Dieu qui se dit si bon peut tolérer tout ça sans se servir de son pouvoir, soit pour nous anéantir tous ou nous guérir tous. J’admire ces gens qui ont une foi aveugle, sans question et sans borne. Personnellement, je n’ai pas reçu ce cadeau en héritage. Je souffre trop de voir la souffrance des autres et l’injustice généralisée de ce monde pour taire ce questionnement devant la misère humaine, devant la mort qui arrive ou arrivera un jour. 

Alors, voici ce que je nous souhaite à tous pour l’année 2019

Je nous souhaite un sauveur, un vrai. Un Jésus qui nous débarrassera de tous ces magouilleurs qui volent nos sociétés à coups de tractations qui se calculent en milliards de dollars. Je nous souhaite un sauveur qui amènera un peu plus de justice en ce monde. Un sauveur qui comprendra que 120 heures de condamnation en travaux communautaires pour un jeune leader étudiant pris en faute, indépendamment de sa culpabilité, demeure bien injuste quand un voleur de plusieurs milliards de dollars peut partir avec une récompense de centaines de milliers de billets de banque sous forme de pension en récompense pour… services rendus à sa société. 

« Il y a des pays où l’état paie l’étudiant et lui dit merci »… Félix Leclerc. 

Je nous souhaite un sauveur qui comme celui d’autrefois, aurait le courage de rentrer dans le temple sacré et de foutre à la porte à coups de fouet, tous ces voleurs qui s’habillent de la robe d’honnêtes citoyens alors qu’ils ne sont là que pour s’emplir les goussets. Je nous souhaite un sauveur qui arrivera à faire comprendre à nos gouvernants que tous les êtres humains ont des besoins de base minimes, essentiels, des besoins tout à fait légitimes, comme des vêtements décents, un logis décent et une nourriture décente et que ce qu’on donne aujourd’hui à notre humanité, toujours sous conditions quelconques, n’équivaut jamais aux sommes colossales volées par des tractations douteuses, cachées en des paradis fiscaux tout à fait légaux et grande cause de la pauvreté d’un plus grand nombre. Je nous souhaite un sauveur capable de nous faire comprendre à tous qu’une banque alimentaire n’est qu’un cataplasme sur une jambe de bois, qu’il s’agit d’une grande injustice sociale quand plus de 10 % de ceux qui en utilisent les services sont des salariés qui n’arrivent quand même pas à manger correctement. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que chaque enfant de la terre qui meurt de faim est un enfant qu’on assassine. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre que cela prend un grand nombre de pauvres pour faire un riche. Je nous souhaite un sauveur qui nous fera comprendre à tous et à toutes que les guerres ne sont jamais des solutions, mais une partie des problèmes, que tous les peuples ont droit à la liberté, à l’autodétermination et qu’à chaque fois qu’un enfant meurt sous les balles, cela devient une tache de sang tatouée sur le tableau de l’existence des hommes. 

« Après ce qu’on lui a fait, comprenez qu’elle hésite à venir – la Paix »… Félix Leclerc. 

Je nous souhaite un sauveur qui fera tout pour qu’avec nos moyens de communication modernes, que la vérité éclate partout, dans nos maisons, dans nos villes, dans nos pays, sur toute la terre. Et que tous les êtres de bonne volonté trouvent les moyens de travailler à redonner à tous et à toutes, la dignité, l’espoir et le courage de vouloir changer les choses pour le bien de toute l’humanité et non pour les petits bonheurs de quelques grands privilégiés. Je nous souhaite un sauveur qui pourra nous ouvrir les yeux à tous pour que nous apprenions à déceler qui ment et qui dit la vérité, qui nous manipule, nous endort et nous amuse pour que nous ne percevions rien de toute la trame esclavagiste que l’on dresse autour de tous les peuples. 

« La dictature parfaite aurait toutes les apparences de la démocratie, une prison sans mur d’où les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude »… Aldous Huxley, auteur du roman international « Le Meilleur des mondes ». 

Voilà ce que je nous souhaite à tous en 2019. Un sauveur qui nous aiderait à voir clair dans tout cet aveuglement, dans toute cette folie où l’on nous présente le camping derrière les portes d’un magasin avant son ouverture comme une expérience formidable, un monde où les produits de la peur sont monnaie courante et surtout très payants pour les vendeurs de pilules, que ce soit la peur de la grippe, la peur des microbes, la peur des hépatites, la peur du soleil, la peur de l’autre, la peur du voisin, la peur du pissenlit, la peur de la peur. Il y a de quoi avoir la diarrhée et de grâce, inutile de vous promener sur un terrain de golf avec une « bécosse » attachée à la ceinture. Aussi, pour appuyer avec force la sincérité de mes souhaits ou de ma prière si vous préférez, je vous refile encore une fois la citation d’un homme, d’un poète qui voyait clair, qui voyait la folie humaine et qui savait par sa poésie, pousser les humains que nous sommes à quelques réflexions profondes. 

« Un juste est un homme qui dérange, un homme qu’on finit par crucifier »… Félix Leclerc

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS… Et que la santé, la beauté, la justice et enfin, le bonheur, soient à votre porte tout au long de cette année qui commence. Bien sûr, je rêve « en couleurs »,mais depuis quand c’est interdit ?
GG.

Petit cadeau que je me suis fait de moi à moi pour Noël.
PS : La semaine prochaine, croisière numéro huit.

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