dimanche 24 novembre 2013

Histoire d’une passion, Partie 1 (suite: 1)

 

Extraits de mon registre personnel de construction

Plans 2

Le 23 décembre 1991, je recevais mon bois commandé chez « Wicks Aircraft ». Une longue boîte de 14 pieds (4,2 m) et deux petits contenants en carton. Coûts approximatifs : 1500. $. Il faut dire que 15 jours plus tôt, je m’étais enfin décidé à construire mon avion, cela dit en désespoir de cause. Les ULM’s sur le marché usagé me semblaient pourris ou du moins leurs vendeurs alors que les modèles neufs étaient hors de prix.

Le 26 décembre au matin, je déballe le tout. Des planches de bois, des écrous, des vis, des câbles… etc. C’est peu pour si cher. Rien de précoupé. Juste du bois en tranches minces de 3/16 et 5/16 de pouces d’épaisseur. Il faut dire que ce bois devait être spécial pour entrer dans la construction de cet avion. Du « spruce », autrement dit de la pruche ou du sapin si on se fie à la traduction. Il doit être totalement exempt de noeuds et avec des lignes longitudinales qui ne se séparent pas de la pièce maîtresse sur une longueur minimale de 15 pouces (38 cm). Bon va pour la technique, mais c’est dispendieux quand même. Quant aux pièces de métal, aux poulies, roues, instruments, toile de recouvrement, réservoir d’essence, siège, styromousse, époxy, colle structurale et… moteur, il faudra ajouter le tout au prix initial de cette boîte arrivée des É.-U.. Je suis toutefois comme un enfant après le passage du père Noël. Rentrant de l’atelier, tard en soirée, je dis à Jeannine : « C’est le plus beau cadeau de Noël que j’ai jamais eu ».

Plans 1

Pendant la période des Fêtes, je consacre tout mon temps à lire les plans puis à préparer mon atelier.

ma maison HAM 

L’atelier est à gauche et j’ai dû faire une rallonge, ce qui donne une surface de travail intérieure de 16 x 20 pieds ( 4,8 m x 6 m) et beaucoup de matériel isolant car le chauffage est essentiel. L’époxy ne colle vraiment bien qu’à partir de 15 degrés C.

Il faudra construire pendant l’hiver et un avion de 20 pieds de long (6 m) avec 32 pieds (9,7 m) d’envergure d’ailes, ça prend de la place, même si je dois construire par parties et assembler le tout dehors par beau temps. Je trouve les plans extrêmement compliqués et je me tape un cours de lecture de plans « 101 » pendant toute cette période des Fêtes.

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L’appareil de Paul Pontois à gauche et celui de Jean-Claude Hivon à droite. L’un est de Louisville et l’autre de St-Lambert non loin de Lévis Qc. Celui de Paul est doté d’un moteur 277 cc Rotax de Bombardier avec transmission adaptée par Rotax pour l’aviation légère alors que celui de JC Hivon est doté d’un 440 cc de Kawasaki et d’un réducteur à courroies pour l’hélice. Celui de Paul Pontois possède aussi un parachute juste au dessus du centre de l’aile.

Aussi, je reçois des lettres d’encouragement de gars qui se sont construit le même appareil, tant au Québec qu’aux É.-U.. Paul Pontois de Louiseville m’envoie des photos. Il a construit son appareil dans son grenier avec les éléments de queue dans sa salle de bain. Il a même dû enlever une fenêtre pour sortir le tout dehors deux ans plus tard. Sa femme était découragée d’enjamber une queue d’avion chaque fois qu’elle voulait aller aux toilettes. André St-Pierre, un gars d’Hydro-Québec en fait tout autant et bien d’autres dont je vous parlerai plus tard.

La question qui me hante : Par où commencer?

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Paul Pontois me suggère la queue. C’est la partie la plus facile, la moins coûteuse et celle qui prend le moins de place. Tout en construisant l’empennage de queue, il ajoute en riant : « Et n’oublie pas de réaliser à la perfection tes attaches d’ailes. Ce n’est pas commode de partir après l’une d’elles en plein vol ». Voilà qui me rassurait peu, mais le 4 janvier 1992, je m’attaquais à la construction de la partie horizontale de la queue, une opération délicate qui allait durer 31 heures solides en atelier, et ceci, sans pause syndicale. Passionné ou fou? - je n’en sais rien, mais je crois qu’il y avait des deux dans ce questionnement.

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Une attention de tous les instants est essentielle. Après tout, c’est ma vie qui en dépend. Ici, le début de la construction de la partie horizontale de la queue. Recette: Bois, styromousse et colle époxy.

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…et on dirait que «Mimine» n’est vraiment pas d’accord !

H s G - B Quelques mois plus tard, l’été 92 finit par arriver. Voici donc en finale de cette partie, un homme heureux et son atelier. Disons que les cheveux étaient un peu plus «épais» et … pas encore gris.

…à la semaine prochaine.

GG

lundi 18 novembre 2013

HISTOIRE D’UNE PASSION partie 1

 

LA CONSTRUCTION DE MON AVION

Ce blogue a pour titre « Des mots, des bateaux et des pinceaux ». Alors, pour les prochaines semaines, je vais me permettre de vous amener avec moi dans un univers qui fut mon inspiration depuis presque ma naissance. Tout a commencé par des mots. Des mots dans des livres qui parlaient d’hommes qui volaient dans des avions. Ils s’appelaient « Biggle » « Buck Dany » « Tanguy et Laverdure » « Antoine de St-Exupéry ». Puis un jour, atterrirent 19 avions qui s’alignèrent sur la glace du Havre-Aubert en cet hiver 1962. Des Piper Cubs, des Aéroncas, des Cessnas, tous à moins de 150 mètres de la maison de mes parents. Ils étaient venus pour la chasse aux loups-marins. Moi, j’en avais que faire de cette chasse. C’était les avions qui m’intéressaient.

C’est à ce moment-là que ma décision fut définitive. J’allais piloter un jour, coûte que coûte.

C’est donc à ce partage que je vous convie, un peu comme dans un livre, un roman raconté « à la p’tite bichtée » comme dirait ma mère. Je ne commencerai pas par le début, ce serait trop vous faire attendre. Je vais plutôt commencer par le milieu, un peu comme Lucas dans « La guerre des étoiles » et puis je finirai peut-être par le commencement, qui sait!

Les débuts.

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Tout commence le 23 décembre 1991. Depuis quelques mois, j’ai décidé de construire moi-même mon avion. Un ultra léger tiré de plans élaborés par deux ingénieurs de la NASA qui ont fait ça pour s’amuser. Ces types ont dessiné un appareil monoplace en bois, en styromousse, en époxy et en doublure de manteau tendue à la chaleur d’un fer à repasser. Ils en ont bâti un et ils le volent régulièrement. Ils l’ont appelé « Sky-Pup » soit « Petit chiot du ciel ». Il n’a pas de vitre avant et le moteur n’est que de 15 HP. Le réservoir d’essence est fait d’un bidon de 2 1/2 litres vide de mélasse et une bonne paire de gants de cuir dans les mains servent de freins sur les roues juste à portée des poignets. Au moment où je décide de commander les plans, car ils ne vendent que ça, il en existe plus de 300 partout dans le monde et quelques un au Québec. Merveille de solidité et de simplicité, aucun accident fatal n’est survenu à ces 300 et quelques appareils déjà construits partout sur le globe. D’ailleurs, bien des constructeurs ont amélioré le design et je me renseigne auprès des constructeurs Québécois et Américains. Je ne savais pas à ce moment-là que j’allais voler avec un appareil construit de mes propres mains, le 19 août 1994 à partir de l’aéroport de Havre-aux-Maisons à exactement 19 h et pour un vol initial de 15 minutes à une altitude de 1100 pieds (335 m).

Pendant toutes ces années, j’ai pris des photos de tout le processus de construction et j’ai tenu un registre des diverses étapes tout en y notant le nombre d’heures de travail et mes impressions personnelles.

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Modèle basique quelque part aux USA. Le mien y ressemblera beaucoup quoique avec quelques petites modifications. Remarquez la minceur de la toile recouvrant l’aile et le gouvernail de queue.

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C’est pourtant à ce récit que je vous convie une fois la semaine.

GG

dimanche 10 novembre 2013

Cri dans la dune ou cri du coeur

cover pageJ’ai écrit ce roman fiction en 2001 et publié en 2002. Une fois le stock épuisé, plusieurs lecteurs, je devrais dire lectrices, m’ont demandé d’en produire une ré-impression. Il y a quelques mois de cela, j’ai relu le manuscrit initial et force fut de constater que ce que j’y avais écrit était presque… prémonitoire.

Alors, depuis quelque temps, je révise le premier manuscrit pour en produire une seconde édition via notre maison « Les Éditions Azélie ». Ce qui était fiction en 2002 ne peut plus être considéré comme fiction aujourd’hui, considérant tous les récents évènements survenus, tant ici aux Îles de la Madeleine que dans le monde.

filigrane (base) copyJ’espère donc pouvoir offrir à nouveau sur le marché, disons d’ici la mi-décembre de cette année, ce petit roman, cet essai, qui pour moi demeure toujours un cri du coeur, et qui pour toutes les futures lectrices et lecteurs, sera toujours, je l’espère bien, « Un Cri dans la Dune ».

nouvelle affiche FrComme presque rien n’a changé depuis 2002 sur le fond de l’histoire, c’est à peine si j’ai ajouté quelques lignes au manuscrit initial. Le format sera légèrement différent, la pagination nouvelle et la page couverture différente. Je vous l’offrirai en cadeau de Noël en espérant que le message qu’il comporte demeure vrai pour toutes les années à venir.

Est-il utile de vous dire que les deux claviers de nos ordis, celui de Dominique et le mien, surchauffent présentement? Entre « Un Cri dans la Dune », le « Roméo et ses Juliettes » puis le petit roman secret de Dominique (à venir), c’est à peine si nous avons le temps de bouffer de temps à autre.

Ah! quand deux passionnés d’écriture se rencontrent, cela fait une méchante soupe à l’alphabet. clip_image002

Donc, à la semaine prochaine et… tenez-vous à l’affût. Nos écrits seront sur les tablettes pour Noël, enfin, nous l’espérons.  

dimanche 3 novembre 2013

Il n’y a pas que les phares qui nous parlent. Heureusement, des personnes parlent encore pour ceux qu’on a réduits au silence.

 

Depuis que le gouvernement fédéral a décidé d’abandonner aux communautés locales ou à des intérêts privés les phares qui ont servi de sentinelles des mers depuis quelques siècles, des enfants de ces phares témoignent.

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L’histoire tend à illustrer Alexandre LeGrand comme le père des phares de la navigation maritime. Les croquis du phare d’Alexandrie le long des côtes méditerranéennes, marquent cette histoire comme autant de souvenirs qui refusent de mourir.

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Le phare de l’Anse-à-la-Cabane.

Dans la dernière édition du journal LE RADAR, Jeannine Boudreau, un enfant de ces phares, a publié une lettre ouverte qui dit tout.  Le phare de l’Anse-à-la- cabane fut le berceau de son enfance, la naissance de ses racines, son album souvenirs. Afin de respecter l’intégralité de son texte, le voici en version photo.

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Bonne réflexions à toutes et à tous pendant la semaine qui s’en vient.

GG