lundi 30 décembre 2013

Histoire d’une passion Partie 1 (suite 6)

Après la voile, retour à l’atelier

Le 3 septembre 1992. Voilà, j’ai recommencé à travailler sur mon avion. Il faut dire que l’été fut passablement pourri, surtout pour voler, même si j’en avais eu la possibilité. C’est à peine si j’aurais pu voler en deux occasions tout au long de cette saison estivale. J’ai alors remplacé cette frustration par un voyage en Floride d’une durée de 7 jours en fin juin, dont six jours de pluie. J’ai tenté de faire le vide dans mon cerveau pour un moment et dans mon porte-monnaie aussi.

Coup d'coeur 1

Heureusement, j’ai quand même fait beaucoup de voile sur mon petit voilier        « Coup d’coeur», un 18 pieds cabiné avec deux couchettes d’un confort relatif. Les vents, la pluie de même que le froid furent souvent mes compagnons de fortune.

Coup d'coeur 2 Coup d'coeur 3

D’un aviateur de rêve, je suis devenu navigateur amateur pour de vrai. Malheureusement, tout cela a coûté bien cher. Marina, spectacles estivaux, bouffe, visite de la parenté, voyage dans le Sud… ouf! En vérité, je n’ai pas mis un sou de côté pendant toute cette période, tant et si bien que je me demande comment je vais faire pour terminer la construction de mon avion C-INNE sans faire de dettes.

Fuselage

L’ambition est toutefois revenue dans mon atelier. À peine j’avais terminé la découpe initiale d’un seul côté du fuselage que je m’amusais à imaginer ce que cela allait être une fois le travail terminé. 

Fuselage 1

Hier soir, j’ai terminé les longerons du bas du fuselage. Là, j’arrête un peu pour la fête du Travail, question de faire encore un peu de voile de fin de saison. Finalement, c’est le 8 septembre que je recommence pour de vrai ma routine de construction.

Fuselage 2  Fuselage 3  

Le fuselage devient le nouveau défi. Il le faut droit, solide et léger. Toutes ces caractéristiques me semblent contradictoires. Lignes de références, niveau et attaches temporaires deviennent une véritable obsession. Sur la dernière photo, vous pouvez remarquer les quatre tiges parallèles. Pas besoin de spécifier qu’elles ne doivent pas comporter de noeuds puisque ce sont les seules structures sur lesquelles la structure centrale de mes ailes ne sera non pas attachée, mais bien… collée. En aviation, les vis dans le bois sont pratiquement interdites puisque la vibration risque d’agrandir les perforations alors que ce n’est pas le cas pour la colle époxy. D’ailleurs, J’ai commandé deux litres de T-88, la meilleure colle de structure qui soit. ( 22.$) pour les deux litres et 84. $ pour le transport, car considérée comme produit dangereux. Du vrai vol et pas dans les nuages celui-là.

Fuselage 5 

Mes structures d’ailes sont terminées, la partie centrale aussi, l’empennage arrière et une partie du train d’atterrissage. Reste le fuselage, le sablage, le peinturage, le recouvrement de la cellule, le moteur, le parachute et la radio… ouf! Je suis conscient que je ne suis pas au bout de mes peines. Première difficulté : Comment payer tout cela? 2.— Trouver un moteur adéquat sans casser ma tirelire et ne rien sacrifier à ma sécurité. 3.— Et la radio? 4.— Et le parachute éjectable. Un bijou de 2500. $. Il s’agit d’une belle assurance-vie, mais elle n’est pas donnée celle-là.

Pourtant, je me souviens de ce matin d’il y a quelques jours, précisément le 4 septembre dernier, j’aurais pu voler parmi les nuages stables, pleins de grands trous au dessus de Havre-aux-Maisons. Ah que c’est beau de rêver.

Fuselage 4

Maudit que j’ai hâte que ce soit pour de vrai.  

À la semaine prochaine, amis et amies bloguistes.

GG

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