mardi 28 janvier 2014

Histoire d’une passion Partie 1 (suite 10)

 

Une assurance-vie ou un parachute?

Parachute 4 Me voilà de retour d’un voyage à Montréal avec la ferme intention de compléter mon projet. Nous sommes au début de février 1993 et en cette période de l’année, la motivation n’est pas toujours facile à trouver. Il faut dire que la phase actuelle n’est pas de tout repos. Le concepteur des plans de cet avion a laissé toute discrétion quant à l’installation d’un parachute balistique et l’emplacement du réservoir d’essence. En ce qui concerne le parachute, il s’agit d’une fusée placée dans un petit canon et attachée à un conteneur rempli de ce tissu qui peut sauver la vie d’un pilote. Les attaches du parachute doivent être placées sur la partie la plus solide de l’avion, car c’est toute la capsule entourant le pilote qui doit descendre au bout de cette voilure. Quelques petits problèmes se posent alors. La plupart de mes amis pilotes n’ont pas de cet élément essentiel et préfèrent la griserie du risque calculé. Je ne suis pas de cet avis et quant à une grosse assurance-vie, ce ne serait pas pour moi, mais pour mes héritiers et je ne suis pas si généreux que ça, je l’avoue humblement. De plus, aucune compagnie d’assurances ne veut nous assurer, considérant que l’exercice du vol aérien sous toutes ses formes est un sport extrême. Reste donc à trouver et acheter ce parachute. Il est conçu aux    É.-U. et offert pour la jolie somme de 2,200. $ US. On dit que la fusée peut perforer l’aluminium ou la toile d’un avion conventionnel, arracher le parachute de son conteneur et stopper la chute d’un avion de plus de 500 lb (227 kg) dans une chute libre de 80 mph (128 km/h), le tout en moins de 3/4 de seconde.

Parachute 2  Inutile de vous raconter la misère que j’ai eu pour acquérir ce petit bijou qui aurait pu me sauver la vie et surtout le temps que cela m’a pris pour le recevoir. Ici, on parle de « fusée »… donc matière dangereuse et de parachute à capacité militaire.

Enfin, en attendant, je pèse mon avion et extrapole le reste de la construction en tenant compte du réservoir d’essence, son emplacement et l’emplacement de ce petit bijou de parachute. Tant que le centre de gravité demeurera dans les limites permises par le constructeur, tout devrait demeurer du domaine du possible.

tableau de bord L’attente fut longue et je consacre ce temps précieux à l’élaboration de mon tableau de bord. Ensuite, je tente de mouler un réservoir en fibre de verre dans le profil d’aile avant. Ce n’est pas assez solide, trop lourd et difficile de trouver les pièces de raccordement compatibles avec la fibre de verre, surtout quand le tout sera entouré de styromousse. Au bout de dizaines d’essais, j’abandonne ledit réservoir et place le tout devant le tableau de bord.

Ensuite, il faut trouver l’endroit ou placer le parachute enfin arrivé. Pas question de la placer a un endroit où en cas de malheur, tout se démolirait autour de moi et je plongerais vers le sol alors qu’une partie de l’avion descendrait en douce accroché à ce dernier.

parachute 3 Alors, il faut fabriquer un lit en styromousse et attacher les deux contenants, la fusée et le gros cylindre sur un bon appui en bois, puis diriger les sangles du parachute et la corde de déploiement autour de l’emplanture principale de l’aile puis autour des supports de mon siège, donc autour de mes fesses.

Après de longues heures de planification, d’essais et travaux de toutes sortes, le tout était enfin bien solidement installé et surtout bien rassurant. L’aventure allait donc continuer.

… à la semaine prochaine.    GG 

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