lundi 10 février 2014

Histoire d’une passion Partie 1 (suite 12)

 

Un projet qui prend forme… enfin!

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La phase de recouvrement de toute la structure de mon avion fut une des plus satisfaisantes, même si elle fut longue et pas toujours facile. Sur les plans des architectes, la recommandation était de poser de la doublure de manteaux à base de nylon et d’utiliser la chaleur afin de provoquer un rétrécissement jusqu’à l’obtention d’un tissu bien tendu. Ensuite, le recouvrir de peinture. Bien que certains appareils furent recouverts ainsi, j’ai décidé de ne pas lésiner sur le matériel. Alors, j’ai éliminé la doublure de manteau pour un produit bien plus coûteux, mais plus rassurant à mon avis. J’ai alors commandé chez «Wicks Aircraft» aux É.-U. de la véritable toile d’avion, la même avec laquelle sont recouverts les « Piper Cubs » soit les premiers avions recouverts de toile pendant les années 30 et 40, juste avant la guerre. Il s’agit de dacron, soit une toile qui sous la chaleur rétrécit énormément, mais avec une résistance aux éléments bien plus grande que la doublure de vêtements. Ayant payé bien plus cher pour ce tissu spécial, il n’était pas question de rater mon coup et surtout de vivre le déchirement de tout ça une fois dans les airs. Alors, après bien des lectures sur le sujet dans quelques magazines spécialisés, j’ai enfin trouvé l’idéal pour le genre d’appareil que j’étais en train de construire.

Une opération en plusieurs étapes

1. D’abord, bien sabler toute la partie en bois de la structure puis la recouvrir de plusieurs couches d’un vernis imperméable aux éléments extérieurs. Porter une attention toute particulière à un vernis qui ne bouffe pas la styromousse, car tout serait à recommencer. Ensuite, sabler à nouveau légèrement le vernis et puis l’enduire de trois couches de colle latex 3 M et ne pas oublier de laisser chaque couche sécher au moins 24 heures avant d’appliquer la couche suivante.

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2. Une fois la troisième couche sèche, tailler dans le tissu l’équivalent de la pièce à recouvrir et la poser par-dessus la colle séchée. Il faut préciser ici que cette colle, même sèche, demeure toujours un peu humide, ce qui a grandement aidé à fixer la toile aux bons endroits. Une fois cette toile posée, recouvrir les endroits de contacts avec la même colle. Cette dernière avait la faculté de ramollir les trois couches d’en dessous et s’imprégnait très bien dans le dacron à coller. Une fois sèche encore une fois, il fallait recouvrir de deux autres couches de colle. Dans cet exercice, Jeannine me fut d’une aide plus que précieuse, même qu’elle y prit un grand plaisir.

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3. Une fois le tout séché, le dacron demeure plein de plis et tout flasque. C’est là l’opération la plus délicate. J’ai opté pour le fer à air chaud que j’ai tenu à environ 6 pouces de la toile tout en le bougeant constamment, un peu comme un peintre de carrosserie de voiture. L’autre méthode conseillée était d’utiliser un fer à repasser et de trouver la juste vitesse de repassage pour que la toile se tende, mais ne brûle pas. Ayant choisi la première méthode, je n’ai pas raté un seul pouce des parties à couvrir et le résultat fut plus que satisfaisant. J’ai même passé des heures à admirer le résultat, tellement j’étais satisfait du travail accompli. Dans des constructions d’avions plus lourds ou acrobatiques, il était suggéré de coudre la toile avant de la coller et la tendre, mais pas dans le cas du type d’avion que je construisais.

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4. L’année 1993 passa ainsi. L’été arriva et puis je mis mon voilier à l’eau. Je n’ai bénéficié d'aucunes période de vacances au travail et comme j’étais en « stand-by » en plus de mes heures régulières, cela me prit l’été pour recouvrir le tout, mais quelle fierté ce fut, le jour où j’ai sorti mon avion de l’atelier afin de le photographier juste devant ma maison. Bien sûr, j’étais loin d’un travail fini, mais là, ça commençait vraiment à ressembler à un avion. Octobre approchait et je savais que je n’allais pas voler encore cette année-là, mais je nourrissais l’espoir de voler en 1994.

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Il restait maintenant à peinturer le tout. (Détails la semaine prochaine)

GG

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