mardi 26 août 2014

Moments de tendres rêveries

* La mer était trop belle pour l’ignorer. Tombé sous son charme, j’en ai oublié la rédaction de mon blogue hebdomadaire. Je ne m’en excuse pas. La vie est trop courte pour ne pas profiter des cadeaux qu’elle nous offre généreusement. Des cadeaux que je partage aujourd’hui avec vous, chères lectrices et chers lecteurs. Bonne semaine à tout l’monde.

GG

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Souvenirs

 

Je me souviens de ce petit garçon

Tirant au bout d’un cordage

Le doris de son père.

Un peu comme un chien fidèle

L’embarcation suivait docilement

Ce petit homme, pieds dans l’eau

Tête dans les nuages,

L’esprit au pays des rêves.

Et depuis le perron de la vieille maison,

Sa mère l’appela.

Viens ici!

Le Père Cyr veut te rencontrer

Avant que tu partes pour le collège.

Le petit garçon avait tout juste 14 ans

Depuis quelques jours seulement.

Triste,

Il ancra d’une picasse la barque de son père

Et rentra à la maison.

Les années de collège suivirent

Et quand il s’ennuyait,

Il rêvait à son retour,

Au jour où il lèverait la picasse retenant le vieux doris

Et rames aux tolets

Il partirait encore une fois pour le large.

Quarante années plus tard,

Le doris n’est plus, le séminaire non plus,

Mais chaque fois qu’il s’endort

Le jeune homme devenu homme

Rame toujours son doris

Comme aux premiers jours

Où ils furent séparés.

Et il s’endort comme l’enfant

Qui presse sur sa poitrine son ourson.

Pour lui, nuages blancs, ciels bleus, mer émeraude

Et rames d’embarcations,

Sont autant de morceaux de bonheurs

Que paradis perdus

Au creux de cette modernité envahissante.

Georges Gaudet

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