* La mer était trop belle pour l’ignorer. Tombé sous son charme, j’en ai oublié la rédaction de mon blogue hebdomadaire. Je ne m’en excuse pas. La vie est trop courte pour ne pas profiter des cadeaux qu’elle nous offre généreusement. Des cadeaux que je partage aujourd’hui avec vous, chères lectrices et chers lecteurs. Bonne semaine à tout l’monde.
GG
Souvenirs
Je me souviens de ce petit garçon
Tirant au bout d’un cordage
Le doris de son père.
Un peu comme un chien fidèle
L’embarcation suivait docilement
Ce petit homme, pieds dans l’eau
Tête dans les nuages,
L’esprit au pays des rêves.
Et depuis le perron de la vieille maison,
Sa mère l’appela.
Viens ici!
Le Père Cyr veut te rencontrer
Avant que tu partes pour le collège.
Le petit garçon avait tout juste 14 ans
Depuis quelques jours seulement.
Triste,
Il ancra d’une picasse la barque de son père
Et rentra à la maison.
Les années de collège suivirent
Et quand il s’ennuyait,
Il rêvait à son retour,
Au jour où il lèverait la picasse retenant le vieux doris
Et rames aux tolets
Il partirait encore une fois pour le large.
Quarante années plus tard,
Le doris n’est plus, le séminaire non plus,
Mais chaque fois qu’il s’endort
Le jeune homme devenu homme
Rame toujours son doris
Comme aux premiers jours
Où ils furent séparés.
Et il s’endort comme l’enfant
Qui presse sur sa poitrine son ourson.
Pour lui, nuages blancs, ciels bleus, mer émeraude
Et rames d’embarcations,
Sont autant de morceaux de bonheurs
Que paradis perdus
Au creux de cette modernité envahissante.
Georges Gaudet
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