lundi 4 août 2014

Tranches de vie

 

* Il est des étapes dans la vie qui demeurent  incontournables. La semaine dernière, je suis passé par l’une d’elles. Alors, voici un texte fait de mots jetés sur papier comme graines de fleurs sauvages poussées par le vent et que j’ai d’abord dédié à celle qui m’a fait découvrir l’amour à la croisée de nos chemins. Aussi, je souhaite partager avec vous, lecteurs et lectrices, «cette tranche de vie», aussi dédiée à tous ceux et celles qui ont aujourd’hui 65 années… et encore plus.

moi 65 ans

Avoir 65 ans, c’est…!

Avoir 65 ans, c’est… accepter,

 

Accepter que le temps qu’il nous reste

Sera certainement plus court que celui qui nous fut donné.

 

Accepter d’avoir perdu tant d’amis,

Tant d’amours, tant d’opportunités, tant d’occasions.

 

Accepter nos malaises, nos douleurs, nos rides, nos faiblesses.

 

Avoir 65 ans…

C’est réaliser que nous sommes des survivants,

 

C’est réaliser que cette vie qui fut parfois un champ de fleurs,

Fut plus souvent qu’autrement, un théâtre de guerre.

 

C’est réaliser que sur ce champ de bataille,

Sont couchés nos amis, nos frères, nos sœurs, nos parents,

Et nous… qui sommes toujours debout.

 

C’est réaliser que si nous avons toujours l’épée à la main,

Ce n’est pas à cause de notre talent ou de notre force,

Mais bien par la chance qui nous fut accordée,

Sans raison apparente, sans explication.

 

Avoir 65 ans,

C’est réaliser que la seule vraie valeur,

C’est ce cœur qui aime, cette main qui touche, ces yeux qui témoignent.

C’est dire aux autres,

Que nous sommes toujours vivants, utiles,

Et riches d’une vie qui ne demande qu’à partager.

 

Avoir 65 ans,

C’est dire au reste du monde,

Que notre vécu, notre expérience, notre savoir,

Peuvent être bien plus efficaces,

Que la meilleure des lames d’épée.

 

Avoir 65 ans,

C’est laisser tomber son armure et sa cotte de mailles,

Pour les remplacer par le manteau de la paix,

Le manteau de l’amour,

Le manteau du pardon à soi… et aux autres.

 

Avoir 65 ans,

C’est enfin vivre,

Drapé de l’essentiel et soulagé du superflu,

L’esprit tranquille,

L’intelligence toujours aux aguets,

L’âme se donnant le temps de plonger dans la découverte,

La découverte de ses origines, la découverte de son identité.

 

Avoir 65 ans,

C’est réaliser qu’on nous a menti, triché, leurrés,

Mais qu’au-delà de ces trahisons,

C’est aussi découvrir « La vérité » — sa vérité.

La seule vérité, l’unique,

Celle pour qui il vaut même la peine d’en mourir,

Et cette vérité, le monde en a plus besoin que jamais,

Et elle s’appelle,

AMOUR.

 

Georges Gaudet

31 juillet 2014.

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