* Trois semaines sans écrire quoi que ce soit dans ce blogue. Bien involontairement puisque en voyage «sur la grande terre» et avec mes mots de passe «oubliés» à la maison. Voilà donc expliquée la raison de mon absence. Maintenant de retour, je vais tenter de rattraper le temps perdu et continuer de partager avec vous, voyages, bateaux, amour des mots, pinceaux et parfois… coups de coeur et coups de gueule… au besoin, question de soulager les trop pleins d’émotions qui parfois peuvent envahir nos existences communes ou bien humblement, la mienne.
Bonne lecture à toutes et à tous et surtout, bonne semaine.
GG
Les deux immenses hélices poussent le VACANCIER vers son port d’attache temporaire à Montréal. L’été est fini quoique Montréal ne semble pas le savoir puisqu’il fait un 30C lors de notre arrivée.
L’émotion est palpable à bord. Les petites déceptions prennent le bord alors que les beaux souvenirs, les belles amitiés prennent toute la place. Quelques larmes furtives coulent sur des joues. On se souhaite un bel hiver et surtout un retour à l’an prochain. Passagers et membres d’équipage sont au même diapason. Pour les premiers, c’est un rêve qui s’achève, pour nous, ma compagne et moi, c’est la fin d’une troisième saison remplie de tout. De belles rencontres, des inquiétudes familiales, des essais et erreurs oubliées par de beaux succès auprès de la clientèle à bord.
Tous les deux, nous regardons ce majestueux fleuve que nous avons appris à aimer du plus profond de notre Être. Il est devenu en quelque sorte notre véritable pays à nous deux, partant de Montréal et ne s’arrêtant que vers les maritimes, le golfe inclus. Nous avons goûté à ses petites sautes d’humeur, mais surtout à ses grandes beautés, des beautés que nous souhaitons ne jamais voir disparaître.
Pour les mois à venir, ça en sera fini des beaux ateliers d’écriture, des contes et conférences sur les Îles, sur les bateaux, sur l’histoire de ce fabuleux fleuve. Ça en sera fini de ces soirées de danse, de musique et d’échanges avec tout ce monde débranché pour un court laps de temps des petites et grandes misères de l’existence.
Des gens de Trois-Rivières montent avec nous pour cette dernière de la saison. C’est un premier arrêt du VACANCIER dans ce superbe port. La nuit sera splendide puis tumultueuse. Quel bel exemple des variétés de ce fleuve. Tous ont envie de pleurer lors du retour tellement ils ont aimé à la fois les Îles et le temps sur la mer, surtout les membres d’équipage.
Personne ne peut cacher que certaines difficultés de relations de travail se dessinent à l’horizon et elles n’ont rien à voir avec les relations à bord entre équipage, artistes invités et passagers. Seul, un petit air de regrets flotte dans l’air. Combien de temps cela va-t-il durer et en serons-nous victimes l’an prochain? Tous espèrent que non. Sept mois et demi, c’est long avant le début de la nouvelle saison l’an prochain.
Le ciel fait ses adieux au fleuve. Il semble d’une beauté menaçante, mais il reste teinté d’ocre, d’oranger et de rouge flamme. Au dessus de sa grisaille flottent tous les espoirs.
Et en attendant, notre petite caravane est descendue sur le quai de Montréal et un petit, mais douillet lit nous attend pour les quelques jours à suivre, puisque le retour vers les Îles se fera par la route et le traversier entre l’Île-du-Prince-Édouard et notre chez-nous insulaire.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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