dimanche 22 février 2015

Que se passe-t-il aux Îles… (la suite)

 

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Mes Îles, mon pays

Je vous avais dit que ça allait être pour une autre chronique. Voici donc que je tiens promesse. La semaine dernière, je me suis laissé emporter par un Musée que je souhaiterais encore plus représentatif de gens qui sont nés les deux pieds dans « des bottes de rubber », plantés en très jeune âge dans le sable des platiers de la « djune », le regard sur un « trou de coques », sourire heureux sur les lèvres et en arrière plan, le « tocotoc » du « botte » à Omer à Paulette qui rentre de la pêche.

Alors, cette semaine, tout comme dans le journal local, je vous fait part de mon opinion sur le possible déménagement de la pièce historique «Mes Îles Mon Pays» vers l’île centrale et peut-être dans l’aréna de Cap-aux-Meules.

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georgesgaudet49@hotmail.com       

Que se passe-t-il à Havre-Aubert?...(suite)

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Le titre pourrait aussi être « Que se passe-t-il partout aux Îles », mais pour l’instant demeurons sur l’île de Hâvre-Aubert. Disons que le jour où l’on a annoncé le possible déménagement et la transformation de la fresque historique « Mes Îles Mon Pays » du Centre culturel de Hâvre-Aubert à l’Aréna Wendell Chiasson de Cap-aux-Meules, un certain vertige me prit par surprise. Et plus tard, quand la créatrice de ladite fresque, Mme Yolande Painchaud, s’est dite d’accord avec l’idée sur les ondes de Radio-Canada Matane, j’avoue avoir été obligé de m’assoir sur le divan le plus proche. Ensuite, après avoir écouté Mme Painchaud, j’ai cru comprendre entre les lignes de son argumentaire, cette formidable personne qui, depuis nombre d’années, porte à bout de bras une pièce théâtrale historique, qui mériterait bien mieux que le sort qu’on lui a réservé jusqu’à présent, surtout sur le plan monétaire. En résumé, une lueur d’espoir semblait s’être infiltrée dans l’avenir plutôt brumeux d’un projet qui survit année après année, mais avec peines et dettes accumulées depuis sa création.

Petit bilan émotionnel

Je suis fils de Havre-Aubert et de Havre-aux-Maisons. De Havre-Aubert, j’y ai gardé l’accent, de Havre-aux-Maisons, l’esprit combatif. À la rigolade, je me qualifie dans le rang des fiers bâtards. Tout ceci pour vous dire que mon cœur penche d’abord en ces deux lieux avant de dériver ailleurs sur toutes les autres beautés de notre archipel. Alors, vous comprendrez qu’à priori, je ne serai pas objectif dans ce qui suit. Ainsi pour avoir été participant dans une des pièces jouées au centre culturel de Havre-Aubert pendant tout un été, je ne peux me ranger à l’idée de voir cette fresque historique quitter ce village pour être transformée en imitation de « La fabuleuse » dans un aréna qui a grand besoin de rénovations sur l’île centrale de Cap-aux-Meules. L’île de Havre-Aubert, autrefois centre névralgique de toutes les Îles avec Grande-Entrée, s’est vue dépossédée de son économie tout au long de la dernière moitié du siècle dernier. Heureusement, le courage et la fierté des gens du milieu ont contribué avec l’aide du visionnaire qu’était le Père Frédéric Landry et quelques artisans comme Albert Cummings et Nicole Grégoire, à faire du site de La Grave, une réussite touristique qui fait honneur à toutes les Îles de la Madeleine. Malheureusement, le village dans son ensemble, tout comme celui de Bassin, demeurent des lieux presque à l’état comateux pendant la période hivernale, malgré toute l’énergie que déploient les résidants pour sauver l’existence de leur île. À preuve, cette belle initiative des commerçants de La Grave pendant la période de Noël et la formation du comité pour sauver le phare de l’Anse-à-la-Cabane. Hélas, il faut le constater, en hiver les maisons se vident comme autant de chalets le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre et un esprit de résignation semble s’installer chez certains résidants, la traversée du Havre-aux-Basques vers l’île centrale étant un obstacle majeur. Comme la majeure partie des services se trouvent au centre de l’archipel et que la population vieillit de plus en plus, la question actuelle qui se pose est la suivante : « Est-ce que déplacer les activités de l’Association culturelle de Havre-Aubert vers le centre des Îles est une bonne chose pour l’île de Havre-Aubert? » — pour avoir côtoyé tout le personnel de la fresque historique Mes Îles Mon Pays pendant toute une saison et avoir été témoin du talent et de la fierté de tous ces acteurs et actrices, personnel de soutien et collaborateurs, ma réponse est NON! Bien sûr, je ne nie pas que la fresque historique a peut-être grand besoin d’un « facelift » monétaire et conceptuel important, mais de là à en détruire l’essence même pour en faire une copie ailleurs, là je ne peux m’inscrire à ce projet, si tant et si bien qu’il puisse être réalisable.

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Une photo qui parle d’elle-même

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Des affaissements entre les structures semblent apparents en de nombreux endroits.

 

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Un recouvrement extérieur qui montre des signes évidents de grande faiblesse.

Il faut le reconnaître, les arénas des Îles demeurent un problème majeur quant à leur utilisation et surtout quant à leur état structurel, celui de Cap-aux-Meules ne faisant pas exception. Malheureusement, cette construction exceptionnelle est en bois et pour qui est le moindrement observateur, il aura remarqué quelques plaques correctionnelles sur la toiture et aussi, au-dessus d’une entrée latérale, un affaissement de la toiture, donc de la structure. Évidemment, les dimensions de cet édifice pourraient être idéales pour une fresque à grand déploiement, mais n’y a-t-il que la copie d’une idée issue d’ailleurs pour sauver cet aréna? Même si cette idée qui à priori demeure tout à fait digne d’analyse, l’aréna de Cap-aux-Meules risquerait de demeurer un éléphant blanc et pour diverses raisons. D’abord, tout comme bon nombre d’établissements commerciaux de ce village, le manque de places de stationnement y serait un problème majeur. Ne dit-on pas en marketing que les trois principaux atouts d’un commerce sont le stationnement, le stationnement, et puis le stationnement? Ensuite, mis à part le formidable besoin d’adaptation d’une scène digne de ce nom et l’aménagement des sièges et la mise à niveau du sol, il faudrait aussi considérer les formidables coûts de rénovation de l’édifice même. Cette structure fut en son temps une réalisation grandiose, mais les matériaux dont est faite sa structure en font un établissement de grande valeur architecturale, mais combien difficile en réparations et surtout en coûts en ces années où, notre municipalité aurait tout intérêt à diminuer ses dépenses plutôt que de les augmenter. Que faire alors de cet aréna? N’étant pas spécialiste en la matière, je ne prétendrai pas détenir la solution magique, mais je crois qu’il serait plutôt sage d’évaluer d’abord les coûts en rénovation pour sauver cet édifice avant de penser à y introduire une quelconque activité. Ce serait certes dommage que cet immeuble disparaisse avec le temps, mais il arrive parfois que même les choses auxquelles nous tenons le plus disparaissent parce que devenues trop vieilles pour être sauvées ou recyclées en d’autres choses. Les solutions ne sont pas faciles dans un tel dossier, mais je crois sincèrement que déshabiller St-Pierre pour habiller St-Paul n’est définitivement pas la solution. Déjà que les gens de l’île de Havre-Aubert doivent se battre becs et ongles, tant à Bassin qu’au bout de La Pointe à Sauvage pour sauver ce qui reste de leur village, ne faudrait-il pas penser à trouver des solutions sur place pour chacun des dossiers plutôt que de tenter d’importer d’un endroit déjà affaibli par un contexte économique difficile et une grave baisse de population, une activité qui a toute sa place dans ce village qui fut la première paroisse des Îles de la Madeleine.

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Des souvenirs

En rédigeant cette chronique, je n’ai pu retenir une pensée pour tous ces merveilleux compagnons et compagnes, acteurs et actrices de Mes Îles Mon Pays, habitants de l’île du Havre-Aubert, et pour qui pendant tout l’été, ce merveilleux travail d’acteurs était devenu leur gagne-pain le plus important de l’année, ceci malgré le trop souvent manque de reconnaissance de certains organismes gouvernementaux. Travailleurs saisonniers ou acteurs, quelle est la différence puisque dans les deux cas, il s’est toujours agi d’un labeur qui devait chaque soir refléter avec grande passion la véritable condition insulaire de nos ancêtres, une condition difficile à comprendre pour qui habite un continent plutôt qu’une île.

Bonne semaine à toutes et à tous.

Georges Gaudet

lundi 16 février 2015

Se taire ne serait pas la solution

 

* Le Musée de la Mer des Îles de la Madeleine demeure à mon avis, depuis le départ de Feu le Père Frédéric Landry, un lieu sans âme et qui, s’il se cherche, ne semble toujours pas trouver sa véritable vocation. Pour ceux et celles qui ne lisent pas le journal local Le Radar, voici la chronique que j’y ai publiée la semaine dernière. Je crois qu’elle entre bien dans la thématique de ce blogue, soit des bateaux, des mots et des pinceaux. À ce jour, j’ai d’ailleurs reçu quelques commentaires extrêmement pertinents et encourageants quant à cet écrit que je souhaite comme un éveil de la population à l’endroit d’un lieu qui nous appartient à tous, nous Madelinots. Bonne lecture et à lundi prochain.

georgesgaudet49@hotmail.com

Que se passe-t-il à Havre-Aubert?

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La question est posée et je sais que je vais probablement m’attirer les foudres de certaines personnes. Cependant, là n’est pas le but, car s’il est des institutions qui me tiennent à cœur, ce sont bien les deux cas dont je vais tenter de vous entretenir. Mon intervention n’est donc pas envers les personnes qui travaillent dans ces institutions, mais bien, sur le sort qui attend celles-ci (les institutions), en l’occurrence Le Musée de la mer et la fresque historique Mes Îles Mon Pays, si rien n’est fait pour «regaillardir» ces deux importants centres d’attraction de l’Île du Havre-Aubert.

Le Musée de la mer

Dans l’édition du journal Le Radar du 12 au 18 décembre 2014, en page 17, une opinion libre ayant pour titre « Où est passée l’histoire maritime? » rédigée par Robert Montpetit « à Adélina à Fulgence Arseneau » soulève une question qui a mon sens est non seulement toute légitime, mais aussi réaliste qu’il est possible de l’être. En résumé, l’auteur de cette opinion pose la vraie question tout en reconnaissant à juste titre l’effort honnête investi dans ce projet par certaines personnes. Essentiellement, tout tourne peut-être autour de l’identification de la vraie vocation du musée versus le nom qu’il porte.

Petit tour d’horizon

Afin de vérifier les dires de monsieur Montpetit, je suis allé au Musée de la mer il y a quelques semaines de cela. Malheureusement, je suis de l’avis de monsieur Robert Montpetit. Ce « musée de la mer » est tout sauf un musée de la mer. Tout au plus, un musée historique, du moins sur la gauche de l’édifice, mais encore faut-il vraiment s’y attarder. Oui, l’exposition est professionnelle, la qualité et la disposition des matériaux et pièces d’exposition sont bien disposés dans une grande salle, les textes sont explicatifs sur la façon dont les Madelinots vivaient autrefois, mais encore faut-il s’y arrêter longtemps pour en découvrir le contenu. Malheureusement, le beau et coûteux plexiglas qui enveloppe chaque Île de l’ensemble de l’archipel est tellement disposé à l’horizontale qu’il est impossible par exemple de visualiser et lire le contenu au fond de la salle le long des murs. Exemple frustrant en ce qui concerne l’île de Cap-aux-Meules par exemple. Ce qui est frappant dans cette salle, c’est surtout le silence qui y règne, un silence de salon mortuaire alors qu’un véritable musée ne devrait en aucun cas être un endroit tranquille et paisible, mais un endroit bien vivant, avec des bruits de mer dans ce cas-ci, d’oiseaux aquatique, des bruits de moteurs marins de toutes époques, du vent, des claquements de cordages, des rires, des cris d’enfants, des ordres donnés à des équipages. Quant à la salle d’expositions temporaires, la présentation de bien belles maquettes demeurait intéressante, mais non représentative de la véritable histoire du patrimoine maritime des Îles de la Madeleine. L’effort était là, mais encore, pourquoi tenir cette exposition en plein mois de décembre et janvier? – et qu’est-ce qu’on nous réserve pour l’été? En est-on rendu au point où on a honte de notre histoire? – et sinon, l’a-t-on déjà oubliée? Monsieur Montpetit a raison quand il pose les questions suivantes : — où sont les précurseurs du LOVAT, du MANIC, du NORTH GASPÉ… etc. Plus encore, où sont ces Acadiens, fiers pêcheurs avec leurs méthodes de pêche, leurs « tchus pointus », leurs barques à voiles, leurs moteurs Acadia et autres? Où sont les adaptations bien madeliniennes influencées par les bords de mer des provinces maritimes, comme le « canotte à glace et les Cape Islanders? » Où sont ces anciens agrès de pêche expliqués aux « étranges »? En résumé, où sont nos héros de tous les jours, ceux et celles qui ont bâti cet archipel planté en plein golfe?

Là je sais, on va me dire que je ne suis pas un spécialiste pas plus qu’un muséologue et on aura raison. Je sais cependant ce que je souhaiterais voir dans un beau et grand Musée qui me raconte et surtout qui raconte les miens, mes ancêtres et tous ceux et celles qui ont construit cet archipel à coups de rames, de filets, de « bottes construits l’hiver dans des étables », de « trawls », de dragues, de naufrages, de fierté et de larmes. Voilà ce que je souhaiterais « sentir » en entrant dans ce Musée de la mer. Quelque chose comme une odeur de sel, de vagues, de brume, de boucane de hareng et de terre de jardin.

Lunnenburg 

Lunenburg,  Un port, un village, dont le musée est la pierre angulaire de tout l’attrait touristique de cette région.

enfants et chaloupe 

Les enfants font non seulement partie du décor, ils s’amusent et participent à toutes sortes d’activités en relation avec la mer.

Maquette 

Des maquettes

Moteur tocotoc 

Des vieux moteurs marins qui fonctionnent vraiment.

 

Doris-berceau 

Doris berceaux avec plans vendus sur place.

Bateau-musée 

Chalutier servant de musée que l’on peut visiter presque de fond en comble. Sans en souhaiter autant, pourquoi pas aux Îles, quelques bateaux de pêche, quelques voiliers disponibles pour une visite… où la Gaspésienne?

Cabine - capitaine 

Voilà à quoi ressemblait une cabine de capitaine de goélette il y a quelques générations de cela.

Regarder ailleurs

Pas spécialiste, mais des musées maritimes, des musées de la mer, j’en ai visité quelques-uns. Celui de Halifax et celui de Lunenburg en Nouvelle-Écosse, celui de Bar Harbour, de Bath et de Portland dans le Maine, celui de La Rochelle en France. Virtuellement, je suis quotidiennement en contact avec le musée maritime de Terre-Neuve à St-John’s et tous ces musées, sans exception, ont une caractéristique dominante. Ils représentent leur région, son histoire et surtout ils sont « vivants ». En plus d’y visualiser une quantité phénoménale d’agrès de pêche, de vieilles photos, de créations artistiques et surtout de modèles réduits de navires en tous genres, on y enseigne des tas de choses. On y donne des cours en construction artisanale de bateaux en bois, des cours de navigation de plaisance, des cours de weekend ou de quelques semaines. On y fait la démonstration du fonctionnement de ces premiers moteurs primitifs marins, on y enseigne comment sauver le patrimoine du milieu maritime et on y expose avec fierté les créations de tous les artisans passionnés du milieu dans lequel ils vivent. Bien sûr, il faut parler de budget, mais j’ai remarqué que la qualité de ces musées est toujours à la mesure de la fierté de l’histoire des gens qui vivent en ces milieux maritimes, beaucoup plus qu’à l’investissement requis. Souvent, on ne se contente pas d’un édifice, mais le musée se prolonge le long des quais ou sur une rive. À Lunenburg, on peut y visiter une goélette de pêche, un véritable chalutier, la construction de doris par des étudiants, visiter un chargement fictif d’une cale, l’intérieur d’une salle des machines, d’une timonerie. Parfois, même l’économie locale s’en mêle indirectement, comme ces artisans fabriquant des petits doris en berceuse pour enfants, ces doris ouverts pour servir de table de jardin et même, une véritable distillerie artisanale de spiritueux, le tout approuvé par les instances gouvernementales. En d’autres endroits, on y propose des promenades d’une heure et plus sur des antiquités bien rénovées ou l’on vous propose de mettre la main au marteau pour y placer l’étoupe sur une coque en devenir. Pas besoin alors de se payer une croisière de quelques semaines sur la BLUENOSE pour apprécier ces endroits magnifiques, vivants et représentatifs de leur milieu maritime. La Grave dans son ensemble pourrait être un lieu similaire où l’on ressentirait cette communion entre le Musée de la mer et ce superbe endroit d’enseignement et de partage de connaissances maritimes anciennes et nouvelles. Pour l’instant, cela ne semble qu’un beau gros immeuble, bien proche d’une falaise qui se dégrade à vue d’œil sur l’arrière et qui mange tout un paysage qui ne ressemble en rien ou si peu, au fantastique port de mer naturel qu’était Havre-Aubert autrefois. Bien sûr, il y a la marina, les voiliers, les bateaux de plaisance, les boutiques, les restaurants, mais il y manque ce petit quelque chose qui ferait vibrer le cœur et la fibre madelinienne de tous ceux et celles qui portent en leurs gênes, notre fantastique histoire.

Mes Îles, mon pays

Ça, ce sera peut-être pour une autre chronique. Je me suis laissé emporter par un Musée que je souhaiterais encore plus représentatif de gens qui sont nés les deux pieds dans « des bottes de rubber », plantés en très jeune âge dans le sable des platiers de la « djune », le regard sur un « trou de coques », sourire heureux sur les lèvres et en arrière plan, le « tocotoc » du « botte » à Omer à Paulette qui rentre de la pêche.

À la semaine prochaine.

GG

lundi 9 février 2015

De quatre à trois roues

 

*Cette semaine, j’avais grande envie de sortir de la politique morose actuelle et de cet hiver bien blanc, mais hélas un peu trop long à passer. Voici donc une petite chronique sur «les p’tits chars».

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Dans l’ordre: Mon premier «char», une VW Coccinelle, ma Karman Ghia, mes deux Renault 10, mes deux Renault 5 et puis ma Pontiac Firefly.

Les « p’tits chars » et moi

OUI, OUI, je l’avoue, j’ai toujours eu un faible pour les petites voitures. Ma première fut une VW coccinelle, puis ma Karman Ghia, puis mes deux Renault 10, puis mes deux Renault 5 et puis ma Pontiac Firefly. J’ai toujours aimé les petites voitures, particulièrement les Anglaises comme les MGB, MG Midget, les Spitfire, les Triumph TR-3, 4 et 6 que mon budget ne m’a jamais permis d’acquérir. Aussi, à cause de l’hiver, j’ai dû retenir mon regard de quelques belles Italiennes qui m’attiraient comme le soleil méditerranéen avec les Alfa Roméo, Fiat Spider et compagnie. Je me serais même contenté d’un beau scooter VESPA, bleu pâle ou jaune, avec roue de secours et porte-bagages à l’arrière. Encore aujourd’hui, ces scooters sont hors de prix si on les compare au reste du marché pour une puissance et un confort équivalent. Chez les Américaines, seule la Mustang aurait pu faire pencher mon cœur de conducteur et peut-être les premiers modèles de Camaro, mais là encore, je n’en suis pas certain. Alors, pour son côté pratique et nécessaire à mon travail d’éditeur et romancier qui doit transporter son butin trop souvent à son goût, je conduis une Dodge Grand Caravan. C’est bien, même que c’est très bien, mais maudit que je m’ennuie d’un beau p’tit modèle antique au charme unique et à la couleur d’une époque révolue, surtout quand j’arrête à « la pompe à gaz ».

Fiat 1

Fiat 500 antique

Alors là, une firme américaine vient de sortir quelque chose qui va bientôt entrer sur le marché et qui risque de me faire rêver encore plus. Je vous présente la ELIO et il se pourrait bien que si les fonctionnaires fédéraux et provinciaux ne se remplissent pas les poches pour la faire accepter au Canada, elle pourrait bien être à la portée du budget d’un humble retraité. Présentement, elle fait l’objet d’une campagne de réservations. Plus de 36000 personnes aux É.-U. ont déposé un montant pour l’acquérir à partir de la mi- année 2015 et sans les options, son prix de base est fixé à 6800. $ US. Donc, si on parle de certification canadienne à venir plus la valeur du dollar canadien, j’ai bien peur qu’ici en notre beau pays où l’imagination se paye en inspections des inspections, son prix se situera autour des     20000. $ et là je serai déçu.

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C’est une trois roues tout comme le SPIDER de Bombardier, mais avec un 3 cylindres placé à l’avant, juste au dessus de la traction afin de procurer une meilleure tenue de route. Entièrement recouverte et capitonnée, comportant 3 sacs gonflables et une cage de rétention d’impact de 50% supérieure aux autres petites voitures du même genre, elle peut amener son conducteur et son passager, en position tandem, à une vitesse maximale de 103 mph (165 km/h). À une vitesse de croisière normale, elle peut parcourir 80 milles avec un seul gallon d’essence US, soit 3 litres/100 km. Fabriquée avec des matériaux éprouvés et produits à 90 % aux É.-U., elle peut être dotée d’air conditionné, de sièges chauffants, de caméra de recul, de chaufferette… etc. Son moteur actuel est le 3 cylindres de la GeoMétro ou Pondiac Firefly, mais la compagnie travaille présentement avec BMW et AUDI pour acquérir un moteur plus performant et plus propre pour la même cylindrée.

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… et elle est conçue pour rouler autant l’hiver que l’été. Bon là, je m’arrête, car si je ne me retiens pas, je vais m’en réserver une tout de suite, même si elle n’est pas encore certifiée au Canada.

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Bon, sur ce, à la semaine prochaine. J’espère que vous avez apprécié.

* Et quelques petites bien belles vieilles voitures

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Et puis quand le moderne imite l’ancien. Ici, la Fiat 500 moderne à gauche, puis la Fiat 500 ancienne à droite. Fiat 2

GG

dimanche 1 février 2015

Après l’orage

Retour au quotidien

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Pas facile de retomber sur ses pieds après que la maladie, la mort, sont venues chambarder le début de cette année 2015. Je garde cependant espoir qu’elle se terminera sur une meilleure note. Voilà donc ce qui explique mon absence hebdomadaire de chaque lundi sur mon blogue personnel. Ainsi, après l’orage, il faut faire le ménage, ramasser ce qui peut être sauvé et tourner le regard vers l’avenir. Je vais donc partager avec vous, lectrices et lecteurs, trois petits sujets dont les deux premiers serviront de clôture au grand livre de la vie de mon p’tit frère. L’autre sujet, plus léger, vous amènera chez des artistes talentueux qui auraient tout à gagner en étant plus connus qu’ils ne le sont présentement.

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Son avion préféré, le De Havilland Otter, le plus gros monomoteur actuel au monde. Véritable camion aérien en plus d’une capacité de 9 passagers.

Pour certains, l’avenir se dessine très jeune. Mon frère était aviateur, pilote de brousse et puis pilote de ligne. En fouillant dans les documents qu’il m’a laissés, j’ai trouvé deux trésors dont voici le premier. Dès l’âge de 11 ans, il avait rédigé en classe cette petite rédaction qui témoigne des premiers traits vers une carrière qui fut toute sa vie professionnelle.

À 11 ans DG

L’autre trésor est le texte d’une chanson rédigée en janvier 1989. Eh oui, il jouait aussi de la guitare et bien que malheureusement je n’aie que le souvenir de sa voix, je souhaite un jour, dans le respect de son créateur, entendre une mélodie sur le texte que voici. Donald aimait chanter ce qu’il appelait « l’Hymne à Robert Parent ». Il en avait composé chaque couplet et le refrain, traduisant ainsi toute l’admiration qu’il avait pour cet aviateur qui lui avait servi de mentor aux tous débuts de sa carrière. Pour ceux qui connaissent la fin de la carrière de pilote de mon frère, ils y verront certainement une prédilection.

Hymne à Robert (Texte de Donald Gaudet)

Refrain

Il était de ceux qu’on oublie

Après le requiem de sa vie

Sa vie qui pourtant fut remplie

D’exploits non jamais démentis

 

Jamais un avion ne volait

Mieux que lorsque Robert le menait

On aurait dit un goéland

Volant au beau gré des courants

 

On a dit l’avoir vu pleurer

Le jour où le malheur le frappa

L’avion qu’il venait d’amener

Sur un lac gelé, s’abima

 

Plus que tout, il aimait voler

Son métier, il l’avait dans la peau

Et sa mort n’a rien d’étranger

Au fait qu’on le mit au repos

 

C’est à nous, pilotes, qu’il laissa

L’héritage le plus profitable

De ses conseils inestimables

De la mort, souvent nous sauva .

Chanson pour un pilote

Des artistes qui gagneraient à être connus

Sculpture des Madelinots

André Vigneau, Adrien Gaudet et Edmond Cyr. Ils sont trois Madelinots à l’Internationale de sculpture sur neige du carnaval de Québec pour une quinzième fois. Dans la vraie vie, ils sont ouvriers, pêcheurs, travailleurs polyvalents et autres habiletés qui n’ont rien à voir avec la sculpture. En certains pays, des gars comme ça vivraient bien, et uniquement de leur art. Afin de soutenir ce que j’avance, voici une photo de leur toute dernière œuvre intitulée « Banc; de neige, de poisson, des crustacés. » Et comme si ce n’était pas assez, le tout est accompagné d’un texte de Edmond Cyr, un des sculpteurs.

BANC : de neige, de poissons, des accusés.

Alors que le vent sculptait dans la poudreuse
Les courbes froide de ses flancs
Janvier le figea dans la falaise ocreuse
De ce banc aux lignes ondulentes
Voyageait un passé omniprésent
Des bancs de harengs immenses
Leurs amours printaniers
Les mâles unissant leurs laitances
Aux raves de leurs amantes
Donnant à la baie de plaisance
La couleur des hivers de mon enfance
Pêché, salé, fumé jusqu'aux derniers
Sommes-nous tous au banc des accusés
Hier, aujourd'hui, demain s'il nous est allouer
Rêve, fantasme ou réalité?

Sirre ( texte par Edmond Cyr)

Bravo les gars, vous êtes des as.

GG