lundi 16 mars 2015

Comment cacher la moitié de l’humanité

Par Georges Gaudet

www.georgesgaudet49@hotmail.com

Parlons « voiles » d'abord!… et pas de voiles de navires.

* J’ai toujours cru que nos représentants politiques, que ce soit à Ottawa ou à Québec, avaient un bagage de connaissances générales suffisant pour guider la Nation dans la voie d’une justice passablement équilibrée et globalement, dans l’édification d’un pays fier, respectable et capable d’afficher ses propres valeurs. Hélas, depuis les commentaires de certains de nos politiciens, tant à Ottawa qu’à Québec, je suis amèrement déçu de voir ces Trudeau, Mulcair et autres représentants politiques, littéralement piller l’identité culturelle de ce pays pour des motifs bassement électoralistes. Pire, je me demande sérieusement si ces politiciens sont capables de juger la teneur de leurs propos quant à leurs déclarations sur le port de certains voiles islamiques. À l’écoute de certains commentaires, il m’est apparu que la plupart d’entre eux ne savent pas distinguer les nettes différences entre les principaux voiles concernés et leurs conséquences sur l’impact d’une culture canadienne et québécoise qui peine déjà à se faire une identité digne de ce nom. Alors, pour ces messieurs et dames ignares de la politique, je leur envois ce message que vous pourrez copier sur vos réseaux si le cœur vous en dit.

Hijab Le Hijab

Personnellement, je n’ai rien contre une personne qui porte tout vêtement qu’elle souhaite en sa demeure et j’ajouterais que le port d’un Hijab en public me semble tout à fait acceptable. Dans l’acceptation volontaire de la femme qui le porte, je comprends qu’il peut aussi s’agir d’une occasion de coquetterie féminine dans certaines cultures. Donc, même si je déplore le choix de cette personne, je ne peux que respecter ce choix, qu’il soit religieux ou anonyme, tout comme je respecte celui de certaines communautés juives, sikhs, amish ou autres. Issu d’une éducation catholique romaine, j’ai vécu à l’époque où ma mère et toutes les femmes du village devaient porter « le foulard » pour aller à l’église ou dans une réunion publique, surtout si un curé pouvait s’y trouver. Sans faire un jeu de mots plate, « Grand Dieu » que je suis content pour ces femmes qui étaient nos mères et pour nous aussi, les jeunes hommes de cette époque, qui sont sortis de ce carcan religieux. Aussi, il ne faudrait pas oublier celles qu’on appelait « nos bonnes sœurs » qui devaient porter un costume digne de l’époque des croisés alors que nos curés portaient la soutane en tout temps. Toutefois, différence notoire avec certaines croyances islamiques actuelles, toutes ces femmes avaient le visage découvert alors que le NiqabNiqab ne laisse paraître que les yeux et la Burka Burkavoile tout le corps, ne laissant qu’un grillage à la femme pour voir où elle va. À cette liste de vêtements s’ajoute le  Chador     Chador particulièrement porté en Iran et quelques autres pays d’allégeance musulmane.

Choix, personnel me direz-vous? – OUI s’il l’est vraiment, mais pas en public. Le visage demeurera toujours l’identité d’une personne, sa spécificité et dans un monde de plus en plus incertain, un trait identifiant l’unicité de toute personne humaine. Masquer cette caractéristique, c’est nier l’existence même de cet être humain, lui donner une valeur moindre que l’animal puisque même chez les animaux, aucune race n’utilise ce stratagème d’autorité d’une espèce sur une autre. Alors, je ne comprends pas et je ne comprendrai jamais ces hommes qui propagent une telle folie, pas plus que ces femmes, supposément instruites, qui acceptent cela de bonne volonté. J’ai peine à croire que vivre ainsi soit un choix religieux. Il s’agit pour moi d’un signe provocateur qui en dit long sur celle qui le porte ou plus encore sur celui qui lui ordonne de le porter. Je ne suis pas le seul à penser ainsi et je me permets ici de transcrire une lettre portant ainsi le titre suivant dans les grands médias français : « Adresse à celles qui portent volontairement la burka ». Elle est signée de Élisabeth Badinter, femme de lettres, philosophe, féministe et femme d’affaires française, surnommée « la femme de glace et de feu ».

Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du commandement religieux, mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour l’un, pachtoune (Afghanistan/Pakistan) pour l’autre, allez-vous continuer à cacher l’intégralité de votre visage? Ainsi dissimulée au regard d’autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur, des enfants comme des adultes. Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu’à la connivence d’un sourire? Dans une démocratie moderne, où l’on tente d’instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement que tout ceci n’est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres. Alors, je m’interroge : pourquoi ne pas regagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble, ce qui fait tant souffrir nombre de femmes là-bas? En vérité, vous utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie. Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l’offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos sœurs opprimées qui, elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez. C’est aujourd’hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuse de pouvoir changer. Elles ne le peuvent pas… Pensez-y. Élisabeth Badinter.

Charkaoui « sidéré » et je le suis tout autant.

Charkaoui, cet homme qui se dit musulman, serait « sidéré » devant le traitement que les gouvernements, les médias et en gros le peuple de souche québécoise lui auraient réservé quant à son travail « d’enseignement » au collège Rosemont de Montréal. Eh bien moi, je suis tout aussi sidéré de constater toute l’attention médiatique qu’obtient cet homme qui sent à plein nez l’intégrisme et qui envoie promener tout ce qui ne ressemble pas à ses convictions religieuses. Essentiellement, cet homme fait exactement ce que Mme Badinter dit aux femmes portant la burka. Il utilise les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie. Nos gouvernants, particulièrement au Québec, sont d’un aplat-entrisme désolant devant tout ce qui se passe sur l’ensemble de la planète et maintenant tout particulièrement en terre Québécoise et Canadienne. Nous sommes si terrifiés d’être taxés d’islamophobie que nous nous taisons devant toutes tentatives de miner nos institutions les plus respectables de notre monde occidental et parlementaire. Il ne s’agit plus ici de revendications respectueuses afin d’être accepté dans une terre d’accueil et de faire preuve d’une bonne volonté d’adaptation envers ceux et celles qui vous ouvrent la porte. Il s’agit dans ce cas-ci d’intégrisme, une véritable attaque conquérante envers une société dont les valeurs démocratiques, n'en déplaise à certains, sont utilisées pour en détruire les fondements même. Loin de moi de dire que nos démocraties occidentales sont parfaites, mais comme le disait un certain Churchill, c’est encore le meilleur des pires systèmes. À nous donc de l’améliorer. Hélas, il y a des éléments mondiaux actuels qui se servent d’une croyance religieuse pour en asphyxier tous les principes, et ce, grâce à la complicité et à l’immobilisme de certains de nos gouvernants, ceci sans oublier une charte nationale tristement élaborée au départ pour protéger uniquement la très bien installée minorité culturelle anglophone en la province de Québec et rien d’autre. Voilà maintenant que les principes de cette charte se retournent contre nous et tout le pays en entier. Certains extrémistes religieux l’ont compris et s’en servent allègrement.

Suis-je raciste et islamophobe pour autant?

Non! et je laisse Albert Leblanc, un Madelinot qui en plus d’habiter occasionnellement un pays musulman, a écrit récemment sur un réseau public le texte que voici : « L'islamophobie est un mot inventé pour éviter de parler des vrais problèmes. C'est un mot charrié pour essayer de culpabiliser ceux qui osent parler des terroristes qui commettent des atrocités au nom de l'Islam. Ces terroristes qui parlent au nom de l'islam sont aussi des musulmans. Les frileux, ni oui ni non, utilisent ce mot à satiété pour empêcher la vraie discussion sur l'islamisme, l'intégrisme et le salafisme extrémiste. Islamisme dans ce sens a une signification différente de musulmans qui eux en général ne participent pas au terrorisme, ni de près ni de loin, sauf beaucoup d'Imams. Si on veut réellement s'attaquer au problème, il faut que tout le monde mette la main à la pâte, en commençant par les musulmans eux-mêmes. Alors, dites-moi, est-ce que je suis islamophobe en essayant de cerner le problème de l'islamisation de la terreur »?

L’Islam, une religion de paix?

Nous pouvons nous poser la question, surtout à la lumière de certains textes, datant du sixième et septième siècle. (Exemple : « J’ai reçu l’ordre de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et que Mahomet est son prophète, qu’ils se tournent vers notre qibla, qu’ils mangent ce que nous sacrifions et qu’ils prient comme nous. » — Anas Ibn Malik, Dawud, livre 8, hadith 2635.»

Je sais que nous pouvons trouver dans la Bible, particulièrement dans l’Ancien Testament, des textes semblables qui pourraient justifier à peu près toutes les horreurs de la guerre. Il nous suffit de lire « les Nombres, le Deutéronome et/ou l’Exode, pour trouver une justification aux gestes les plus horribles qu’une population puisse commettre. D’ailleurs, l’Église Catholique n’a pas fait exception du temps de l’inquisition. Heureusement pour nous, il semble que nous soyons quelque peu sortis de cette rhétorique, même si l’idéal du respect humain demeure loin d’être atteint. Toutefois, à la lumière des évènements mondiaux depuis septembre 2001, le monde musulman ne semble pas avoir atteint ce souhait, même si minime, de vivre en union avec le reste des habitants de la terre. Le problème de l’Islam en est un d’une croyance religieuse ayant autant de textes prônant la violence que la paix et le respect d’autrui, tout comme la Bible. Toutefois, la différence existe en l’autorité suprême d’un guide. Autant l’ensemble des chrétiens a des guides qui font autorité, même si les fidèles n’adhèrent pas tous à leur enseignement; autant les islamistes n’en ont pas. C’est ainsi que n’importe lequel des illuminés possédant un certain pouvoir politique ou militaire peut s’auto proclamer le grand messager et tirer tout ce qu’il y a de violence dans les textes anciens pour justifier ses pires fantasmes de domination.

En ce sens, nous, les chrétiens, les athées et les croyants de toutes les autres grandes religions de ce monde, devons faire preuve de discernement auprès des islamistes. Toutefois, ils ont eux aussi un devoir de clairvoyance, de dénonciation de leurs leaders déviants et une tâche colossale d’enseignement de leurs plus belles valeurs de cohabitation avec les autres croyances et cultures de l’ensemble de cette planète. Autrement, c’est toute l’humanité qui est partie pour une guerre sanglante qui ne connaîtra sa finalité que le jour où une conscience réelle de cette folie entrera dans le cerveau des hommes et des femmes survivants de ce monde actuellement en folie. Malheureusement, nos politiciens d’aujourd’hui ne font que jeter l’huile sur le feu par pur électoralisme, plutôt que d’aider les deux camps à se rejoindre quelque part sur le chemin de la raison.

Bonne semaine à toutes et à tous. GG

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